Les victimes de Duékoué [Carrefour et Nahibly] répondent à Human Rigths Watch

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Les Wê incendient Human Rigths Watch:: Organisation de défense des droits de l’homme ou médecin après la mort ?

Revenant sur les dernières sorties d’Amnesty International puis de Human Right Watch, les victimes de Duékoué voudraient remercier ces deux organisations pour le travail abattu, conformément à l’adage qui stipule qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Aussi, avec discernement et sans haine, tout en remerciant ces deux organisations, les victimes de Duékoué voudraient, en prenant l’opinion internationale à témoin, attirer l’attention de ces humanitaires sur les observations suivantes :

-1° : si les plumitifs des o.n.g. Amnesty International et Human Right Watch estiment avoir réussi leurs dernières sorties, à propos de la Côte d’Ivoire, c’est une bonne chose pour eux-mêmes et pour tous nos compatriotes qui n’auront de cesse d’être des naïfs endurcis pour tromper leur égo ou à aller jusqu’au bout de la lutte qui s’impose à tout bon patriote ivoirien, depuis que l’impérialisme occidental, dans un racisme primaire, nous en a montré le chemin depuis au moins douze années. Alors, que Amnesty International et H.R.W. lèvent le ton aujourd’hui, bandent les muscles après douze longues années contre une rébellion et un régime sanguinaires, nous parait tout simplement être de la distraction ou de la pure diversion. Pour la simple raison que quand on se dit qualifié pour accomplir une tâche précise, ce n’est pas au dernier moment qu’on intervient, quand les évidences et les preuves de crimes, de massacres, de douleurs et de meurtrissures se sont accumulées dans les cœurs des victimes, pendant douze longues années.

-2° : nous persistons et nous signons : ici, en Côte d’Ivoire, l’impensable et l’intolérable, en termes de crimes odieux et de sauvagerie humaine, ont été franchis en toute impunité par une rébellion cautionnée par une communauté dite internationale, depuis Septembre 2002. Qu’ont fait Amnesty International et H.R.W. en ce temps-là, à part dénoncer à gauche et à droite, mettant ainsi sur un même pied d’égalité Etat de droit et organisation criminelle ? En auraient-ils fait autant, en France ou aux Etats-Unis, si ces pays étaient respectivement confrontés à une invasion de l’E.T.A. ou de syndicats corses du crime, des soulèvements raciaux ou des attaques terroristes ? C’est ici le lieu de rappeler aussi l’attitude arrogante et méprisante des médias, des diplomaties et des officines de « chercheurs » et de « spécialistes » de l’occident, leur rôle tutélaire inacceptable vis-à-vis des pays africains, toutes choses qui jamais, n’ont été des sujets de préoccupation pour des organisations qui ont pour vocation la défense des droits humains. Radio France internationale, France 24 ou des sociologues comme Benoît SCHAUER peuvent se permettre de désinformer sur un pays comme la Côte d’Ivoire, y créer des foyers de tension à n’en plus finir, jamais ils seront interpellés ou épinglés par ces hautes et savantes organisations que sont Amnesty International ou H.R.W. . Tenez, à part les ivoiriens eux-mêmes qui l’avaient révélé à l’époque, en Septembre 2002, que partaient chercher à Bouaké tous les médias français, sous le prétexte fallacieux d’aller couvrir un tournoi anonyme de football regroupant des pays ouest-africains ? En lieu et place d’un tournoi de foot, ces journalistes et mercenaires français à Bouaké, prenant fait et cause pour la rébellion descendue du Burkina Faso, ont traumatisé bien d’ivoiriens par leurs informations. Mais de tout cela, les organisations humanitaires bien que le sachant, n’ont rien dit ! Tout comme jamais elles n’auront le courage d’aller à l’essentiel, d’attaquer le mal à la racine en dénonçant l’impérialisme occidental, la voracité vampirique de ses multinationales qui créent toutes ces rébellions et tous ces génocides.

