La Côte d’Ivoire face à la piraterie maritime

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I – Les signes annonciateurs d’un autre danger sont sous nos yeux et comme d’habitude dans un pays qui a perdu l’estime de lui-même, on va laisser pourrir la situation et la rendre incontrôlable avant de prendre des mesures qui parce que prises trop tardivement ne peuvent plus être des solutions, pour un mal dont l’ampleur ne laisse plus de chance de guérison.

La piraterie maritime dans le golf de Guinée à pris de l’ampleur du Nigeria au Benin en passant par la Côte d’Ivoire et le Liberia. La carte mondiale de la piraterie maritime nous indique en ce qui concerne l’Afrique que, la façade maritime des pays compris entre l’Angola et la Guinée Bissau sont des zones à risques. Dans ce cas il faut prendre des mesures pour protéger la circulation maritime dans les eaux territoriales de la Côte d’ivoire.

Car la piraterie peut accroitre le coût du transport maritime, des assurances et perturber la stabilité des échanges et obliger certaines compagnies maritimes à boycotter les ports ivoiriens. Dans cette lutte, seuls les gouvernements qui ont une haute idée de leurs responsabilités pourront permettre à leur pays d’offrir des garanties suffisantes pour rassurer les armateurs et les équipages qui fréquentent leurs eaux territoriales.

Les pirates s’installent généralement dans les eaux des pays où ils sont certains d’opérer en toute impunité. Selon les conventions internationales, la souveraineté territoriale de la Côte d’Ivoire s’étend jusqu’à 22 km des côtes ivoirienne. A-t-on les moyens humains et logistiques conséquents pour protéger nos côtes et exercer pleinement cette souveraineté dans nos eaux ? Ou alors comme d’habitude on va se croiser les bras et faire appel à l’armée française et à sa force licorne quand il y a un problème ? C’est dans ce floue héréditaire entretenu depuis des décennies que les pirates s’installent pour opérer en toute impunité.

II – L’avantage des pirates

Les pirates maritimes agissent exactement comme les pirates de la route qu’on appelle << les coupeurs de routes >> chez nous. Ils ont la part belle parce qu’il n’y a aucune police et aucune gendarmerie pour les inquiéter. Le monde entier sait que la Côte d’ivoire est un pays d’inconséquences qui a désarmé sa propre police et sa gendarmerie. Dans ce pays bizarre qui a une marine de pure forme, il sera plus que difficile de faire face à la piraterie maritime.

Le mode opératoire des pirates est connu, ils s’approchent des navires avec des petites embarcations rapides, ils sont militairement bien équipés, Kalachnikov, grenades offensives, armes blanche et armes de points. Ils prennent possession des navires, maîtrisent les équipages qui deviennent aussitôt des otages et si c’est un tanker, ils le conduisent vers un autres navire pour pomper une partie de sa cargaison avant de le laisser partir en prenant possession de l’argent liquide qui est dans le coffre de bord et qui sert à payer l’équipage, les approvisionnements et les droits d’escales du navire dans les différents ports.

Si le navire est de type porte contenaires, ils ouvrent recherchent aussi des marchandises facile à écouler comme le riz, les montres, les cigarettes ou du matériel électronique comme les ordinateurs portables, l’argent et les bijoux des membres de l’équipage. Dans le cas contraire la piraterie se transforme en une prise d’otage pure et simple si le navire est un bateau de croisière ou un voilier de plaisance avec des gens riches à bord.

Si le mode opératoire est connu, les réponses divergent selon les pays. Certains pays agissent avec des grands moyens aériens et une flotte navale pour surveiller la navigation dans leurs eaux territoriales. Tandis que dans le cas de la Côte d’ivoire, c’est l’inaction, la défaillance et l’incapacité de l’état ivoirien à apporter une riposte militaire et navale approprié qui va faire du front de mer ivoirien l’endroit le plus indiqué pour que prospère la piraterie maritime en Afrique de l’Ouest.

III – l’Etat de la marine nationale ivoirienne

La Côte d’Ivoire à 515 km de Côte maritime et on a confié à la marine la surveillance de cette Côte entre le Ghana et le Libéria voisin. Avec quels moyens ? Trois patrouilleurs, deux vedettes de protection de pêche. Un bâtiment de débarquement sur plage et un chaland de transport de matériel. Avec un total d’environ 200 hommes à la base navale de Locodjoro et à la base annexe de la marine ivoirienne au plateau près du quai fruitier.

