«Rattrapage» partout en Côte-d’Ivoire

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C’est seulement ce samedi 23 septembre 2017 que le Gouvernement ivoirien a enfin entendu le SOS des populations et l’appel à l’aide des autorités municipales. Dans la nuit du 3 au 4 septembre, des pluies diluviennes ont inondé la ville de Bangolo (chef-lieu de département dans la région du Guémon), faisant de nombreuses victimes et occasionnant d’importants dégâts (photo).

C’est seulement trois semaines plus tard que l’État, après mûres réflexions, a accepté de sortir de sa torpeur en y envoyant un émissaire. «Dans ses bagages, il y avait du riz, des pâtes, des nattes, des seaux et une somme de 5 millions de nos francs dans laquelle les 25 familles dont les maisons n’existent plus auront 50 mille chacune. Rappelons que 1500 ménages sont touchés; que chacun fasse le calcul», déplore Gina-Inès Banhié sur les réseaux sociaux.

Même les aveugles ont vu la réaction prompte du Gouvernement après l’incendie du marché d’Abobo dans la nuit du 17 au 18 septembre 2017. Le lendemain, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly s’est rendu dans cette commune pour rassurer les sinistrés. Il a annoncé la réhabilitation rapide de ce marché et «essuyé les larmes» des victimes par le don de la somme de 30 millions de FCFA de la part du Président de la République Alassane Ouattara.

Ici, même les sourds entendent que c’est «ADOland». Et le pouvoir Ouattara a opéré sa discrimination socio-politique devenue sa règle de gouvernance: le Rattrapage. C’est au nom de cette politique des deux poids deux mesures devenue réflexe mécanique puisqu’il l’assume et la revendique, sans aucun scrupule, que les sinistrés du marché d’Abobo reçoivent 30 millions de nos francs contre 5 millions pour les victimes des inondations de Bangolo.

Ferro B.

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