Côte-d’Ivoire comment ressouder les liens entre Ado et les siens: Via Gbagbo et Bédié, Hamed Bakayoko évoque Brutus

Contribution

Le point commun entre Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo est que ces deux figures de la politique ivoirienne sont toujours soutenues par leurs camps, malgré les erreurs qu’ils peuvent (ou ont pu) commettre, ou malgré leur situation.

Il est par exemple reproché à Bédié d’avoir sacrifié le PDCI, à Gbagbo d’avoir perdu le pouvoir et d’être à La Haye, pourtant cela n’empêche pas leurs militants de les soutenir. Certains parleraient de culte de la personnalité, d’autres de leaders charismatiques, figures indépassables de l’action politique du PDCI ou du FPI. D’ailleurs, le problème du PDCI et du FPI, si l’on se projette en 2020, c’est que, de façon évidente, aucun de ces deux partis n’est capable d’avancer un nom, une figure charismatique, susceptible d’incarner l’alternance aux yeux des militants, mais aussi dans le corps électoral.

Hamed Bakayoko part de ce constat : le soutien indéfectible des militants et l’amour qu’ils ont pour leurs leaders, certes portés par l’histoire de la Côte d’Ivoire et légitimés par leur action. Fort de ce constat, Hamed Bakayoko appelle à aimer Ouattara, comme Bédié et Gbagbo le sont, pour les mêmes raisons. Ouattara n’est-il pas la figure charismatique d’un camp, d’un engagement qui a conduit à la victoire ?

Le reproche qui est fait à la suite de sa récente interpellation, à notre frère, notre fils, notre concitoyen, notre ministre d’État Hamed Bakayoko, celui de défendre un point de vue tribal, régionaliste, c’est-à-dire, pour les anti-Ouattara, un point de vue anti-républicain, est-il fondé ?

[ Hamed Bakayoko ne perd pas de vue la réalité ivoirienne ]

Les polémiques vaines sont l’apanage de bien de personnes en Côte d’Ivoire. Hamed Bakayoko n’y a pas souvent échappé, et n’y échappe pas ces deux jours. Son crime : avoir défendu un soi-disant discours tribal et non républicain, un discours régionaliste !

Que dit-il de si anti- républicain ? Rien de grave pourtant. Il dit : malgré tout ce qu’ils peuvent lui reprocher, les militants du Pdci ne lâchent pas Bédié, ils le respectent. Malgré tout ce qu’ils peuvent lui reprocher et le fait qu’il soit déféré à la CPI, les militants du Fpi, considèrent toujours Laurent Gbagbo comme leur fétiche.

Hamed Bakayoko laisse entendre qu’il ne comprend pas pourquoi les militants du Rdr sont les premiers à attaquer Ouattara et à refuser de soutenir son action ! D’autres cadres du Rdr font le même constat qu’Hamed Bakayoko : Ouattara est attaqué dans son propre camp ! Où est le caractère anti-républicain de ce constat ?
[ Le Président de tous les Ivoiriens ]

Lors de la crise de la CIE et des factures, ce sont des populations originaires du Nord qui ont, majoritairement, manifesté. Pourtant personne n’a interprété ce mécontentement du Nord comme le signe que Ouattara ne fait aucun rattrapage ethnique ou géographique. Il ne privilégie aucune population sur des critères ethniques, tribaux, géographiques ou religieux, Il est le Président de tous les Ivoiriens !

Hamed Bakayoko aurait sans doute dû le rappeler, afin de montrer que Ouattara travaille pour les ivoiriens de toutes les origines, et non pour un seul camp, une seule région. C’est pour cela que le Rdr et les populations originaires du Nord ont, autant que les autres ivoiriens, le devoir de soutenir Alassane Ouattara.

Quels arguments utilisent ceux qui font un procès au ministre d’État, lorsqu’il appelle à aimer et soutenir Ouattara ? Ils disent : Ouattara n’est pas un fétiche, les populations du Nord n’ont pas bénéficié du pouvoir Ouattara et elles ont le droit de se révolter et d’être mécontentes et de lâcher le Chef !

