Regards prémonitoires sur les élections ivoiriennes de 2015

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Par Dr. Serge-Nicolas NZI | Chercheur en communication

I – La réélection d’Allassane Dramane Ouattara et la fusion Côte d’Ivoire-Burkina Faso

La nature de celui qui dirige un pays détermine toujours la nature du pouvoir politique et de son exercice. Si c’est un homme bon et d’une grande intelligence, il fera des choix justes et signera des contrats honnêtes au bénéfice de son pays. Par contre s’il est médiocre, combinard, hautain et revanchard, il ne fera le bonheur de personne et prendra toujours des décisions qui feront de son pays et de son peuple des malheureux.

De même un chef d’état à plat ventre devant un autre pays, ne pourra jamais apporter la paix et la prospérité dans son propre pays. Sans évoquer les anciennes dictatures communistes d’Europe de l’Est. Observez bien les pays d’Europe de l’Ouest qui après la guerre ont eu des dirigeants politiques médiocres, c’est eux qui sont dans la désespérance aujourd’hui : l’Italie d’Alcide De Gasperi, qui avait toléré la mafia en lui donnant de l’aisance. L’Espagne de Franco, avec sa terreur. Le Portugal de Salazar, avec le boulet colonial qui l’emportera et la Grèce des obscures colonels sanguinaires, et vous vous rendrez à cette évidence que l’intelligence et l’humilité sont les clefs du partage de la condition humaine.

Dans le cas de la Côte d’Ivoire, certains ont parlé de malédiction, mais en réalité il s’agit d’un aveuglement politique. Il y aura effectivement des élections présidentielles et législatives en octobre et novembre 2015 en Côte d’Ivoire. Mais cela ne changera rien et la paix sera toujours injoignable au pays des éléphants. Les élections ivoiriennes seront dans la même logique que les élections afghanes dans un pays divisé, ou règne des milices et hommes en armes. Le tout avec une armée nationale mono ethnique sans envergure qui terrorise les populations.

Allassane Ouattara, est exactement dans la même position que le président afghan Hamid Karzaï, agent de la CIA. Il est sûr et certain de remporter la présidentielle haut les mains. Car en face de lui, il n’y aura rien. Il a déjà eu le soutien de ses maîtres français avant d’annoncer deux ans à l’avance sa candidature à sa propre succession. Les français sont persuadés qu’il est le mieux placé pour protéger leurs intérêts en Côte d’Ivoire face au nationalisme intransigeant d’un FPI, orphelin de son leader Gbagbo Laurent, enfermé pour longtemps dans les geôles de la CPI.

L’alliance avec un PDCI complètement à la remorque du RDR, fait de Dramane Ouattara, l’homme incontournable de la réalité ivoirienne. En ce qui concerne l’UDPCI, son congrès a fait d’Allassane Ouattara son candidat dans le cadre du RHDP. Curieux attelage. Le PIT, lui observe et est depuis longtemps aux abonnés absents. La galaxie patriotique est l’ombre d’elle-même. Henri Konan Bédié, ne pouvant plus être président rêve le vice roi dans un fauteuil de vice-présidence pour seconder le calife. Aucune coalition ne pourra faire sortir Dramane Ouattara du Palais présidentiel du plateau. Il est le vainqueur avant l’heure des élections de 2015.

Toutes les discutions sur l’organisation des futures élections n’aboutiront jamais à l’exigence de transparence électorale que nous souhaitons tous. L’opposition sera flouée dans une mascarade destiné à donner à Dramane Ouattara, la légitimité dont-il a besoin à l’extérieur et non dans le pays qu’il prétend gouverner.

Tout cela amène l’électeur que nous sommes à se poser des questions et surtout les bonnes pour comprendre quels seront les enjeux des dites élections présidentielles pour qu’un candidat se déclare deux ans à l’avance ? Que devons nous attendre de celui qui devra diriger la Côte d’Ivoire entre 2015 et 2020 ? Vaste question.

