Côte-d’Ivoire reprise du trafic routier à l’entrée sud de Bouaké, après au moins 5 morts

Un dernier bilan selon des sources médicales à Bouaké fait état de 5 morts et 3 blessés dans des états critiques

Corridor de Bouaké, les victimes parmi les démobilisés

Ange TIEMOKO

Le trafic routier au corridor sud de Bouaké (Centre, ancien fief de la rébellion) interrompu lundi par des ex-combattants qui réclamaient des primes, a repris mardi vers 10h30 (GMT et locales), après une intervention des forces de l’ordre de Côte d’Ivoire qui a fait au moins trois morts et plusieurs blessés.

‘‘La longue file de véhicules bloqué depuis lundi au corridor sud a commencé à diminuer vers 10h30 sous la vigilance de plusieurs policiers et gendarmes armés’’, ont rapporté des témoins à ALERTE INFO.

Un peu plus tôt, ces forces de l’ordre ont dispersé par des tirs, des ex-combattants démobilisés qui bloquaient depuis lundi l’entrée de Bouaké, faisant trois morts et plusieurs blessés, selon une source médicale.

Ils ont succombé à leurs blessures au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké, après des tirs des forces de l’ordre.

Une cinquantaine d’ex-combattants bloquaient depuis lundi le corridor sud de Bouaké pour réclamer des primes.

Lundi, ces démobilisés ont renoncé à une « grève de la faim », pour « privilégier le dialogue avec le gouvernement », mais maintenu leur lutte pour se faire « entendre » par le président Alassane Ouattara.

Ils exigent « les mêmes primes que celles payées aux » militaires, après les mutineries qui ont secoué le pays en janvier et mai.
Alerte info/Connectionivoirienne.net

Encadré de Fratmat
« C’est grave ce qui est arrivé. Nous avons trois morts dans nos rangs (…) Je ne sais que dire. Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse tirer sur des personnes aux mains nues qui manifestaient », a-t-il affirmé. Cette fermeté du gouvernement intervient au lendemain des difficultés qu’a eu avec les démobilisés la ministre de la Femme, de la Protection de l’Enfant et de la Solidarité. De sources sécuritaires les démobilisés qui ont décidé de bloquer le corridor sud de Bouaké étaient tellement sûr de leur fait qu’on pouvait imaginer qu’ils disposaient d’un arsenal.

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.