Si la critique vient des pro-Gbagbo, des adversaires de Ouattara, de acteurs de la société civile mécontents, elle ne surprend pas. La Côte d’Ivoire est une démocratie et le droit d’exprimer son mécontentement existe, comme en témoigne la « Marche de la colère » organisée par Affi.

Mais, il se trouve que cette critique émane des pro-Ouattara, de l’intérieur même du Rdr ? C’est à ces militants du Rdr qu’Hamed Bakayoko s’adresse, pour les appeler à davantage de solidarité autour du chef. Hamed Bakayoko est bien dans son rôle de cadre Rdr, lorsqu’il en appelle au devoir de loyauté et de fidélité avec son leader et mentor.
Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbago sont des figures reconnues de l’action politique, qui ont su incarner l’exercice du pouvoir ou l’opposition à un pouvoir. Chacun peut revenir sur leur action et contester telle ou telle décision. Mais, au moment des difficultés, les militants de Bédié et de Gbagbo ont toujours su rester unis autour de leur Chef. Ce n’est pas le cas avec Ouattara, alors que, depuis avril 2011, il a redressé le pays, transformé la Côte d’Ivoire, créé 1 million d’emplois, fait entendre la voix de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale.

Hamed Bakayoko n’exalte pas le tribalisme, le clanisme, il ne déchire pas le pacte républicain. Il dit simplement : dans une période difficile, nous devons aimer et soutenir notre Chef, en tant qu’Ivoirien, cadre du Rdr, et aussi ressortissant de toutes les régions du pays.

« Regardez nos frères au Centre du pays : sur 2 ou 3 de leurs fétiches, ils ne s’amusent pas. Le président Bédié, il est tombé par un coup d’Etat. Il est parti en exil. Il est revenu et il a retrouvé les siens. Aujourd’hui, ce sont ses frères qui l’ont attendu et qui sont toujours derrière lui qui font sa force », dixit Hamed Bakayoko.

Les gens du Centre, les Baoulé et Agni sont les plus nombreux et les plus soudés derrière Bédié. Est-ce anti-républicain ? Les Bad ( Bété-Attié-Dida ), avec les Wê, sont les plus nombreux au Fpi. Ils soutiennent Gbagbo, ce qui fait d’Affi, l’Akan, une victime de cette réalité. Est-ce réellement anti-républicain ? Pourquoi ne le dit-on pendant qu’on critique le ministre d’État ?
Hamed Bakayoko s’appuie sur une réalité que tout le monde connaît et vit au plus profond de sa chair en Côte d’Ivoire. Est-ce un comportement antirépublicain ? Ouattara a incarné un combat républicain, dans le droit fil de l’héritage d’Houphouët-Boigny, le Père de la nation et de l’identité ivoirienne. Et nous, qui avons accompagné ce combat, nous sommes en train de le déshonorer. C’est un des nôtres, un enfant de Bouaké, de Dabou, de Gagnoa, de Guiglo, un enfant de Touba, un enfant d’Odienné, de Korhogo, qui mérite d’être soutenu.
[ Le premier visé est en réalité le Président Ouattara ]

Dans le procès que subit Hamed Bakayoko, ce n’est pas lui qui est visé à travers la polémique qui vient de naître, une polémique dont on sait par qui elle est alimentée. Les premiers à attaquer le ministre d’État sont ceux qui se plaignent des procès d’intention qui leur sont faits. Plus républicain que moi, tu meurs !
Personne n’est dupe : dans cette polémique, ce n’est pas Hamed Bakayoko qui est visé, mais bel et bien Alassane Ouattara. On veut ainsi fracturer le Rdr, le diviser, on appelle les militants à brûler leur fétiche au nom des prétendues valeurs de la République.

