CPI / Côte-d’Ivoire: « Pour le moment nous nous concentrons sur les violences post électorales des deux côtés » (Bensouda)

Afrikipresse

En marge de la 72e Assemblée générale des Nations unies au siège de l’organisation à New York, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara a eu une audience à son hôtel, de 12h30 à 13h10, avec Madame Fatou Bensouda, procureure de la cour pénale internationale, le jeudi 21 septembre 2017 à New York. Fatou Bensouda a accordé une brève interview à sa sortie.

Afrikipresse : Vous venez de vous entretenir avec le chef de l’état ivoirien, Alassane Ouattara, peut-on savoir le contenu ?

Fatou Bensouda : Nous avons eu une rencontre très constructive, comme j’en ai d’ailleurs déjà eue avec divers dirigeants africains et d’autres leaders. Nous avons parlé de la suite de notre coopération avec la Côte d’Ivoire, concernant nos investigations.

Afrikipresse : À la CPI, sont jugés deux ivoiriens. l’ancien président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Alors que vous arrivez à la fin de la présentation de vos éléments de preuves d’ici décembre, pensez-vous qu’ils sont suffisants pour les condamner ?

Fatou Bensouda : Notre rôle c’est de présenter les évidences devant les juges, et c’est ce que nous avons fait. Évidemment la décision finale revient aux juges. Mais je suis très fière de mes collaborateurs.

Afrikipresse : Votre bureau a annoncé sa volonté d’étendre ses enquêtes jusqu’en 2002. Où en êtes-vous avec la poursuite des crimes commis en Côte d’Ivoire sur cette période ?

Fatou Bensouda : Vous avez raison. C’est ce que la Chambre a décidé, à savoir d’ouvrir les enquêtes de 2002 allant au-delà. Probablement dans le futur, nous serons capable de revenir jusqu’en 2002. Mais pour le moment nous nous concentrons sur les violences post électorales des deux côtés.

Réalisée par Philippe Kouhon, envoyé spécial à New York

Commentaires Facebook

3 réflexions au sujet de “CPI / Côte-d’Ivoire: « Pour le moment nous nous concentrons sur les violences post électorales des deux côtés » (Bensouda)”

  1. Fatou , ce que tu dis là est faux . Si tu étais vraiment concentré sur les violences post électorales des deux cotés tu aurai mis les menottes à Dramane depuis longtemps . A tord ou a raison il y a des Ivoiriens qui disent que Gbagbo est responsable des violences et de leurs souffrances, il est à la cpi pour s’expliquer mais ils y a aussi des Ivoiriens qui disent que Dramane est responsable des violences et de leurs souffrances mais lui il se déplace partout pour se pavaner tranquillement . Tu trouves cela normal ? Ne te fou pas de notre capacité de réflexion et d’analyse . Merci .

  2. « des deux cotés »

    La blague du jour !!!

    Le jour où cela sera vrai, je commanderai un conteneur de popcorn spécialement pour l’occasion !!

    Pop !!

  3. Une expression de chez nous (Baoulés) qualifie ce genre de déclaration par « tant tan toa nou ». Le français utilise une expression pas si lointaine avec un sens différent « pisser dans un violon ». Littéralement traduit, ça donne « péter dans plusieurs jarres ». Cette expression Baoulé m’a l’air parfaitement adaptée aux déclarations de Bensouda : elle vient de lâcher plusieurs pets dans des jarres. Il n’y a qu’elle qui en est impressionnée, parce que ça amuse plutôt la galerie. A Zuénoula, on agiterait la main de lassitude pour dire « Vohou Vohou » (n’importe quoi).

Les commentaires sont fermés.