Le premier constat est la vétusté de tout ce matériel, qui fut acheté dans les années 1970 dans le cadre de la coopération française et de ses vieilleries repeintes. L’idée même de croire que tu peux défendre ton pays avec du matériel périmé, déclassifié et en rebut chez les autres, quand en face de toi tu as un adversaire bien équipé, qui vient pour te nuire et qui est aguerrit aux combats, montre que l’Etat ivoirien a depuis longtemps perdu l’estime de lui même et c’est cela qui favorise les défaillances qui sont sous nos yeux.

Que va faire l’Etat ivoirien aujourd’hui devant le danger que représente la piraterie maritime ? Il ne faut pas être sorcier pour voir les petites mesures, jamais les bonnes qu’il va prendre. Confier la sécurité des navires en escale au port d’Abidjan à une société privé, sollicité l’aide des pays amis, organiser un séminaire sur la sécurité maritime, où avec leur beau costume, ils iront faire des beaux discours et des vœux pieux. Voilà comment fonctionne l’Etat chez nous et voilà pourquoi un peu partout en Afrique l’Etat liquéfié n’arrive même pas à rassurer le citoyen qui est depuis longtemps convaincu qu’il ne peut compter sur son propre gouvernement.

Quand les mesures qui rassurent sont sous notre nez et qu’on passe plus de temps dans des discours sans les prendre, on affaiblit le pays et ses institutions. Au demeurant on se rend ridicule aux yeux du monde et mieux, on se met dans l’incapacité de se défendre en cas de crise. L’image lamentable de la marine ivoirienne est le résultat d’un laisser aller qui a fini par scléroser cette institution qui était le fleuron de l’armée ivoirienne.

La Côte d’ivoire avait hier encore une des plus belle marine marchande d’Afrique de l’Ouest ainsi que des sociétés nationales des opérations maritimes la SITRAM et la SIVOMAR, où sont-elles aujourd’hui ? Gabegie, népotisme, clanisme, tribalisme, détournements, impunités, copinages tout y était. Au finale nous nous sommes jetés pieds et points liés dans les bras des Delmas, Bolloré et consorts pour assurer notre approvisionnement et nos exportations. Et comme dans tous les pays bizarres c’est celui qui en parle qui est dangereux, mais les coupables eux gardent leur bonne conscience.

IV – Refuser la médiocrité comme avenir

Refuser la médiocrité, c’est vouloir ce qu’il y a de mieux pour nous même et nos descendants. Si demain un bus de transport tombe dans la lagune avec ses passagers à Abidjan, la marine nationale et les sapeurs pompiers auront-ils les moyens pour une intervention efficace à fin de secourir les passagers ?

A t- on tiré les leçons du chavirement d’une embarcation de la marine ivoirienne qui avait fait 5 morts en septembre 2012 dernier ? A-t-on aujourd’hui les moyens pour éviter que des déchets toxiques soient déchargés chez nous par des navires étrangers ? La Côte d’ivoire a t- elle les moyens de prévenir un autre braquage de navire dans ses eaux territoriales ? Nous avons le droit d’avoir des doutes sur la capacité de l’Etat à protéger le pays contre tous ces dangers.

Ceux qui ont désarmé la police et la gendarmerie ivoirienne, ont empêché ces deux corps de faire leurs devoirs, celui de protéger les personnes et les biens dans le pays et aussi en mer car la Marine nationale est complètement sous équipée.

En regardant l’état de délabrement de la Côte d’ivoire, on constate une détérioration lamentable de la conjoncture économique, sociale et politique. La société ivoirienne de ce début de siècle est à un carrefour. Elle doit choisir entre un certain matérialisme de ses élites qui la conduit à la dépendance, au précipice et la volonté farouche de construire son propre devenir avec la participation des masses ivoiriennes.

Elle doit choisir de continuer à être le pays d’une minorité nantie de tous les pouvoirs, de tous les droits et de tous les biens ou de devenir celui de tout un peuple partageant dans l’équité et la justice les ressources qu’il génère.
La Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est ébranlée dans ses racines les plus profondes et dans les valeurs les plus nobles qui ont forgé son histoire. Les hommes sont obligés d’aliéner corps, biens et esprit pour subsister. Les institutions sont en crise et se contentent d’exister : elles ont perdu leur capacité de création, de décision, de contrôle et d’orientation. Cela réduit la capacité du pays et des ivoiriens à décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes de l’orientation de leur devenir.