Le comble est atteint. La bataille de 2020 n’est pas loin. La tentative de dé-légitimation de Ouattara, entamée par certains de ses proches, et partisans supposés, mais ennemis dans l’ombre, se poursuit. Hamed Bakayoko ne cherche qu’une chose : remettre le Rdr à l’endroit en rappelant cette constante africaine : la fidélité au Chef. Les motifs d’Hamed Bakayoko sont nobles et républicains, dans le droit fil de l’héritage laissé par Houphouët-Boigny et de celui que voudra laisser Ouattara en 2020.
Derrière César, plane toujours l’ombre de son fils, Brutus. « Tu quoque mi fili » (« Toi aussi, mon fils ! »), aurait pu dire Hamed Bakayoko, rappelant à certains Rdr qu’ils sont les fils ( ou frères ) de Ouattara, et, peut-être demain, des Brutus.

Soro Thierry, Soumahoro Alpha, Touré Mariam, fils et fille de Touba, d’Odienné, de Korhogo, et Ivoiriens.

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12 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire comment ressouder les liens entre Ado et les siens: Via Gbagbo et Bédié, Hamed Bakayoko évoque Brutus”

  1. Morceaux choisis :

    « D’ailleurs, le problème du PDCI et du FPI, si l’on se projette en 2020, c’est que, de façon évidente, aucun de ces deux partis n’est capable d’avancer un nom, une figure charismatique, susceptible d’incarner l’alternance aux yeux des militants, mais aussi dans le corps électoral. »

    Une contre vérité évidente.

    Il faut bien resituer la situation dans son contexte. Tous les cadres du PDCI sont en liberté et le PDCI est officiellement inclus dans le RHDP avec qui il a une entente. Si des militants du PDCI ne savent qui citer en dehors de BEDIE pour une éventuelle projection pour 2020, concernant le FPI, la situation est tout autre. Toutes les figures de proue au sein du FPI ont été incarcérées (EHIVET SIMONE, ASSOA ADOU, OULAYE) ou sont en exil ici ou là (DON MELLO…). Celles qui sont encore en liberté ne peuvent se prononcer au delà de l’acceptable au risque de subir exactement le même traitement que les autres. C’est pourquoi SANGARE, gardien du temple, ne pourra se faire investir candidat du FPI, sans subir immédiatement les foudres du pouvoir en place.

    Le FPI est donc muselé quand le PDCI vit ses alliances et ses choix politiques pleinement. La cohérence de partie interdit donc de citer d’autres noms que celui de BEDIE, pour le moment.

    « Hamed Bakayoko laisse entendre qu’il ne comprend pas pourquoi les militants du Rdr sont les premiers à attaquer Ouattara et à refuser de soutenir son action ! D’autres cadres du Rdr font le même constat qu’Hamed Bakayoko : Ouattara est attaqué dans son propre camp ! »

    Non, ce qui fait la cohésion de camp, c’est la nature et la valeur du combat mené, la qualité de l’adversaire et enfin les douleurs perçues et les injustices vécues. Le mentor n’est en fait que le porte flambeau, le canal par lequel passe l’idéologie de parti. Alors oui, tant que l’on aura des raisons de soutenir le combat, on s’alignera derrière la personne qui le représente au mieux, OUATTARA, BEDIE ou GBAGBO, c’est selon. Contrairement au PDCI et au FPI, le RDR se trouve dans une nouvelle phase : celle des rétributions et du partage, le pouvoir étant acquis, un partage de richesse a eu lieu et de nombreux cadres RDR se sont servis. OUATTARA a pris de la distance avec les personnes qui lui ont permis d’accéder au pouvoir, que ce soit les populations civiles du nord ivoirien, que les rebelles qui servaient de chaire à canon. Parallèlement à cela, le RDR a tout fait pour paralyser, sinon étrangler l’adversaire de toujours, le FPI. Il a réussi à menotter le PDCI et à l’obliger à se mettre a genou devant lui. Le contrôle étant totale sur le jeu politique, la crainte de l’adversaire a fait place à de l’arrogance, de l’impertinence, de la suffisances face aux adversaires d’hier. On s’est tellement convaincus de sa puissance et surtout du fait qu’il n’y avait plus rien en face, que l’on s’est permis de critiquer son propre camp. Quand l’adversaire menace et que l’on est en danger, il ne nous vient pas à l’idée de combattre le chef de clan, car c’est l’intérêt commun qui et menacé. Quand l’adversité diminue ou s’efface, alors instinctivement on commence à critiquer les siens, le chef et ses lieutenants.