Il faut ici émettre des doutes et des craintes sur la régularité du scrutin dans un environnement ou pullulent des bandes armées que le gouvernement lui-même dit ne pas contrôler. La Côte d’ivoire dit-on est le troisième pays le plus dangereux du monde, après le Honduras et le Salvador. Le gouvernement qui ne contrôle pas les bandes armées, est-il capable de donner aux ivoiriens toutes les garanties de transparence d’un tel scrutin ?

Transparence, cela concerne le découpage électoral. La commission électorale qui proclamera les résultats, les inscriptions sur le listing électoral et la distribution des cartes d’électeurs. Si ces différents problèmes ne sont pas réglés, il est certain que les ivoiriens vont tout droit vers une nouvelle crise postélectorale.

La crainte vient aussi du fait que la réconciliation nationale n’a jamais été possible, visible et réelle dans la vie politique ivoirienne depuis la guerre sanglante qui a accompagné les précédentes élections. Les stigmates de cette crise postélectorale sont encore sous nos yeux.

Qu’avons-nous fait pour soigner le corps meurtri de la nation ? N’y avait-il pas d’autres urgences que d’aller en campagne deux ans à l’avance ? Toutes ces questions nous interpellent tous car nous ne voulons plus revoir et revivre l’immense catastrophe de novembre 2010 à juin 2011.

II – Les frustrations actuelles comme germes des fractures de demain

Allassane Ouattara, n’est pas un président qui veut la réconciliation des ivoiriens. Il est dans sa logique de victoire et est habité par la certitude de l’impunité totale pour lui-même et les membres de son clan au pouvoir. Il refuse toute discussion avec ses opposants sur la transparence du scrutin, sur la commission électorale nationale, sur le découpage électoral, sur la sécurisation du scrutin et la liberté pour tous les candidats de battre campagne sur tout l’étendu du territoire national.

Dans ces conditions, que pourront faire les opposants dont les comptes bancaires sont bloqués depuis des années ? Voilà la clef pour comprendre le refus du FPI d’entrer au Gouvernement et éventuellement de refuser de participer à cette présidentielle qui se profile déjà comme une mascarade électorale.

L’ensemble de ces observations nous font dire ici que la Côte d’Ivoire est un pays sous tutelle. On organise des élections factices pour réduire la souveraineté et permettre le retour du colonisateur par le choix d’un homme de paille, permettant l’implication direct de l’ancien colonisateur dans les prises de décisions et dans l’orientation de la vie politique et économique de la nation sous tutelle.

Voici devant vous la liste des pays africains de l’espace francophone qui n’auront jamais des élections libres et transparentes : Cameroun, Congo Brazzaville, Congo RDC, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Conakry, Tchad et Togo. Qu’on nous prouve le contraire. Ces pays ne connaîtront jamais d’élections libres dans les vingt ans futurs. En raison de leurs richesses ou de leur position stratégique, la France et ses partenaires occidentaux se réservent le droit de choisir qui doit diriger ces pays pour leur permettre de piller librement les ressources de ces peuples indigents.
Ceux qui n’ont pas compris cette réalité perdent leurs temps dans la vie politique. Allasssane Dramane Ouattara, a déjà gagné les élections présidentielles de 2015 avec les mécanismes que nous exposons ici sous vos yeux.

III – La commission électorale nationale dite indépendante

L’une des erreurs commises un peu partout en Afrique est de vouloir rassembler des partisans des différents candidats dans une commission électorale qui doit centraliser l’expression du scrutin par région et publier les résultats du scrutin au niveau national. Ce travail doit se faire dans une atmosphère de sérénité et loin des antagonismes et du climat délétère à l’intérieur d’une CEI, partisane partielle et parcellaire.
Il est possible de trouver des hommes et des femmes impartiaux, capables d’effectuer un tel travail dans la rigueur morale nécessaire à la manifestation d’une transparence électorale capable d’éviter un imbroglio avec son cortège de règlements de comptes, de violences avec des morts et des destructions de biens publics et privés.
Il faut dissoudre la Commission électorale actuelle, qui n’est pas indépendante encore moins neutre. Le président est un partisan affiché d’Allassane Ouattara. Mais nous sommes persuadé que cette demande qui obéit à une exigence de cohérence et de transparence sera rejetée par le camp Ouattara.

