Allassane Ouattara, le «rattrapage des nordistes» et les attentes des Ivoiriens

NZI-0005
I
Il est possible que dans l’ivresse du pouvoir les chefs d’états africains oublient complètement qu’ils sont au pouvoir pour construire le bonheur de nos malheureux peuples africains. Cela n’est pas possible sur place lorsque la radio, la télévision nationale, l’agence nationale de presse et les journaux d’état ne font que les louanges de celui qui est au pouvoir. Il se comporte en propriétaire du pays.

Le pouvoir livré à lui-même devient fou. Lorsqu’on dit à un dictateur qu’il est le javelot flamboyant, le guerrier intrépide, le timonier national, le bouclier de la nation, le chef vénéré, le conducteur de la nation, le responsable suprême, le rédempteur, le guide éclairé ou à un bandit comme Mobutu, qu’il est le pacificateur, le bâtisseur, l’unificateur, le guide lucide, le constructeur de l’unité Zaïroise ou l’envoyé de Dieu. Comment voulez-vous qu’après tout cela ils n’usent ou n’abusent du pouvoir politique dont-il est le détenteur exclusif sur le reste de la nation ?

L’Afrique est ainsi le seul continent au monde où un chef d’état peut attribuer sans appel d’offre un marché public à l’entreprise qui propose le coût le plus élevé comparé aux autres concurrents. C’est le seul continent où les enfants du chef de l’état peuvent du jour au lendemain devenir les importateurs exclusifs de produit de grande consommation comme le riz.

Les chefs d’états africains ont pratiquement droit de vie et de mort sur leurs concitoyens. Des emprisonnements arbitraires, aux faux complots, en passant par les nominations ethno religieuses, sans parler des armées nationales transformées en milices pour le bien être du pouvoir. Nos pays africains sont au bout du rouleau.

C’est même un miracle de Dieu lui-même, s’il existe encore des africains sur cette terre. Tous les moyens de mort ont été utilisés contre nos populations depuis les indépendances jusqu’à ce jour. Un chef d’état africain peut détourner impunément le budget de l’état, sans que la cour des comptes et les instruments de contrôle des mouvements financiers de l’état ne bougent. Il peut construire une basilique, un terrain de golf, un palais ou un chemin de fer dans son village sans que personne ne trouve à redire.

Partout ailleurs un chef d’état n’a pas le droit de faire du commerce. Mais chez nous le président de la république peut utiliser les ingénieurs et les moyens de l’état pour créer des milliers d’hectares de palmiers, de cacao, de café, d’hévéa, d’ananas ou d’avocats pour lui-même, et vendu directement sur le marché international grâce aux avions de l’Etat, sans que cela ne pose un problème de conscience à ceux qui animent les institutions de bonne gouvernance du pays.

Ainsi par le jeu des prête-noms, un chef d’état peut faire acheter la production cacaoyère de son pays par son beau-fils, dans le but de faire de la spéculation sur le marché mondial avec de gros bénéfices à la clé, quand nos paysans producteurs de cette matière première crèvent de faim et de soif. Il faut que cela change. Dans le seul but de nous conduire vers cette dignité que nous recherchons inlassablement depuis des lustres.

II – Dans le cas de la Côte d’Ivoire

Nous pouvons le constater sans animosité que la société ivoirienne est ébranlée dans ses racines les plus profondes, dans les valeurs les plus nobles, qui ont forgé son histoire. C’est même malheureux de constater que des hommes sont obligés d’aliéner corps, biens et esprits pour subsister.

Les institutions ivoiriennes comme la justice, l’armée, la police, la gendarmerie, l’université, la fonction publique etc. sont en crise et se contentent d’exister : elles ont perdu leur capacité de création, de décision, de contrôle et d’orientation. Tout cela réduit la capacité de la Côte d’ivoire de décider par elle-même et pour elle-même de l’orientation de son devenir.

La Côte d’ivoire est dirigée par un gouvernement qui cultive la dépendance vis-à-vis de l’extérieur : valeur des importations, volume de l’aide externe, agriculture en régression, aucune solution au chômage des jeunes, système de santé alarmant, système éducatif totalement naufragé à cela s’ajoutent le rattrapage ethnique et une réconciliation nationale inatteignable parce que, l’état ivoirien a perdu depuis longtemps les instruments d’écoute de la nation.

La communication entre les acteurs politiques ivoiriens est devenue artificielle et impossible. Par la faute du président Allassane Ouattara et de son rattrapage ethnique, la pensée s’est arrêtée en Côte d’ivoire. Les mots ont perdu leur signification, puisque la communication n’est plus fécondée par l’échange et la contradiction.