    SI BAKAYOKO veut voir les militants RDR s’aligner sans conditions derrière OUATTARA, il faudrait que le RDR subisse des menaces de nature à provoquer sa chute et sa perte. Il lui faut donc un adversaire. C’est aussi pourquoi notre cher ami Mr Cimetière profère systématiquement la même menace pour redynamiser les rangs : si on perd le pouvoir et que le FPI revient, on est mort. Ils vont nous tuer !!
    L’effet a toujours été immédiat !!

    Non mon cher ami BAKAYOKO, vous vivez les conséquences du succès de vos actions de billonnage de vos adversaires politiques.

    Et sans le vouloir, vous avez causé exactement l’effet contraire chez vos adversaires. Au FPI, les douleurs vécues, les injustices, les déportations et emprisonnements divers, on plus que jamais ressoudé les liens idéologiques et de faction. Le FPI est plus solide que jamais, sans pour autant avoir de vie politique. Au PDCI, les laboratoires de prise de pouvoir tournent a fond, depuis que ce parti sait que le RDR ne transférera pas le pouvoir en 2020. Les rangs se resserrent, des stratégies sont conçues pour prendre le pouvoir et le garder.

    « Ouattara a incarné un combat républicain, dans le droit fil de l’héritage d’Houphouët-Boigny, le Père de la nation et de l’identité ivoirienne. Et nous, qui avons accompagné ce combat, nous sommes en train de le déshonorer. C’est un des nôtres, un enfant de Bouaké, de Dabou, de Gagnoa, de Guiglo, un enfant de Touba, un enfant d’Odienné, de Korhogo, qui mérite d’être soutenu. »

    Alors si on comprend bien, quand on parle du FPI, on cite les BAD et les We, ce qui justifierait les problèmes d’AFFI, l’AKAN, quand on parle de BEDIE, on cite les Baoulés, les AGNI ( ???) pour justifier la cohésion de clan. Mais quand on parle de OUATTARA subitement, on devient républicain et OUATTARA devient un enfant de Bouaké, de Dabou, de Gagnoa, de Touba ???? Non, OUATTARA, c’est tout d’abord un personnage qui a voulu confisquer l’héritage d’HOUPHOUET, OUATTARA, c’est une armée tribale venu du nord pour renverser l’état de Cote d’Ivoire, c’est une armée nationale qui parle dioula, ce sont les rattrapages ethniques divers et pluriels, c’est de la prédation tout azimut à l’endroit de toutes les autres ethnies de ce pays. Et si ce sont des militants RDR qui s’opposent à lui en ce jour, c’est seulement parce que le partage du butin a été mal fait et surtout et enfin parce que de trop nombreuses promesses non tenues ont été faites à l’endroit de ces gens, qui continuent de vivre dans la misère, malgré le taux de croissance galopant, les divers ponts, le ballets des investisseurs.

    « La bataille de 2020 n’est pas loin. La tentative de dé-légitimation de Ouattara, entamée par certains de ses proches, et partisans supposés, mais ennemis dans l’ombre, se poursuit. Hamed Bakayoko ne cherche qu’une chose : remettre le Rdr à l’endroit en rappelant cette constante africaine : la fidélité au Chef. »

    On ne saurait énoncer une bataille en 2020 et réitérer une fidélité au chef, quand on sait pertinemment que ce chef ne pourra se présenter à ces élections. Pour remettre le RDR en ordre de bataille, il faut éclaircir les choses et cela signifie arrêter une posture définitive au sein du RHDP, définir un candidat pour ces élections à venir, définir les implications d’une perte de pouvoir éventuelle au profit du PDCI pour le partie et pour les militants de ce parti RDR, clarifier le cas SORO, s’il n’est pas le candidat retenu et enfin faire bloc pour veiller à ce que la menace FPI ne gène pas, car ce parti, même à terre, aura forcement une puissance en terme de suffrage, voire de plébiscite s’il s’adosse sur un autre candidat surprise comme BILLON ou X.