IV – Recensement général de la population et non recensement électoral

Il y a une différence de fond entre le recensement général de la population et un recensement électoral. Dans le premier cas on recense tous les habitants du pays, leur nom et prénoms, leur lieu de résidence, leur âge, leur profession, les membres de leur famille et leur nationalité.

C’est sur cette base claire qu’on établie le listing électoral rassemblant tous les ivoiriens en âge de voter. Comment organiser un recensement général viable et fiable dans un pays qui comme en Afghanistan, les routes sont devenues des ravins, où une bonne partie de la population est en exil, en situation de déplacé de guerre, ou les habitations sont occupées et où de nombreuse personnes sont dans un état de réfugiés dans leur propre pays ?

Comment procéder à un recensement général fiable, dans une atmosphère de vengeance, d’insécurité organisée, de braquages, de cambriolages et de meurtres impunis ? C’est exactement comme les élections afghanes qui ont porté Hamid Karzaï, au pouvoir dans un pays de violence, de meurtres et de tribalisme.

Le gouvernement ivoirien actuel et c’est cela sa fonction, est de rassurer les ivoiriens et de créer un climat de paix et de confiance propice à l’organisation de ce recensement général de la population nécessaire pour les exigences de planification nationale mais aussi pour l’organisation d’un scrutin crédible et transparent. L’arrogance n’a pas de place quand le but politique recherché est la paix pour nous éloigner du désordre et de la violence.

Si vous accepter un recensement électoral, c’est une autre épreuve ou la porte ouverte à toutes les manipulations. Il faut se méfier de cette procédure. Il s’agit d’un appel civique à tous les citoyens jouissants du droit de vote, d’aller s’inscrire sur les listes électorales. C’est le ministère de l’intérieur qui s’occupe de cette opération. Dans ce cas si Koffi NZI Pascal, qui est un candidat, originaire de Dimbokro, contre Adou Esmel Jean, originaire de Dabou. Le ministre de l’intérieur Kouassi Ndri Paul, originaire de Toumodi rattrapage ethnique oblige et organisateur des inscriptions peut faire passer la population de Dimbokro à 800 000 habitants et réduire la population de Dabou à 30 000 habitants.

Cela est valable pour les élections parlementaires ou le découpage donnera à la région de Dimbokro, 25 députés quand Dabou aura 5 députés, le but de cette manœuvre sordide est de permettre au frère Koffi NZI Pascal de devenir le président de la république avec une majorité au parlement grâce à un président de CEI originaire de Dimbokro et à un ministre de l’intérieur originaire de Toumodi, rattrapage ethno-tribal oblige.

Le recensement électoral favorise la fraude et les abus de toutes natures. Il viole l’éthique électorale. Par le trucage des listes électorales et la manipulation en faveur du parti au pouvoir. Dans un tel contexte on fait voter les morts. On augmente arbitrairement le nombre de votants dans certains endroits et mieux on crée des bureaux de votes fictifs dont les résultats fictifs seront transmis à la CEI aux ordres du pouvoir. Ainsi le bureau de vote de koffikro près de Dimbokro à 200 inscrits mais on y verra un résultat de 600 votants dont 590 ont voté pour le candidat Koffi NZI Pascal.

A cela s’ajoute le détournement des cartes d’électeurs pour empêcher les électeurs des régions non favorables d’aller voter. Pour compléter le boursouflage du corps électoral. On demande souvent dans certains pays aux électeurs de tremper leur pouce dans de l’encre indélébile pour éviter d’aller voter plusieurs fois.

Cette méthode est plus que ridicule. Car notre candidat NZI Pascal sait qu’avec un simple dissolvant chimique on peu effacer complètement l’encre dit indélébile et aller voter dans un autre bureau. Pour éviter cet aspect de fraude lié aux votes irréguliers, il faut utiliser de l’encre ultra violée. Mais nous sommes convaincus que le camp Ouattara rejettera cette option de bon sens.

Sincèrement entre nous, sans un recensement général crédible comment se situer sur la population électorale ? Qui vote et qui ne vote pas. Combien de votants au Nord, au Sud à l’Est et à l’Ouest du pays ? Sur quelle base peut-on vérifier demain si Dimbokro à 800 000 votants et Dabou 30 000 votants ? Tous ceux qui veulent nous contredire doivent nous donner simplement des assurances précises sur ces points avant de cracher leur venin gluant et dégoulinant de mauvaise foi.

