Côte-d’Ivoire: Échauffourées à coup de gaz lacrymogène entre policiers et étudiants à Abidjan

Joseph KONE

Des échauffourées ont éclaté mercredi matin à Cocody (est d’Abidjan) entre des policiers et des étudiants qui protestent contre  »l’augmentation des frais d’inscription », ont rapporté des témoins à Alerte Info.

La police a dispersé à coup de lacrymogènes des étudiants rassemblés qui projetaient de perturber les cours dans les établissements scolaires situés dans le périmètre de la Cité rouge, l’une des nombreuses résidences universitaires de Cocody, a expliqué la même source.

Les étudiants, qui répondent ainsi à un appel à la grève générale lancé par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le principal syndicat estudiantin, ont riposté par des jets de pierres.

Le responsable de la FESCI au sein de la Cité rouge, joint par Alerte Info, évoque  »une intervention policière incompréhensible ».

C’est dans la foulée de la  »poursuite des grévistes que la Cité rouge a été atteinte. Il n’y a pas eu de mouvements d’étudiants partis d’ici aujourd’hui », a-t-il expliqué.

L’inscription scolaire en Côte d’Ivoire se fait en ligne depuis quelques années et s’élève à 3.000 francs CFA pour les écoles privées et 6.000 francs CFA pour les établissements publics.

Mais en plus, les élèves doivent s’acquitter d’autres frais pour le compte des Comités de gestion des établissements scolaires publics (COGES).

La rentrée scolaire est perturbée dans plusieurs établissements du pays depuis l’ouverture des classes lundi par des groupes de jeunes, présentés comme des membres de la FESCI.

Le syndicat juge ces frais  »exorbitants et injustifiés ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

COMMUNIQUÉ BEN-FESCI

Excellence Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire, Chef Suprême de l’Armée,
Excellence Monsieur le Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire,
Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef de Gouvernement,
Excellences Messieurs et Mesdames les Présidents d’Institutions,
Excellences Messieurs et Mesdames Représentants (es) du Corps Diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs Membres de la Société Civile de Côte d’Ivoire,
Monsieur le Représentant Spécial de l’UNESCO en Côte d’Ivoire,
Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Officiers Supérieurs de l’Armée,
Partenaires du système Éducatif Ivoirien,
Mesdames et Messieurs les Leaders d’Opinions,
Mesdames et Messieurs les Chefs d’Établissements,
Mesdames et Messieurs les Enseignants,
Cher Parents d’Élèves,
Camarade Étudiants,
Camarades Élèves,
Mesdames et Messieurs,

La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) que j’ai l’insigne honneur de diriger vient par la présente vous informer de < < L'AUGMENTATION ABUSIVE DES FRAIS D'INSCRIPTION >> dans les LYCÉES et COLLÈGES publics et Privés, au titre de l’Année Scolaire 2017 – 2018, sur l’étendue du territoire national.
En effet, depuis quelques années, les RENTRÉES SCOLAIRES sont devenues une période de l’année où la quasi-totalité de tous les Chefs d’Établissements (Publics et Privés), à visage découvert où par le canal de certaines Associations parallèles, s’adonnent à des pratiques peu recommandées, qui n’honore pas l’École Ivoirienne : ESCROQUERIE ORGANISÉE ET RENTABLE.

Placée sous le signe de l’EXCELLENCE avec pour Thème : < < CIVISME ET ENGAGEMENT DE TOUS POUR UNE ÉCOLE DE QUALITÉ >>, l’Année Scolaire 2017-2018 bat le record de l’arnaque, le racket et l’escroquerie et ce, d’un Établissement à un autre, sous le regard coupable des Autorités et de Madame le Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.

Au regard de ce constat, la FESCI, après avoir attiré l’attention des Autorités compétentes et du Ministère de tutelle, a procédé depuis ce lundi 11 Septembre 2017 et jusqu’à nouvel ordre, à interrompre de façon pacifique les Inscriptions dans tous les Établissements coupables et complices de cette pratique.
Le BILAN est satisfaisant : LES PARENTS D’ÉLÈVES ADHÈRENT ENTIÈREMENT AUX COMBATS.

Excellences, Mesdames et Messieurs, pendant que nous attendions du Gouvernement et du Ministère de tutelle des SANCTIONS et des DÉCISIONS FERMES contre cette pratique, hier au Journal Télévisé de 20h, monsieur ABOU DOMBA dit < < PAPISS >> (Membre du Comité de Gestion Scolaire (COGES) du Lycée Moderne de Cocody , Association ayant pour mission la gestion des fonds), a traité la FESCI de < < traumatiserles Élèves >>. Cette affirmation n’est qu’un mensonge et un montage qui n’engage pas notre Organisation.

Ce matin, la Police Nationale a tiré à balle réelle sur les Élèves et Étudiants à Cocody et procédé à plusieurs arrestations.

BILAN PROVISOIRE : Plusieurs blessés graves, des arrestations et l’arrestation programmée de son SECRÉTAIRE GÉNÉRAL pour briser l’élan de la mobilisation.
La FESCI condamne cette énième tentative de prise en otages de l’ÉCOLE IVOIRIENNE.

La FESCI demande au Parents d’Élèves de se mobiliser dès demain jusqu’à ce que cette ESCROQUERIE ORGANISÉE ET RENTABLE cesse définitivement.
La FESCI exige que les Responsabilités soient situées.

Vive la FESCI!
Vive l’École Ivoirienne!
Fait à Abidjan le 13 Septembre 2017
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
ASSI FULGENCE Assi Fulgence Assi

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1 réflexion au sujet de « Côte-d’Ivoire: Échauffourées à coup de gaz lacrymogène entre policiers et étudiants à Abidjan »

  1. Bravo à ces jeunes gens pour leur mobilisation exemplaire, quand les parents indolents se rendent à l’abattoir comme le troupeau docile qu’ils constituent. L’école serait « gratuite » et les frais d »inscription ramenés à 6.000 frs payable en ligne. La bonne blague ! Les élèves paient les 6 mille, se font remettre un reçu en ligne avec lequel ils vont s’inscrire à leur établissement. Et là, c’est la ripaille : au CMC, c’est un parcours du combattant en 4 étapes, et à chaque étape, il faut bourse délier pour des frais fantaisistes que sont sensés annuler l’inscription en ligne. Et ces frais, fixés selon le bon vouloir de chaque établissement, varient d’une école à l’autre :
    – Kandia peut-elle affirmer ne pas être au courant de ces pratiques ?
    – Est-ce une façon de donner droit à la sempiternelle plainte du corps enseignant, qui affirme qu’au contraire des autres fonctionnaires, eux, n’ont pas de « gombos » ?
    – Quelle est donc, au regard de ces frais annexes et fantaisistes, la direction que prend le paiement en ligne de 6 mille francs ? La poche de Kandia ? Les caisses du Trésor ?
    – Est-ce si difficile d’admettre que ces fescistes (qui défendent le pouvoir d’achat de leurs parents) sont dans le vrai ?

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