    Le drame du RDR, c’est de savoir que 2020 arrive, que la perte du pouvoir est possible, et que l’on veuille encore tout faire pour s’aligner derrière OUATTARA qui est de fait disqualifié. Cet acte n’a de sens que si OUATTARA a prévu de passer outre, de s’imposer ou de modifier la constitution, sinon de la contester ou de l’interpréter comme cela fut fait au BURUNDI !!

    Bref … YAKO a toi mon cher ami HAMBAK, mais la moralité de la chose est claire, TOUTE CHOSE A UNE FIN !!!

    On rit de la fin des autres, mais personne ne sait comment sa fin se produira…

    La panique est légitime !!

    Épilogue !!

  2. Ouattara est un bon chef, un très bon fétiche. Sauf qu’il s’est entouré de magnants, rendant son adoration difficile.

    Lorsque Hamed cite les autres dirigeants qui ont précédé ADO, et l’attachement manifesté à leur égard, il semble ignoré une réalité :
    * la notion même du chef et comment ces prédécesseurs l’ont pratiquée.*

    En pays Akan par exemple, la démocratie est de tradition. Le chef ne fait que servir de vecteur de transmission des décisions collégiales. Comme un conseil des ministres.
    Ainsi, dès lors que le chef a pleine conscience de son rôle et de sa place, il est automatiquement habité d’un instinct d’humilité extraordinaire. Le chef qui a pris conscience que finalement il n’est que le serviteur du peuple, cherche constamment à satisfaire ce peuple.
    Sommes-nous dans un tel cas de figure en Côte d’Ivoire ??
    De qui le chef est-il redevable ???

    Le mal profond du RDR est lié à la réponse à la question posée.

    En fait, les militants du parti ont tout simplement été utilisés comme un bétail électoral en 2010. Du moins, telles que vécues les choses donnent à le penser.

    En effet, la redevance à la nation est un sentiment que se cultive et se stabilise d’abord au sein du parti. On a coutume de dire celui qui se sait pas garder un œuf aura de la peine à garder un boeuf.

    Sauf que, concernant le RDR spécifiquement, le chef est bon, compétent, mais entouré de personnes qui semblent ignorer tout, pratiquement tout des méthodes démocratiques et sociales de fonctionnement. Contrairement à ses prédécesseurs qui se sont entourés de gens qui, du fait de leur culture démocratique, ont un saint respect de la population et des électeurs, ADO a choisi par…. Et il va sans dire que les militants sont méprisés, et ensuite la population.

    Pour étayer mon propos, j’invite tous citoyens à parcourir les différents ministères et à être attentifs à l’accueil, à l’écoute et au traitement des requêtes. On y verra très vite une différence pour tirer des conclusions.
    D’autres part, j’invite quiconque à se renseigner sur les différentes personnes qui reçoivent dans les cabinets et les services publics. On pourra établir une différence nette entre celles qui ont une culture démocratique et les autres.

    Le dire est sociologique et non autre chose. Et de telles vérités sont de nature à contribuer à une amélioration des rapports humains.

  3. Vous dites : « Sauf que, concernant le RDR spécifiquement, le chef est bon, compétent, mais entouré de personnes qui semblent ignorer tout, pratiquement tout des méthodes démocratiques et sociales de fonctionnement. »

    NON, JE NE PARTAGE PAS CE POINT. TOUT CE QUI SE FAIT N’EST POSSIBLE QUE SI LE CHEF LE PERMET. ET CE QUI ECHAPPE AU CONTROLE DU CHEF, IL LE DEPLORE OUVERTEMENT OU DANS SON COMPORTEMENT.

    La sélection tribale effectuée parmi les rebelles, ou dans l’armée ivoirienne sous OUATTARA n’a été possible que si OUATTARA l’aura validée.

    Quand OUATTARA fut confronté à cette réalité en pleine interview, il l’a défendue en parlant d’une simple rectification en concordance avec les « réalités démographiques ivoiriennes » (non, les dioulas ivoiriens ne représentent pas plus de 25% de la population ivoirienne !!). Il a défendu sa politique, qui a été amplifiée et perpétrée par son entourage et ses militants dans toutes les arcades de la fonction publique, avec une méchanceté et un cynisme inouïs.