Le peuple ivoirien lui n’est présent que dans les discours du pouvoir, en réalité on le marginalise, il est absent dans les prises de décisions. Il n’est plus en sécurité sur son propre sol, mais qui s’en occupe ? Le président de la république n’est jamais là. Il voyage et fait des discours rêveurs sur la république fictive dont-il est le chef.

Le gouvernement est plus préoccupé par la régularisation des apatrides. Le fossé s’élargit chaque jour entre les ayants droit et les n’ayants aucun droit d’une part et entre les ivoiriens du nord et ceux des autres régions. Tout cela parce que le chef de l’état qui devait être l’arbitre des antagonismes qui émanent du corps social de la nation à préféré se comporter en président d’un syndicat de revendications des ressortissants du nord contre les autres ivoiriens.

III – Pour sortir de l’impasse actuelle

Il appartient au président de la république et au gouvernement ivoirien de prendre des mesures pour sortir la Côte d’ivoire de l’impasse actuelle.
Pour cela le pouvoir doit réapprendre une valeur essentielle, qui a aujourd’hui disparu de la vie publique de la Côte d’Ivoire: l’humilité, celle qui n’humilie pas et qui vous pousse à écouter ceux qui sont en face de vous et qui ne sont pas de votre bord politique.

L’humilité, celle qui pousse à l’attention de l’autre, à la modestie, à la tolérance et au respect de l’intégrité physique de l’autre. L’humilité qui rend humble et modeste et qui ne vous fait pas croire que vous êtes indéboulonnable et invincible comme Soumahoro Kanté à la veille de la bataille de Kirina. L’humilité la vraie, celle qui est le contraire de l’arrogance et de la suffisance. Telles sont les clés pour sortir du marécage dans lequel les ivoiriens sont embourbés sous le régime d’Allassane Dramane Ouattara.

– C’est dans ce sens que le pouvoir politique actuel en Côte d’Ivoire doit marquer franchement son attachement à la vie et à la liberté des ivoiriens de toutes les régions de la Côte d’Ivoire en mettant fin à la politique criminelle et injuste du rattrapage ethnique.

– Faut-il le rappeler que les pouvoirs de l’État sont institués pour protéger la vie, l’honneur, la dignité et les biens de tous les habitants de la Côte d’Ivoire. Dans le but d’accomplir des missions l’état ivoirien.

– Toutes les religions et tous les cultes sont libres en Côte d’ivoire et relèvent de la vie privée de chaque ivoirien. La religion du président de la république ne doit pas avoir de préséance sur les autres, ni se comporter en religion d’état. La côte d’ivoire est un état laïc.

– Dans cette voie, les pèlerinages à la Mecque pour les musulmans, à Jérusalem ou à Rome pour les chrétiens relèvent des obligations privées. L’état n’a pas à financer ces voyages au frais du contribuable ivoirien. Il y a d’autres urgences dans un pays qui est économiquement à genoux.

– La liberté d’expression est un acquis de la constitution ivoirienne. Tout ivoirien à le droit d’exprimer sa pensée en toute matière et par tous les moyens en son pouvoir. La pensée d’un ivoirien ne peut-être soumise à la censure. Nous rappelons les paroles du Dr Allassane Ouattara quand il était dans l’opposition contre Henri Konan Bédié :

– << C’est parce que je suis du nord et musulman qu’on veut m’empêcher d’être candidat à la présidence de la république de Côte d’Ivoire>> ou encore. << le moment viendra ou je frapperais ce pouvoir moribond et il tombera >> à aucun moment Allassane Ouattara n’a été inquiété ou poursuivi pour atteinte à la sureté de l’état ou menace contre l’unité nationale.

– Dans ce sens le pouvoir actuel ne doit plus s’opposer à la liberté d’expression des ivoiriens, à des saisies ou suspensions de journaux et des emprisonnements de journalistes. Même dans la dictature criminelle de Mobutu, des gens comme Etienne Tshisekedi ou Jean Nguza Karl I Bong, s’exprimaient librement, animaient des conférences, donnaient des interviews et publiaient leurs opinions au Zaïre et à l’étranger sur la faillite annoncée du système politique prédateur de Mobutu Sese Seko et de son MPR.

– De même que dans l’union soviétique de Staline et de Brejnev, des gens comme Alexandre Soljenitsyne et autres Andreï Sakharov, s’étaient clairement démarqués du système totalitaire soviétique en portant témoignage devant le monde sur les absurdités, les liberticides de la barbarie communiste.

– Le gouvernement ivoirien doit accepter la contradiction et surtout éviter d’être ridicule et mesquin en allant sur les réseaux sociaux pour traquer et chercher à nuire à ceux de ses propres concitoyens qui expriment des opinions contraires au rattrapage ethnique.

