Soupçons de corruption dans le processus de réintégration des ex-combattants

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RFI

L’autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réintégration des ex-combattants, l’ADDR, évalue à un peu plus de 60 000 le nombre d’ex-combattants dans le pays.

Certains ont déjà été réinsérés comme gardes pénitentiaires fin 2012, d’autres attendent de devenir agents des douanes ou des eaux et forêts. Mais il y a peu de places et beaucoup de postulants, voire trop. De plus en plus de rumeurs parlent de transactions financières autour de ces emplois.

Vincent est un ancien milicien qui a combattu pour Laurent Gbagbo. Il porte le treillis et, chaque soir, il est posté à un corridor dans Yopougon, sous les ordres de militaires FRCI. Une manière, comme pour beaucoup d’ex-combattants, de gagner sa vie en attendant un emploi.

Comme tous ceux qui souhaitent dénoncer les mauvaises pratiques autour de la réintégration, Vincent veut garder l’anonymat, pour conserver une chance de faire un jour partie du processus.

« Certains chefs ont vendu des places à des gens qui n’ont rien à voir avec des ex-combattants à 150 000, 200 000 voire 300 000 (CFA, ndlr) », accuse-t-il. Pour lui, certains sont « laissés pour compte. Ils sont découragés, ils traînent dans les différents centres de regroupement. »

Des vérifications en partenariat avec l’Onuci

L’ADDR, l’autorité chargée de cette réintégration, se repose notamment sur des listes établies par les anciens chefs des Forces nouvelles pour sélectionner ceux qui rentreront en formation.

Fidèle Sarassoro, le directeur de l’ADDR, a lancé il y a quelques jours une campagne de sensibilisation sur la gratuité du processus. « Nous avons pris des dispositions en informant tous les responsables de la chaîne, y compris les ex ‘com-zones’ que le processus est entièrement financé par l’Etat de Côte d’Ivoire et qu’en conséquence, aucun ex-combattant ne doit payer quoi que ce soit sous forme de prime, de frais d’inscription ou quoi que ce soit », insiste Fidèle Sarassoro.

L’ADDR est en train de mettre en place des mécanismes de vérification lorsque les ex-combattants se présentent pour la réintégration, en partenariat avec l’Onuci.

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