    Autre exemple, la manifestation de la justice de vainqueurs, dans laquelle les pro OUATTARA ont excellé et explosé de zèle.

    Quand OUATTARA fut confronté à cette réalité, il l’a défendu en parlant de flagrants délits, et d’autres facteurs qui selon lui obligeait l’état à agir comme il l’a fait, même s’il savait pertinemment que la réconciliation en pâtirait, inexorablement.

    De fait, tout ce qui se fit s’est fait parce que OUATTARA l’aura validé ou exigé.

    Des situations gravissimes comme le charnier de DUEKOUE n’ont pas été condamnées par OUATTARA. Comment sa suite et ses suiveurs pourraient donc condamner ce crime de masse si le chef ne le fait pas.

    Non, dans bien des cas, les pro OUATTARA ont agi en conformité avec ce que le chef pensait et voulait. Le cliché qui veut que le chef soit mal entouré est totalement périmé concernant OUATTARA.

    Et enfin dernier exemple : le non respect des lois ivoiriennes.
    Comment peut-on exiger des suiveurs de OUATTARA de cultiver des valeurs démocratiques quand le chef en personne n’a aucun respect pour les lois ivoiriennes et la constitution de ce pays qu’il transgresse selon son bon vouloir ?? Non, les suiveurs ne feront que ce que leur chef leur permet, ou alors selon le modèle que lui même aura implanté. On ne peut parler de OUATTARA en terme d’homme bon, quand on sait qu’il s’est adossé à une rébellion qui a commis divers crimes de sang pour s’imposer aux ivoiriens dans les armes et la douleur. Un homme bon n’aurait jamais accepté que l’on tire sur les autres ivoiriens, de surcroit des innocents comme à GUITROZON, PETIT DUEKOUE, NAHIBLY, ANONKOIKOUTE, DEUKOUE, etc. Il n’aurait jamais validé un embargo sur sa population, un blocage des banques et de la monnaie, un écroulement sécuritaire prononcé qui aura impacté TOUS les ivoiriens, de TOUS bord !!

    C’est avant tout quelqu’un de méchant et de fondamentalement incompétent, quand on voit ce qu’il a atteint et fait et qu’on le compare avec des gens qui seraient a priori moins qualifiés que lui !!

    Le contexte sécuritaire et économique de crise et après crise ne pourra pas servir éternellement de prétexte pour justifier le fait que l’on n’a pas atteint les objectifs fixés, réalisé les promesses de campagne, que l’on ait fait plus grave dans certains domaines que ses prédécesseurs, et enfin et surtout, pour justifier le fait que les ivoiriens aient l’impression d’être encore plus pauvres qu’en 2002.

    Non, la situation est claire.

    DE NOMBREUX PRO OUATTARA SE SONT RENDUS COMPTE QU’ILS SE SONT COMPLETEMENT PLANTES EN CE QUI CONCERNE OUATTARA, QU’ILS ONT ETE INSTRUMENTALISES ET MANIPULES, QU’ILS SE SONT COMPROMIS POUR OUATTARA ET MIS LES AUTRES IVOIRIENS A DOS, POUR UN OUATTARA QUI DE TOUTE FACON SE PROTEGE ET NE SE SENT PAS OBLIGE DE PARTAGER LE DESTIN IVOIRIEN !!

    Dans la douleur, on refuse la réalité et on continue de vouloir croire que c’est l’entourage de OUATTARA qui serait mauvais !!

    Au contraire !!

    HAMBAK aura multiplié des actions de rapprochement vers ses adversaires politiques. SORO aura choisi de militer pour la réconciliation. Tous de VRAIS ivoiriens, savent bien que l’après OUATTARA sera difficile pour eux, surtout s’ils endossent complètement l’héritage que OUATTARA lèguera !!

    Comment faire pour se garantir un avenir radieux, quand on sait que l’on a distillé d’énormes douleurs sur son passage ??

    Épilogue !! (En attendant, GNAMIEN NGORAN aura fait son mea culpa et demandé pardon à GBAGBO. C’est consigné !!)