– Nous trouvons très désespérant et même désolant cette situation dantesque ou l’état transforme la vie des citoyens en une conspiration permanente pour voler le droit de penser, de parler ou d’écrire. Cela est fondamentalement indigne de la vie politique sous nos cieux.

IV – Un pouvoir aveugle, liberticide et répressif

La répression, le meurtre, la force, la terreur et la brutalité sont depuis plus de deux ans les principaux instruments de gouvernance du régime du rattrapage ethno tribal d’Allassane Ouattara. Bien que la mise en œuvre de ses moyens se soit légèrement modifiée dans ces dernières semaines par la libération des prisonniers politiques en raison des pressions extérieures et de l’opinion publique ivoirienne.

L’objectif reste le même. De sorte que c’est la terreur, la peur et la coercition qui caractérisent les rapports entre les ivoiriens qui ne sont pas du nord de la Côte d’Ivoire et le pouvoir en place à Abidjan. Cette terreur traumatise les populations, paralyse les volontés, perturbe les consciences, prostitue la personnalité ivoirienne et donne à ceux qui ne sont pas du nord de la Côte d’Ivoire, à penser qu’ils sont indésirables dans leur propre pays.

Il faut ici identifier les acteurs de cette répression sauvage et barbare d’un autre âge : il y a d’abord l’armée mono ethnique tribale, les FRCI d’Allassane Ouattara. On a désarmé les FDS, forces de défense et de sécurité, on a désarmé la police et la gendarmerie pour laisser les Dozos, les zozos et les gogos opérer librement par le pillage, le braquage, l’occupation des domiciles, des plantations, des viols, des vols, la sécurité pour quelques uns et l’insécurité généralisée dans un pays ou la terreur est érigée en mode opératoire de gouvernance. On se croirait dans le Chicago des années trente, quand Al Capone régnait en grand maître sur le milieu.

Les dozos sont les chasseurs traditionnels du nord de la Côte d’Ivoire, qui sont aujourd’hui les supplétifs des forces républicaines de Côte d’Ivoire, les FRCI d’Allassane Ouattara. Les zozos sont tous les vagabonds originaires du nord de la Côte d’ivoire qui se sont retrouvés en treillis militaires à la faveur de la crise postélectorale. Les gogos eux sont : des originaires du nord, qui ne sont ni dozos, ni militaires, mais qui ont les armes et qui s’en servent allégrement pour rançonner impunément les populations ivoiriennes.

Ceux qui ne sont pas du nord de la Côte d’Ivoire, ont le sentiment que l’Etat encourage en sous-main leurs agissements pour mieux installer la terreur et la peur dans le corps social de notre pays. Comment expliquer qu’alors que le président de la république est aussi le ministre de la défense, l’Etat n’arrive même pas à restaurer son autorité sur toute l’étendue du territoire ivoirien, ni venir à bout des malfrats que sont les coupeurs de route ? Ceux qui ont pris le pays en tenailles au nez et à la barbe d’un État devenu une fiction et un rêve inatteignable pour de nombreux ivoiriens.

L’insécurité est totale en Côte d’Ivoire, par la faute d’un État qui a désarmé ses propres services de sécurité en sachant que les dozos, les zozos et les gogos, sont devenus une milice communautaire nordiste ayant gardé durablement une grande capacité de nuisance qui éloigne chaque jour le pays de la paix tant recherchée.

Les perquisitions nocturnes, les enlèvements, les interrogatoires dans une DST, devenue un camp de concentration. Sans parler des cas de tortures dénoncés par les organisations humanitaires. A cela s’ajoutent les menaces et intimidations qui ont fini par créer un climat de méfiance entre ivoiriens, ce qui empoisonne la vie sociale et les relations entre les fils et les filles d’un pays qui se veut solidaire.

V – Postulat de conclusion générale

Aussi bizarre que cela puisse paraître, le chef de l’état ivoirien parcoure le monde, à la recherche d’investisseurs et d’investissements dans un pays déserté par les touristes et classé comme pays à risque comme l’Afghanistan l’Egypte ou la Colombie. Sincèrement, qui est aussi stupide pour aller investir son argent dans un pays de Dozos où la propriété privée n’est même pas respectée ?

Pourquoi jusqu’à ce jour, les maisons et les plantations occupées ne sont-elles pas rendues à leurs légitimes propriétaires ? Voilà au moins une question qui ne trouvera pas de réponse sous le régime du rattrapage ethnique d’Allassane Ouattara. Car ni le premier ministre, ni le ministre de l’intérieur, ni celui de la justice, ne sont capables de répondre à cette question pourtant simple.

Dans la réalité, il y a un profond besoin de justice en Côte d’Ivoire, d’une meilleure distribution des biens, d’une organisation plus équitable de la société ivoirienne avec plus de participation. D’une conception plus désintéressée du service de tous, chez ceux qui ont des responsabilités.