Deux dernières manipulations sont possibles. Si on n’a pas désarmé les dozos et les milices du pouvoir, c’est qu’il y a une vraie intention de les utiliser pour terroriser la population empêchant ainsi les partisans de l’autre camp d’aller accomplir leur devoir électoral. Les enlèvements quotidiens prouvent que c’est dans un climat de peur qu’auront lieu les élections de 2015.

La seconde fraude s’effectue par serveur informatique. Nous avons discuté avec des amis d’un cabinet d’ingénierie informatique très connu en suisse et dans le monde. Ils disent tous que c’est un jeu d’enfant d’introduire un programme de comptage qui chaque fois que le candidat Adou Esmel Jean, originaire de Dabou, aura une voix le système marquera automatiquement trois voix pour son concurrent Koffi NZI Pascal de Dimbokro.

Ce système permet au candidat NZI de gagner par 75% des suffrages exprimés. Il a été testé et a prouvé son efficacité dans d’autres pays africains. Ou le dictateur sortant obtient 75%, 80% ou 90% des suffrages exprimés, alors que hier encore le peuple était dans la rue pour le contester. Voilà pourquoi il faut éviter de confier le service informatique électoral à des multinationales de l’ancien pays colonisateur dont on connaît le parti-pris évident dans nos élections.
Des pays comme l’Allemagne, l’Inde, le Japon, la Chine, Israël, la Corée du Sud ou la suède sont capables de mieux nous assister et de nous accompagner dans ce domaine à des coûts moins élevés que ce que proposent les multinationales françaises habituées à la surfacturation et à l’obtention de contrats sans appels d’offres. Ce qui leur permet de toujours nous refiler des vieilleries repeintes.
Comment promouvoir une bonne gouvernance quand on a bafoué le suffrage universel en soutenant une fraude électorale ? Voilà une vaste question qui nous interpelle tous.

V – La loi électorale et l’inégalité des ressources

Dans la plus part des cas nos malheureux pays africains sont dans des situations ou l’Etat a du mal à payer les salaires des fonctionnaires chaque fin de mois. Il est clair dans ces conditions que nos gouvernements ont du mal à financer le processus électoral. Alors nos dictateurs crapuleux et obscurantistes lancent un appel à des donateurs étrangers pour financer notre processus électoral. C’est justement, ce qui va se faire en Côte d’ivoire.

Plus minable que cela on ne trouvera pas. L’élection présidentielle relève de la souveraineté et de l’indépendance nationale. Si tu le fais financer par un pays tiers, tu donnes un droit de regard à un autre sur ce que ton pays a de plus intime. Les bailleurs de fonds qui ont tous intérêts à faire basculer le scrutin dans le camp de leurs intérêts sordides et mesquins se précipitent toujours pour apporter les financements, les entreprises informatiques qui vont avec et bien sûr leurs touristes électoraux qu’on appelle les scrutateurs internationaux, qui sont dans les hôtels luxueux avec piscine, jardins fleuris cuisine exotique, Langoustes, crevettes, poissons et champagne à gogo.

Observez bien ces soit disant scrutateurs. Leur cravate est en soie pure, leur veste est en moere pure. Leurs molaires sont en or fin. Ils n’ont jamais eux faim et soif dans leur vie. Nos souffrances ne les intéressent pas. Ils sont en mission pour le compte de leur pays. Ils attendent la fin des élection pour dire dans une conférence de presse retransmise par la télévision de leur pays qu’il y a eu des violences minimes dans quelques endroits, mais dans l’ensemble la population s’est bien comportée et que les résultat qui confirme le dictateur criminel dans son fauteuil est valide et surtout exemplaire de l’expression démocratique.