  4. PIETRE DEFENSE

    J’ai eu du mal à entrer dans cette contribution.

    Il s’agirait donc d’un commentaire émanant d’un trio et se rapportant à une « analyse » du contexte sociopolitique faite par Hambak.

    Je me refuse a croire que ces propos ont été tenus ou compilés a la faveur de la 3e édition de la Mega Qadr (nuit du destin) du Woroban programmee du samedi 17 au dimanche 18 juin 2017 à Mankono. En mode fête tournante dans le. Woroba. Avec une méga star ..qui vous savez !

    Le compte rendu rapporté par l’AIP pour cette année se limitae plutôt à ceci :

    ==========*=========

    POLITIQUE
    Le ministre Hamed Bakayoko prône l’union entre les cadres du Woroba

    « Sans la fraternité et l’union entre nous fils du Woroba, ils nous sera difficile de nous entraider. C’est la raison pour laquelle, nous les cadres du Woroba, avons initié cette rencontre pour prôner et sauvegarder nos valeurs ancestrales. Mankono a besoin de l’Entente et de l’union pour espérer vivre avec les autres », a-t-il poursuivi.

    Le ministre Hamed Bakayoko s’est rendu par la suite à la mosquée centrale de Mankono, afin d’élever des prières pour la cohésion sociale.

    ==========*=========
    En 2016, l’activisme religieux (?) était encore au rendez-vous !

    *=====*====*

    Nuit du destin dans le Woroba: Les imams prônent l’union des cadres
    Publié le lundi 27 juin 2016 | Fraternité Matin

    Sceller l’union, renforcer la solidarité, consolider la fraternité entre les peuples des régions du Bafing, du worodougou et du Béré, dont les liens historico-sociologiques ont été rompus par le tracé de limites artificielles liés à l’administration du territoire. Tels sont les objectifs de la célébration tournante de la nuit du destin dans les différents chefs-lieux de régions susmentionnées.

    En clair, il s’agit de rassembler les ressortissants du « Gbakrou-sawa » (appellation originelle du Woroba) autour des idéaux d’unité et de développement du district du Woroba.
    Après Séguéla en 2014, c’est Touba, qui a abrité cette année, la deuxième édition de ces retrouvailles fraternelles et religieuses autour du thème: « le modèle du prophète dans la fraternisation de la communauté ».

    Ce sont au total, 300 imams, chefs de cantons, de terre et de villages, originaires du Woroba, réunis autour de l’ensemble des cadres, qui ont pris part, à la célébration du 25 juin. Qui a eu pour cadre, la grande mosquée de Touba.

    ====*===========*=======*

    Bref…il faut sonner l’alerte. Ici et maintenant !

    Comme on le sait dans ces circonstances il y a les spectacles IN et les scènes OFF.

    Déjà le titre donne la teneur politique du message en décalage avec l’évènement.

    On peut donc interroger les organisateurs de ces prières prétextes de joutes politiciennes sur leur lecture de la Sourate Al-Qadr !

    En nous limitant seulement. à la question posée par la Sourate elle même dans ses deux premiers versets :

    Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi

    1. Inna anzalnahu fee laylati alqadri
    2. Wama adraka ma laylatu alqadri

    Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
    1. Nous l’avons certes, fait descendre (le Coran) pendant la nuit d’Al-Qadr.
    2. Et qui te dira ce qu’est la nuit d’Al-Qadr ?

    Oui on peut s’interroger sur cette forme d’instrumentalisation d’un moment de rencontre religieuse, devenu une foire politique.

    Ici aussi le temple est-il envahi par des commerçants et vendeurs d’illusions ?

    Pour une idée à priori noble l’unification et la mobilisation des fils du Gbakrou-Sawa, il faut trouver autre moment que LA NUIT DU DESTIN !

    Pour se rendre à cette rencontre privée, on a vu le ministre parrain se déplacer avec l’hélicoptère de l’État (celui acquis pour la Police) ! Que cette info nous soit démentie vite ! Cela fait désordre.