-3° : pour nous, victimes et témoins incontournables de notre tragédie, depuis douze ans, des questions, avec force récurrence, hantent notre esprit et nous reviennent fréquemment en tête : ces organisations de défense des droits de l’homme sont-elles vraiment autonomes ou non ? Qui les finance et les dirige véritablement ? Sont-elles impartiales ? Disent-elles la vérité aux citoyens occidentaux sur les pratiques dangereusement mafieuses et terroristes des multinationales envers et contre les peuples africains ? N’est-ce pas aussi un crime de savoir et de se taire, comme si de rien n’était ? Les peuples occidentaux, esclaves du gain matériel et du dieu argent ne savent même pas que leurs gouvernants les maintiennent dans un précipice de désinformation ou au mieux de sous-information, aidés en cela par les organisations humanitaires telles Amnesty International et H.R.W. . Sinon, tous les européens ou occidentaux ne sont pas des racistes ou des criminels pour rester sans réaction quand, au plus fort de la guerre de monsieur SARKOZY contre les ivoiriens, en 2011, l’Union Européenne a fait des dizaines de morts dans les hôpitaux, les cliniques médicales et centres de santé de la Côte d’Ivoire, en mettant un embargo sur les médicaments et les produits pharmaceutiques ? Amnesty et H.R.W. ont-ils une seule fois dénoncé ces crimes contre l’humanité ? Dans leur volonté d’attirer l’Etat ivoirien sur le terrain de la guerre, déjà, en Décembre et Janvier 2011, les soldats de l’O.N.U. tiraient à bout portant sur des civils, des policiers et en tuaient, en soutenant les rebelles à Abobo et à l’hôtel du Golf. Qu’en ont dit ou écrit Amnesty et H.R.W. ? L’armée française, en 2004 puis appuyée par l’O.N.U. en 2011, a massacré des enfants, des femmes et des jeunes hommes aux mains qui ne demandaient que le respect de la souveraineté de leur pays. Ici encore, Amnesty et H.R.W. n’ont rien vu et n’ont rien dit, dans la mesure où des médias haineux répétaient faussement que le chaos était dû au refus de GBAGBO de reconnaitre « sa » défaite. Des années ont succédé à des années, des milliers de morts se sont ajoutés à bien d’autres morts. Même dans notre descente aux enfers voulue par messieurs CHIRAC et SARKOZY, nous n’avons vu ni entendu personne. Des citoyens français sont morts ici, assassinés par des rebelles armés par monsieur SARKOZY : des morts, cadeau ? S’ils sont de bonne foi, les enquêteurs humanitaires ne diront pas qu’ils n’ont jamais entendu parler de Philippe REMOND et d’Yves LAMBELIN. Voici qu’après avoir « libéré », « pacifié » et « démocratisé », (comme ils se plaisaient à dire naguère), une Côte d’Ivoire pas encore réconciliée à ce jour, les mêmes se rebiffent et se lancent dans un rattrapage communicationnel, à la manière de leur poulain longtemps adoubé mais désormais vomi par eux, pour des promesses non tenues. Quelles bonnes promesses ? Or ce poulain-là, cela fait vingt trois ans, que les ivoiriens interpellent sur ses dérives et s’y opposent, bien avant la descente nocturne des militaires, en escadrons de la mort, à la cité universitaire de Yopougon ! Oui, vous avez bien lu, violence à Yopougon, vingt trois ans plus tôt !

En conclusion, qu’il plaise à Human Right Watch qu’en tant que victimes meurtries à vie mais sans méchanceté, nous leur disions ceci : – d’abord, merci à eux pour les efforts consentis et toute l’énergie déployée pour pondre ce dernier rapport qui, espérons-le, ne sera pas le dernier. – pour les victimes africaines que nous sommes, nous attendons désormais d’eux, beaucoup mieux que ça : ils ne nous apprennent rien de nouveau, dans ce dernier rapport, dans la mesure où ils n’ont fait que répéter ce qui a toujours été dit par d’honnêtes gens tels Jean ZIEGLER, Abel SHLOMIT, Thabo MBEKI, Guy LABERTIT, Gregory PROTCHE, Bernard HOUDIN et Maître ALTIT, pour ne citer qu’eux. – à Human Right Watch qui dénonce la partialité de la Cour Pénale Internationale, nous aussi, nous demandons à H.W.R. de se défaire de sa partialité en ayant le courage de citer publiquement les parrains et les financiers de la rébellion ivoirienne, ceux-là qui défont et font pour leurs intérêts les régimes politiques des pays africains qu’ils pillent à leur guise. La vraie plaie des démocraties africaines, ce sont ces démons de nuisance qu’il faut juger et condamner pour une vraie paix. Les seconds couteaux que sont les chefs rebelles et les préfets de l’impérialisme n’existent et n’ont de voix au chapitre que par leurs soutiens que sont ces parrains et ces financiers. – le dernier rapport de H.R.W. est plus que suspect : à quoi cela sert-il d’être le dernier à dire enfin la vérité, vraiment sur le tard, surtout quand on avait connaissance de cette vérité depuis longtemps ? Quand le rôle possible de prévention est occulté pour tenter sur le tard de guérir sans pouvoir ressusciter ? N’est-ce pas là, encore une diversion de plus, juste pour nous endormir dans notre quête de justice et de liberté ? « Pour aller jusqu’au bout », il nous revient, à nous victimes d’être plus que vigilants et de plus laisser qui que ce soit nous divertir ou nous conter fleurette. Ce ne sont pas des rapports tardifs et partiaux qui ramèneront à la vie nos compatriotes et nos proches que la méchanceté de l’impérialisme et de ses complices a tués pendant douze longues années. A moins que nos « censeurs » et « juges » malgré nous ne craignent que leurs combines dignes de la mafia ne soient dévoilées à La Haye, si procès il y a. En continuant de souhaiter que les rares membres courageux de ces organisations des droits de l’homme fassent vraiment mieux que les contorsions tardives auxquelles nous assistons en ce moment.

Pour les victimes que nous sommes, notre préoccupation, après tant et tant de morts, est et demeure la même : qui a vraiment gagné les élections de 2010 en Côte d’Ivoire, pour que la France et l’O.N.U. nous bombardent et livrent notre pays à la jungle ? La réponse à cette question, nous l’attendons toujours et personne, même à coups de nouvelles bombes, ne pourra nous en détourner. Rideau !

Pour le collectif des victimes de Duékoué (Carrefour et Nahibly), le 10 Avril 2013, E.C.

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