C’est une société qui cultive la dépendance à l’égard de l’extérieur : valeur des importations, volume de l’aide externe, agriculture en régression, chômage en progression, système éducatif en plein délabrement, hôpitaux en piteux état, routes impraticables, dirigeants corrompus, ethnisme et tribalisme rampant, etc. cette dépendance se répète à l’intérieur à différents niveaux, jusqu’à provoquer un puissant blocage de la pensée et de l’action.

Cette société se tient debout difficilement sur des béquilles d’une pseudo Républiques sans dignité, dans laquelle l’espoir ne pousse plus. La vérité ayant perdue sa substance, la communication entre les hommes devient impossible ou artificielle.

La pensée alors s’arrête puisqu’elle n’est plus fécondée par l’échange et la contradiction. Quand l’intelligence déserte le forum, la médiocrité s’installe et tout peut finir en dictature. La transition militaire chaotique du général Gueï, ainsi que la refondation frontiste et patriotique. Ne parlons même pas de la présente république de la peur, celle du rattrapage ethno tribal, des dozos et des gogos. Qui a plongé les ivoiriens dans l’amertume, la résignation, la déprime et des grandes désillusions dont les illustrations sont sous nos yeux.

V – Propositions concrètes pour aller dans le bon sens

Nous sommes de ceux qui continuent de penser qu’un gouvernement doit travailler et poser des actes qui vont dans le sens du bien commun, car le pouvoir qui lui est délégué par le vote du peuple a pour but d’œuvrer à son bien être collectif. Si les membres d’un gouvernement utilisent le pouvoir pour leur confort personnel afin de favoriser leur groupe ethnique sans tenir compte des besoins et de la souffrance des autres membres de la communauté nationale, alors l’Etat installe lui-même une iniquité monstrueuse et malfaisante qui finira par l’emporter.

Dans le cas de la Côte d’Ivoire 90% de nos importations et exportations passent par la mer. Les pays enclavés comme le Mali et le Burkina Faso, dépendent de la Côte d’ivoire pour leurs approvisionnements. Cela donne à notre pays plus de responsabilités que les autres voilà pourquoi il doit savoir assumer pour lui même et pour les autres la sécurité de ses côtes.
– Face au brigandage maritime la Côte d’Ivoire doit apporter une réaction militaire et navale coercitive car c’est la défaillance de l’Etat qui favorise ce brigandage comme celui des coupeurs de routes dans nos campagnes.

– Créer un corps national des gardes côtes de Côte d’Ivoire est une urgence et une nécessité vitale.
– créer un centre national de la logistique marine.
– Les équiper d’une dizaine de patrouilleurs rapides et armé de canon pour faire feu sur toutes embarcations qui violeraient les eaux territoriales de notre pays.
– Escorter les navires qui sortent des ports d’Abidjan et de San Pedro, jusqu’à la limite de nos eaux territoriales. Cela rassurerait les armateurs, les compagnies maritimes et découragerait les brigands.

– Il faut détruire les plages clandestines qui servent de bases aux pirates de la mer
– Les villes comme San Pedro, Sassandra, Grand Lahou, Grand-Bassam et Adiaké, méritent l’implantation d’une unité opérationnelle de la marine et des gardes côtes.
– Le gaz et le pétrole ivoirien se trouvent au large en mer, a-t-on les moyens de protéger nos plates formes pétrolifères ou alors on attend les bras croisés, une attaque d’un groupe terroriste pour se tourner comme d’habitude vers la France et sa force Licorne ?

– Par manque de moyens les eaux territoriales ivoiriennes sont pillées par des chalutiers et autres bateaux de pêche étrangers au large avec des filets interdits dans leur propre pays. Ils viennent racler en toute impunité nos fonds marins. Cela a provoqué la raréfaction du poisson obligeant la Côte d’ivoire à importer du poisson pour sa propre consommation, comme un pays sahélien, cela ne peut plus durer. C’est inadmissible et inacceptable. Le corps des gardes côtes que nous proposons avec ses fusiliers marins peut être d’une grande efficacité dans cette lutte contre le braconnage et les prédations marines.

– La marine étant un corps exigeant une aptitude très physique, Il faut mettre à la retraite tous les officiers et sous officiers atteints par la limite d’âge. Ce n’est pas avec des vieux ventrus et débonnaires qui ne savent même pas nager qu’on peut envisager une marine nationale digne de ce nom.

– Il faut éviter le ridicule pendant qu’il est encore temps. L’image minable des marins et des pompiers ivoiriens sans équipements adéquats essayant avec des moyens rudimentaires de sauver les accidentés du bus de la ligne 19 le 11 aout 2011, à Abidjan nous avait montré l’état de dénuement avancé de ces deux institutions.