    On voit les problèmes de confusion, de fusion et de perfusion s’annoncer à l’horizon !

    Pour celui qui reste LE SEUL MINISTRE D’ÉTAT, le discours rapporté par le trio est simplement détonnant, pauvre et dépourvu d’épaisseur étatique.

    Le ministre de l’intérieur n’est pas n’importe quel ministre. C’est la clé de voûte de l’unité de la nation !

    Un ministre d’État n’est pas celui qui devrait « se vendre » sur le marché politique avec ce discours fermé sur un pauvre nombrilisme régional.

    Veut-il mobiliser une clientèle politique déboussolée après une série de bourdes restées sans sanctions et qui ont fini de nous fixer une nouvelle image de Ado face à ses proches ? S’agit il de mettre en garde contre le ou le potentiels Brutus ? Donc une démarche de positionnement selon la marche du crabe !

    Personnellement je ne sais pas que vise cette pseudoanalyse que nous rapporte ce trio régional ! Un texte insipide à vite oublier si tant est que du début à la fin, vous avez pu saisir la logique du message.

    Pour ne pas en dire plus Hambak a déjà d’autres temples acquis a sa cause pour occuper cette autre scène ! Celle de notre AL-QADR ! SVP !!!!

    Yako CÔTE D’IVOIRE !

  5. « Un ministre d’État n’est pas celui qui devrait « se vendre » sur le marché politique avec ce discours fermé sur un pauvre nombrilisme régional. »

    Si on vous donne raison, que dire d’un « chef d’état », OUATTARA, qui vit uniquement à travers un nombrilisme régional qui transpire dans son entourage, son armée, son parti politique ??

    Non, on ne peut critiquer le sbire, et adouber le chef, si tous deux sont de la même espèce !!

    Épilogue !!

  6. MERCI A TOUS !

    J’ai eu plaisir à partager avis et à défendre points de vue avec les uns et les autres. En portant parfois le faulx à tort contre d’innocents victimes. A ceux là mea culpa et mes excuses renouvelées.

    Avec mon fil à plomb et mon niveau, sur d’autres chantiers pressants, je suis desormais asservi ! Pas si loin de vous.

    Mon silence est mien.

  7. @grand frère wara

    Bon vent et que le tout puissant mette de la baraka dans tes œuvres futures
    Mais je vais t égratigner un peu en te donnant la bonne restranscription française de tes deux phrases en arabe..

    En effet on écrit
    Inna anzalnahu fee laylati’l qadr
    Wama adraqa laylatu’l qadr

    Il y a aussi le qa en lieu et place du Ka parce qu’en arabe il y a une différence au niveau du son qu’on sort de la gorge ensuite
    Dans le « tajween » les prononciations finales ne se prononcent que lorsque la voyelle de fin est dite forte ( pas le cas du i de fin)
    De plus on n’écrit pas alqadri par rapport à la règle des lettres lunaires et solaires….on fait donc directement la liaison laylati’l qadr et laylatu’l qadr….

    Tes anecdotes sportives et tes souvenirs mannois manqueront…..en guise d’au revoir je t’invite à aller voir le post que je t’ai adressé avant-hier ou hier au sujet du bonheur qui selon LIDER ne se trouverait pas ailleurs
    Bon vent l’artiste….

  8. @wara

    You are a good man! I don’t know you, but I can tell you are a gift to your family, friends, and community.

    May He, The Almighty God, continue to bless you!

    Wish you all the best of luck, but don’t forget to swing by from time to time! Life is beautiful. Enjoy it, fully, wherever you be and go!

    Peace, brother!

  9. @wara ne nous laisse pas avec les deux bonabos de lakota et de je m’en fou.

    Heureusement qu’on a un peace guéri de la bonaboite.

  10. Heeeee grand frère @wara pourquoi sitôt !
    Ok bon vent à vous dans vos nouvelles prérogatives que je pense pleines de challenge et d’épanouissement.
    À bientôt grand frère !!!

  11. Malheureusement, le brother @wara nous laisse avec une vieille maringotte, pardon marionette, souffrant de cancre-ine incurable aggravée par la pouffiasse-ine….MDR….

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