Attécoubé : Une quarantaine d’ex-combattants rendent les armes

Le processus de désarmement des ex-combattants entre dans sa phase active. Hier, à la maison des jeunes à Attécoubé, une quarantaine d’ex-combattants ont répondu favorablement à l’appel de la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petits calibres (ComNat-Alpc). Cette opération, dit-on, est un projet-pilote de sensibilisation, de collecte et de destruction d’armes et de minutions. Elle est appuyée par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Au terme de la cérémonie d’Attécoubé, les ex-combattants se disent soulagés de s’être débarrassés de leurs engins de la mort. « J’ai pris les armes parce que j’étais méprisé du fait que je suis Dioula. Aujourd’hui, la guerre est terminée et les autorités ont promis nous réintégrer à condition que nous déposions les armes. J’ai décidé de rendre mon arme pour montrer à tout le monde que la guerre est vraiment terminée », a témoigné Camara Oumar, après avoir rendu son arme. Jonas Véhi, lui, a choisi de sensibiliser ceux qui hésitent encore à franchir le pas. « Je profite pour m’adresser à tous mes frères d’armes pour leur dire, que tu sois pro-Gbagbo ou pro-Ouattara, il faut déposer les armes car les armes ne donnent pas une bonne image à notre pays », a-t-il insisté. Tous les démobilisés ont été identifiés et ont tous reçu des cartes. Léon Apaulus Djoukouhi, commissaire et représentant de la commission, a exhorté tous ceux qui détiennent encore des armes de venir les déposer. Il a assuré qu’ils ne seront soumis à aucune poursuite judiciaire. Bien au contraire, ils seront identifiés et réintégrés dans d’autres fonctions. «C’est donc une aubaine à saisir», a-t-il ajouté. Avant de prévenir qu’un moment viendra où l’Etat prendra la décision de désarmer de force, les réticents.

O.T. (stagiaire)
Nord-Sud

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