– Dans le cadre de la coopération Ouest africaine, il faut envisager une coordination avec des patrouilles conjointes pour surveiller les mouvements maritimes et, de partager des d’informations sur les navires suspects dans le golf de Guinée. Cela nous éviterait le dégazage sauvage des navires étrangers au large pour souiller nos côtes en toute impunité.

– Cela nous amène à nous poser publiquement la question de savoir que ferons-nous si une catastrophe écologique ou une marée noire de grande ampleur comme celle de l’ERIKA se produisait un jour au large de nos côtes ? Que les responsables maritimes y pensent déjà et maintenant car c’est une éventualité à ne pas écarter à la lumière de l’accroissement du trafique maritime dans nos eaux.

– Le trafic de drogue est devenu une réalité sur les côtes Ouest africaines. Nous savons tous que ce trafic peut complètement déstabiliser un pays et ses institutions en mettant même en péril son activité de production sa santé publique et la vie de sa jeunesse. Les cas du Cap Vert et de la Guinée Bissau, sont sous nos yeux. Il est donc temps de créer une section des gardes côtes dans la marine nationale ivoirienne en dotant celle-ci de patrouilleurs rapides capables d’intercepter, de prévenir et de lutter avec des moyens appropriés à la défense des côtes ivoiriennes contre les narcotrafiquants.

– Il faut dans le sens de l’approvisionnement matériel, acheter des armes et des équipements performants capables de dissuader tous agresseurs. Ce n’est pas avec des vieilleries repeintes de l’armée française que la Côte d’Ivoire pourra se défendre en cas d’attaque sur ses frontières terrestres et maritimes.
– Il faut acheter les armes dans des pays dont l’expérience militaire est connue et non chez des gens qui ont perdus leur propre guerre, qui ont connus l’occupation et qui on fait le choix devant nous de la capitulation et de la collaboration avec leur pire ennemi, le nazisme hitlérien. Il faut s’éloigner définitivement des vieux pays endettés et essoufflés qui n’ont plus rien à offrir à leur propre peuple et qui cherchent à nous vampiriser pour survivre par la combine mafieuse sur la sueur, le sang et le travail de notre peuple.

– La reconstitution de la marine et de l’armée ivoirienne est un marché juteux pour tous les combinards qui rodent autour de la Côte d’Ivoire comme des hyènes en chaleur, il faut être vigilant dès maintenant pour refuser les vieilleries repeintes qu’ils s’empressent déjà à nous refiler.

– Les pays dont l’efficacité de l’armement sont connus de nous tous sont : Les USA, la Russie, la Chine, Israël, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne. Il ne faut plus s’encombrer de fournisseurs peu scrupuleux qui cherchent toujours à venir nous niquer comme hier en échangeant : Des verreries, des morceaux d’étoffes, de l’eau de vie et des babioles, contre de l’or, du diamant, de l’ivoire, du gingembre, et des épices du Golfe de Guinée. Nous ne sommes plus au temps du commerce muet, il faut le rappeler ici sans se gêner lorsqu’il s’agit de la survie d’un pays et d’un peuple. Il ne faut jamais transiger sur ce point.

– C’est finalement nos meilleurs enfants qui doivent servir le drapeau national à travers la marine nationale, les gardes côtes et défendre la nation dans ses eaux territoriales en cas de menaces et non des zozos, des gogos, des bandits et des repris de justice. Notre frère le capitaine para commando, Isidore Noël Thomas Sankara, nous disait hier encore
<< Qu’un militaire sans formation est un criminel en puissance. >>

– Cela est encore plus que vrais aujourd’hui. L ‘entrée dans la marine et dans le corps des gardes côtes doit se faire sur la base d’un concours de recrutement, avec des épreuves physiques, psychotechniques et intellectuelles de haut niveaux.

– Cela permettra de former des officiers au niveau de la licence et des sous officiers au niveau du BAC ainsi que des matelots et autres quartiers-maîtres au niveau du BPEC. Les moyens humains sont sous nos yeux pour sortir la marine du tribalisme pour en faire un instrument de défense et d’intégration au reste du corps social de la nation ivoirienne.

