Côte d’Ivoire: La conférence des présidents monte au créneau et dénonce des méthodes dilatoires des pro-Sidy

Par Connectionivoirienne

Fédération ivoirienne de Football – La pression s’accentue sur Sidy

Sidy Diallo, l’actuel président de la Fif est plus que jamais sur un fauteuil éjectable. Fin décembre 2017, 42 présidents de club et associations affiliées ont déposé une pétition par voie d’huissier, exigeant une Assemblée générale extraordinaire pour traiter de la révocation du président de la Fif.

Après ce groupe cité plus haut, la conférence des présidents de club que dirige Armand Gohourou est montée au créneau ce jeudi 4 janvier 2018, à la maison de la presse au Plateau, cette fois lors d’une conférence de presse. La conférence des présidents a donné sa position sur la crise ouverte au sein de la maison de verre du bord de Lagune à Treichville et dégagé sa position sur le cours des événements actuels et à venir.

Armand Gohourou, par ailleurs président de « Agir de Guibéroua » a précisé à l’entame de son propos que la Conférence des présidents n’est pas une association qui fonctionne selon la loi qui régit les associations mais une structure voulue et mise en place par les présidents de club pour se retrouver et faire entendre leur voix chaque fois que de besoin. Et depuis que cette conférence existe, poursuit-il, son président a toujours été nommé par Me Roger Ouégnin. Toute chose pour justifier sa récente nomination en remplacement de Yéboua Sévérin.
Cela dit, Armand Gohourou a ouvertement pris position pour la démarche des membres statutaires (les 42) qui ont déposé la pétition. « Nous sommes solidaires des présidents de club », assure-t-il non sans jeter une pierre dans le jardin de Sidy. « Quand des gens te mandatent pour gérer des choses, tu ne fais pas autre chose », critique-t-il en s’attaquant à la gestion actuelle de la Fif, faite de violation permanente des textes et de coups bas, selon lui. La bataille sera âpre et l’action engagée par les présidents de club n’est pas négociable à l’entendre. Elle s’apparente à une bataille de survie entre deux lignes désormais antagonistes, les pro-Sidy et les présidents de club dissidents. « Nous suivons les choses à la lettre et nous prendrons les décisions appropriées. (…) Il faut qu’on cesse de nous infantiliser, on est suffisamment responsables. C’est une action de changement profond qui est engagée, ce n’est pas pour tourner en rond », alerte le président Gohourou.
Manœuvres dilatoires

Face à la bataille engagée pour la tenue ou non de l’AG réclamée par les présidents de club, le conférencier a dénoncé des manœuvres dilatoires au niveau de l’administration de la Fif. Selon nos informations, les responsables administratifs réclament maintenant que leur soit déposées, de façon individuelle, les copies originales des documents déposés à la Fif. Un huissier aurait été commis par la Fif à cet effet.

« C’est du dilatoire. Au moment où les clubs saisissent le comité exécutif pour demander une AGE, le comité exécutif prend un huissier pour dire que les documents qui lui ont été transmis et les signatures sont sur les documents sont photocopiés. Donc eux, en tant que comité exécutif, tant qu’ils n’ont pas la totalité des documents signés (les originaux), le délai que leur imposent les textes ne peut pas être déclenché. C’est une mauvaise interprétation, je dirai une interprétation erronée de nos textes. Parce que les documents qui ont été remis, notamment les signatures contiennent le cachet et la signature du club. Cela est fait avec le cachet de l’huissier sur lequel il est mentionné ‘’copie certifiée conforme’’. Et dès l’instant où tu reçois une copie certifiée conforme, tu ne peux pas réclamer l’original. Je dis qu’il y a entorse à leur propre démarche parce qu’ils ont pris un huissier et ont dit qu’ils prenaient acte (de la pétition déposée). (…) Pour nous le compte à rebours a commencé depuis le 29 décembre et on attend les 30 jours pour voir ce qui va se passer », a répondu Armand Gohourou à connectionivoirienne, en marge de la conférence de presse.

Des présidents de club forcés à signer la pétition ?

A cette question, Armand Gohourou rétorque que les présidents de club n’ont pas besoin d’être payés pour savoir que la Fif travaille mal. Le dire ainsi, est selon lui, une forme de dénigrement et une fuite en avant. Ce serait irresponsable, dit-il, de la part des présidents de se faire dicter au moyen de l’argent, leur décision. « Nous avons demandé une Ag et nous attendons qu’elle soit convoquée pour que chacun s’exprime », coupe-t-il court.

Que les politiciens nous laissent !

Approché pour donner sa position sur la passe d’armes à la Fif, Eric Monnet dirigeant d’Adzopé Fc a pointé un doigt accusateur sur les politiques qui s’immiscent dans les affaires du football. « Quand un politicien veut être député ou maire, c’est par le sport qu’il passe. Donc nous les interpellons. C’est nous-mêmes qui finançons nos clubs. Les collectivités ne nous donnent rien. De grâce, que les politiciens nous laissent. On les connaît tous, on connaît ceux qui l’aident et ceux qui appellent pour demander pardon mais il (Sidy Diallo) ne veut pas changer. Donc nous allons l’aider à changer», a confié cet ancien collaborateur de Sidy Diallo, viré de la Fif, il y a quelques années.

Ce même jeudi, au siège de la Fif, se tenait une autre conférence de presse. Celle-ci, animée par Sory Diabaté et d’autres responsables devait faire le bilan à mi-parcours de la ligue 1 de football. Les responsables de la Fif devaient en profiter pour se prononcer sur la guéguerre actuelle entre les deux parties. On apprend par ailleurs que l’ancien gardien de but Jean Tizié va être enrôlé le 1er mars 2018, à la Direction technique nationale (Dtn) de la Fif comme entraineur des gardiens de but, suivra Copa Bary.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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1 réflexion au sujet de « Côte d’Ivoire: La conférence des présidents monte au créneau et dénonce des méthodes dilatoires des pro-Sidy »

  1. Fait et moment rare en Côte d’Ivoire : l’unanimité. Au centre de ce nouveau consensus national, Sidy Diallo. Son débarquement procurera une joie nationale proche de celle de la victoire en coupe d’Afrique en 1992. Les motifs de joie se faisant bien rares, que ses parrains d’en haut le persuadent de lâcher la FIF et procurer ainsi du plaisir aux Ivoiriens, qui en ont grand besoin.

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