Côte-d’Ivoire: 139 anciens députés toujours dans l’attente de leurs indemnités transitoires

Des députés affamés sous Ouattara II…L’Etat de droit fout le camp, l’émergence aussi!

Par Africa Newsquick

Côte d’Ivoire-Injustice: Des députés affamés sous Ouattara II…L’Etat de droit fout le camp, l’émergence aussi!

Quatre mois bien comptés, voilà le temps que dure le calvaire de nos ex-députés, 139 au total. Oubliés par leur mentor, Alassane Ouattara, et victimes d’une injustice, ils crient leur désarroi et amertume, mais ce sont des oreilles de sourds qui reçoivent leurs complaintes. Ni Ouattara, ni Soro, ni Duncan, ni Gon 1er ne prête l’oreille à leurs cris du cœur.

De quoi s’agit-il ?

En effet, depuis le 31 décembre 2016, le rideau est tombé sur la 2ème législature de la 2ème République de notre Assemblée nationale. Des 255 députés qui ont siégé dans cette législature, 139 ne sont plus retournés à l’hémicycle pour divers raisons. Mais il est à retenir qu’ils ont énormément contribué à la réélection du président Ouattara, à l’adoption et au vote de la nouvelle constitution (chacun étant directeur de campagne dans sa circonscription), parfois à leurs frais, selon nos sources.

C’est à juste titre que les 139 ex-députés sont aujourd’hui amers. Après avoir mis à rude épreuves leurs économies au cours des campagnes présidentielle (réélection de Ouattara) et référendaire (avènement de la 3ème République), leur mentor refuse d’appliquer la loi n 2005-201du 16 juin 2005 portant statut d’anciens présidents, anciens présidents d’institutions et anciens ministres. L’article 52 de cette loi stipule que le paiement du salaire d’un membre du gouvernement cesse à la fin du 6ème mois de sa sortie de fonction.

Quant à l’article 53 alinéa 2, il est écrit que le statut d’anciens membres du gouvernement est étendu dans toutes ses composantes aux personnalités ci- après :

1- Le Député à l’Assemblée nationale

2- Le dir-cab du président

3- Le SG de la présidence

4-Le SG du gouvernement

5- Le dir-cab du 1ér ministre

6- Le SG de la primature ….etc.

Alors d’où vient-il que le gouvernement du 1er ministre Amadou Gon refuse de payer l’indemnité transitoire de six (06) mois, dite indemnités de réinsertion, à nos ex-députés ?

Il est à noter que depuis 2005, cette loi qui a été votée, promulguée est mise en application. Et Dieu seul sait combien de personnalités en bénéficient.

Pour mieux comprendre cette situation, un collectif a été mis sur pied. Mais, selon des indiscrétions, il bute sur des fins de non recevoir. De sources biens introduites, le ministre du budget dit être incapable de payer cette indemnité transitoire qui selon lui n’est inscrite dans aucune loi (ignorance ou cynisme ?), encore moins dans son budget 2017.

Pour trouver une issue favorable, le collectif demande à rencontrer le président Soro, mais en vain. Nos ex-députés ne savent plus à quel saint se vouer. Pour mémoire, il y a parmi ces ex-députés, des vice-présidents, des présidents de groupe parlementaires, des présidents de commissions, des secrétaires du bureau qui ont œuvré pour que cette 2eme législature de la 2eme république se déroule dans les règles de l’art. Selon nos sources, ces anciens membres du bureau sortant, ont été reçus par Soro le 30 mars dernier, des promesses fermes leurs auraient été faites, mais depuis, aucune suite favorable.

La veille de la fête de pâque, un autre groupe de députés, sur fausse information, est allé à l’Assemblée pour percevoir leur dû. Ils ont vite déchanté. Toujours selon nos sources, ces députés, tous des malades en sursis et leurs familles, ne peuvent plus bénéficier des prestations de leurs assurances.

Alors, vivement que justice soit faite pour éviter la politique d’un poids deux mesures. Ils sollicitent donc l’arbitrage du président Ouattara pour réparer cette flagrante injustice.

Dommage pour ces honorables personnalités qui ont fait leur travail durant leur mandature, et qui aujourd’hui sont jetés aux oubliettes. Où est donc passé ce pays de droit appelé à cor et à cri par le président Alassane Ouattara, dès sa prise de fonction en mai 2011. Ou bien c’est l’Etat de droit qui fout le camp? L’émergence en danger!

Nicaelle LYRANE

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.