V – Postulat de conclusion générale

Nous ne sommes pas de ceux qui désespèrent de la Côte d’ivoire, ceux là, sont médusés et déprimés. Ils ne s’expriment plus, murés dans leur silence ils attendent que ce qui est écrit se réalise, c’est-à-dire : la somalisation de la Côte d’Ivoire. Sans être dans le camp des pessimistes nous sommes de ceux qui se disent que loin des partis politiques, on peut exposer ses idées en toute liberté pour que le balancier de l’histoire humaine corrige notre trajectoire sinueux et que l’intelligence des hommes nous aide à sortir de l’immense marécage dans lequel nous sommes embourbés depuis plus d’une décennie.

Dans cette voie, il ne faut pas passer la pommade ou encenser ceux qui dirigent et qui ont pour mission de nous conduire au bonheur, à la paix ainsi qu’à la prospérité économique et sociale. L’expérience du culte de la personnalité sous la république houphouëtiste, est sous nos yeux pour nous rappeler que d’incohérences en incompétences, d’irresponsabilités en inconséquences, un pays qui avait tous les atouts est devenu une nation ridicule qui n’offre plus d’horizon à personne.

– La Côte d’Ivoire est le seul pays au monde capable d’opter du jour au lendemain pour la télévision éducative contre l’avis de ses propres enseignants et des parents d’élèves, permettant au gouvernement de conduire lui-même un immense gâchis économique et social pour plaire aux multinationales françaises et Canadiennes.

La Côte d’ivoire est le pays où un parti politique qui n’est pas interdit n’a pas le droit d’organiser et de tenir un meeting pour s’exprimer sur la vie politique de la nation.
C’est le pays où le port d’arme est interdit par la loi, mais les dozos et les zozos originaires du groupe tribal du président, peuvent se pavaner dans les villes et village rançonnant et terrorisant en toutes impunités la population sans que cela ne pose le moindre souci à l’ensemble du gouvernement.

Dans un pays normal le président de la république et son gouvernement arbitrent les conflits qui peuvent surgir dans le corps social de la nation. En Côte d’ivoire c’est le président de la république qui a introduit l’ivoirité dans la vie politique et il s’étonna du coup d’état qui le renversa piteusement. C’est encore un président de la république qui a introduit le rattrapage ethno tribal comme moyens de gouvernance de l’Etat dont-il est le chef. Bien sûr qu’il s’étonnera demain de tous les malheurs d’un tel choix.

La Côte d’ivoire, c’est le pays où on peut créer des sociétés d’Etat, sans obligation de rentabilité, l’état sera toujours là pour combler les déficits. L’audit interne, les conseils d’administration et les directions d’entreprises n’ont jamais eu de responsabilités dans la faillite de toutes ces entreprises. Des milliers de pauvres gens ont perdu leurs emplois et on a dissout et privatiser ce qui restait. Pour finalement remettre à des consortiums étrangers notre approvisionnement en eau, en électricité et demain nos routes. Et comme dans tous les pays bizarres, c’est celui qui en parle qui est le mal.

La côte d’ivoire est aussi le pays ou tout le monde peut signer des accords de paix prévoyant le désarmement avant les élections et après on organise les élections en laissant des milices et des bandes rebelles armées face à une armée régulière corrompue dont les chefs ont déjà un pied dans la défection conduire le pays au chao dans une crise électorale ou tout le monde pouvait tuer et piller n’importe qui en toute impunité.

La Côte d’ivoire est enfin le pays qui se dote d’une marine nationale, sans lui donner les moyens opérationnels pour accomplir sa mission. Quelle est cette marine qui n’a aucun matériel de plongée? C’est avec ces vieux rafiots dépassés par la réalité que la Côte d’ivoire va sécuriser ses côtes quand les pirates eux disposent d’embarcations rapides ?

Le long chapelet d’incohérences qui nous poursuit jusqu’au milieu de nos rêves, nous oblige à étaler sur la place publique ce qu’il y a de nocif et qu’il ne faut plus refaire dans le but de ne plus confondre l’urgence et le nécessaire. La piraterie maritime est un fléau qu’il faut endiguer avec des réponses fermes et vigoureuses. La Côte d’ivoire a les moyens de le faire et nous avons démontré comment le faire. La façade maritime est une richesse, il faut la protéger contre les convoitises de nos voisins et des brigandages de notre temps qui poursuivent sans relâche ce navire en perdition qu’est la Côte d’Ivoire.

Leonard de Vinci, est venu à notre secours pour mieux résumer notre propos quant-il disait hier encore que :
<< Nul conseil n’est plus loyal que celui qui se donne sur un navire en péril. >>
Tel est le message dont nous sommes porteurs vers nos lecteurs.
Merci de votre aimable attention.

Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)
Tel. 004179.246.53.53
Mail : nicolasnzi@bluewin.ch

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