Il y a un désire légitime, pour les médias, les syndicats, les partis politiques et la société civile, d’une libre expression respectueuse des opinions des autres et du bien commun. Il faut lever toutes les contraintes qui pèsent sur l’homme ivoirien et l’empêchent de s’épanouir pleinement dans un pays qui est le sien.

Répondre aux attentes des ivoiriens par un accès plus ouvert et plus aisé aux biens et aux services qui ne peuvent rester l’apanage de quelques uns : par exemple, la possibilité de manger à sa faim et d’être soigné en cas de maladie, de trouver un logement, de scolariser ses enfants, de trouver un travail honnête et digne, d’avoir une sécurité sociale et une pension digne de ce nom pour ses vieux jours.

Pouvoir circuler librement sans être agressé dans un pays qui se reconnaît en vous parce que dirigé par un gouvernement qui respecte les droits fondamentaux des ivoiriens et travaille au quotidien pour que l’homme ivoirien, sa femme et ses enfants puissent vivre libres et dignes chez nous sans être contraint à l’exil ou à vivre sur place dans les aberrations d’une ségrégation ethno tribale et régionaliste, dont le promoteur est le chef de l’État lui-même.

L’ethnie comme cœur du pouvoir a échoué un peu partout dans le monde. Il suffit pour cela de se servir de nos yeux pour voir l’éclatement de l’ancienne Yougoslavie dans les Balkans. Ou tout près de nous, la malheureuse aventure politique de Samuel Kanyon Doé et de son groupe ethnique, Les Krahn du Libéria. De la dynastie des Eyadema et fils avec les Kabyès du Togo. De Joseph Désiré Mobutu et les Ngbandis de la région équatoriale du Zaïre et plus grave encore des souvenirs macabres que nous a laissé le général d’opérette Juvénal Habyarimana et le pouvoir des génocidaires hutus du Rwanda.

Le pouvoir reposant sur un groupe ethnique contre le reste de la nation a échoué partout dans le monde. L’architecture globale de la société ivoirienne ne permettra jamais à un seul groupe ethnique de diriger durablement la Côte d’Ivoire. Les alliances de circonstance avec un Henri Konan Bédié, débonnaire et apathique ne peuvent qu’être éphémères avec un homme qui n’a aucun charisme ni une assise populaire, qui n’a plus d’avenir.

Malheureusement et pour la déchéance de la nation, Allassane Ouattara, est entrain d’emprunter allégrement et sans état d’âme le boulevard qui va conduire les ivoiriens vers ce suicide collectif qu’est la politique d’aveuglement du rattrapage ethno religieux et régionaliste.

C’est pourquoi nous sommes de ceux qui depuis des années dénoncent les menaces qui pèsent sur le vivre ensemble entre ivoiriens. L’ivoirité fut hier un virus nocif qui a muté aujourd’hui en rattrapage ethno tribal, il faut le combattre avec détermination pour l’extirper définitivement du corps social de la Côte d’Ivoire.

Pour cela, il faut repenser en urgence le projet national ivoirien. Ce projet aujourd’hui dégradé, est viable à la seule condition de placer la citoyenneté au cœur de l’action publique et de la vie économique et sociale de la Côte d’Ivoire.

Dans cette dynamique, il faut d’abord déconstruire cette politique stupide et suicidaire qu’est le rattrapage ethnique. Cela permettra de mettre l’histoire nationale en partage sans sélectivité en l’inscrivant au cœur du projet national éburnéen. Il appartient à la société civile de s’inscrire dans le processus de responsabilisation des leaders politiques.

Pour cela, il est plus que nécessaire de comprendre qu’en Côte d’Ivoire comme ailleurs en Afrique, que les problèmes ethniques prennent forme dans le secteur économique et politique. Par conséquent, la conquête et l’exercice du pouvoir doivent donc se faire sur la base d’un programme national de développement, de progrès social et démocratique. D’intégration nationale, de solidarité et de partage de la dignité humaine.

En nous tournant vers Allassane Ouattara, le président de la république du rattrapage ethnique, nous voulons lui faire don des paroles de ce grand prédicateur et écrivain, que fut, Jacques-Bénigne Bossuet, dans l’oraison funèbre de Madame de Monterly, il nous disait :

« Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plait, de grandes et terribles leçons. »

Puisse cet appel de conscience retentir à chaque instant dans les oreilles d’Allassane Ouattara et de tous ceux qui sont autour de lui chaque fois qu’ils seront appelés à prendre des décisions qui engagent la vie ainsi que l’avenir de la côte d’ivoire et des ivoiriens.

Merci de votre aimable attention

Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)
Tel. 0041792465353
Mail : nicolasnzi@bluewin.ch

[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]

Commentaires Facebook