Côte-d’Ivoire: Bema Traoré à la Direction de l’enseignement technique, une passation de charges qui fait jaser

Par Connectionivoirienne

La direction de l’enseignement technique du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle a un nouveau patron en la personne de Bema Traoré, un cadre Rdr, militant du Rassemblement des enseignants républicains (Rer). Il a pris fonction le mercredi 12 avril 2017.

Si les changements au niveau de l‘administration publique sont monnaie courante après les remaniements ministériels et donc de l’ordre normal des choses, à la direction de l’enseignement technique, indiquent nos sources, le changement intervenu n’a pas obéi à la réglementation en vigueur. certaines langues dénoncent un banditisme administratif qui tend finalement à se légaliser. M. Béma, selon nos sources, a été nommé par arrêté ministériel en remplacement de Sanogo Ali Bakary, nommé par décret présidentiel sous Paul Koffi Koffi. Une violation du principe de parallélisme des formes. Pendant plusieurs semaines le titulaire du poste a opposé une petite résistance, faisant valoir qu’il avait été nommé par décret à ce poste, mieux, qu’il a donné corps et âme à cette direction qui n’existait pas par le passé. Il attendait donc un décret qui mettait fin à ses fonctions. Il n’aura pas ce décret et sa résistance a été vite vaincue à coups de menaces et d’intimidation. Il a fini par se plier et la passation des charges a eu lieu mercredi dernier. Kandia Camara lui a préféré le militant bon teint du Rdr.

Selon nos renseignements, Sanogo Ali qui vient d’être viré de manière peu élégante était l’ancien directeur des études de la prestigieuse Ecole militaire préparatoire et technique (Empt) de Bingerville de 2006 jusqu’à sa nomination par Koffi Koffi. Il a été prix d’excellence des armées en 2015 eu égard à ses excellents résultats de manager à l’Empt.

Le cas Sanogo, faut-il le souligner, n’est pas un cas isolé. L’administration Ouattara est coutumière de cette façon maladroite de traiter les nominations à la tête des organismes de l’Etat. Dans bien de cas, les arrêtés ministériels priment sur les décrets présidentiels.

On se rappelle, en 2016, le renvoi de Yté Wongbé de la direction du Cnra, un renvoi qui a finalement avorté. L’Injs aussi a connu pareille agitation sous Alain Lobognon.

SD à Abidjan

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