Si tel est le cas pourquoi le Togo, la Côte d’Ivoire, le Congo Brazzaville, le Congo RDC, le Tchad, le Cameroun ou le Gabon sont aujourd’hui à la croisée des chemins ? La gouvernance pose problème. Parce que les chefs d’Etats ne doivent rien aux électeurs. Ils doivent leur présence à la tête du pays à leurs amitiés et réseaux extérieurs. Voilà pourquoi ils se précipitent tous à Paris après les élections comme des petits toutous pour avoir une caresse de leur maître, l’occupant de l’Elysée.

Les bailleurs de fonds veulent avoir à la tête de nos pays des présidents qui attribuent des marchés juteux comme au temps du commerce muet. Des étoffes, des verreries, de l’eau de vie, contre du gingembre, des bananes douces, de l’or, du cacao, du café, de l’ivoire et des épices du golf de Guinée.

L’octroie de contrats à des multinationales étrangères à la veillée des élections présidentielles africaines est une habitude que les partisans de Ouattara ne peuvent contredire. Cela fausse inévitablement le jeu électoral car les caisses de campagne du candidat déjà président se remplissent et nous conduisent à une dérive ploutocratique.

La ploutocratie est un régime proche de l’oligarchie, mais qui sélectionne les décideurs sur la base de leur richesse. Voilà pourquoi les comptes des soutenants de Laurent Gbagbo ont été bloqués. Pour les priver de moyens pour s’opposer matériellement à la ploutocratie ethno tribale, dramaniste au pouvoir en Côte d’Ivoire.

Le soutien des multinationales, plus l’argent du casse des agences BCEAO permettront à un camp d’affronter un autre dont les comptes bancaires sont bloqués. Il n’y a donc pas photo. Le camp Ouattara a déjà gagné la présidentiel de 2015. C’est au FPI de savoir s’il va cautionner par sa participation, l’immense mascarade qui se prépare avec les mécanismes que nous venons exposer plus haut.

C’est dans ce sens que nous disons que la loi électorale doit nous prémunir contre le danger des financements extérieurs. La loi électorale doit contraindre tous les candidats à préciser et à justifier les origines des fonds qu’ils utilisent dans la campagne électorale. Celui qui écrit ces lignes fut témoin en 1985 d’une situation ou un candidat à la députation avait acheté en liquide le contenu des cuves de gasoil et d’essence de toutes les stations services d’une région entière pour priver son adversaire de ressources pour se déplacer d’un village à l’autre pendant la campagne électorale. Nous trouvons cela frustrant pour l’expression démocratique.

Nous voulons que les élections soient le fondement d’une démocratie durable émanation de la souveraineté populaire. Nous sommes persuadé que le RDR d’Allassane Dramane Ouattara, rejettera cette proposition de bon sens car au jour d’aujourd’hui Allassane Dramane Ouattara, n’a pas encore déclaré ses biens à la cour constitutionnelle, dont le président dit-on est un éminent constitutionaliste qui n’a jamais osé l’interpellé le chef de l’état sur ce point précis. C’est ainsi que fonctionnent les institutions sous nos cieux.

Les élections transparentes ne doivent plus être la répétition du Bongoïsme, du mobutisme ou l’exploitation à vil prix de nos ressources au profit d’une tiers puissance. Ou alors la préférence des bailleurs de fonds pour tel candidat. Sans parler des ingérences extra- africaines dans nos élections avec la proclamation des résultats du scrutin devant les caméras des télévisions de l’ancienne puissance coloniale dont les ambassadeurs sont aujourd’hui des proconsuls dans nos malheureux pays africains.
Nous disons toutes ces choses avec amertume car les africains méritent mieux que cela.

VI – Casting pour un président ivoirien

Après les expériences douloureuses que nous avons eues en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique. Nous pouvons dire ici sans le risque de nous tromper que les électeurs ivoiriens ont le droit d’exiger le meilleur possible au sommet de l’Etat de Côte d’ivoire. La première exigence à satisfaire pour rassurer les ivoiriens est d’être un candidat profondément attaché aux intérêts du pays qu’on veut diriger.

– Peut nous importe son origine ethnique, qu’il soit Lobi, Koulango, Agni, Attié, Malinké, Sénoufo, Baoulé Gouro, Yacouba, Wobè, Bété ou Kroumen, cela importe peu. Il doit avoir un projet et un message capable de transcender son petit village, sa région, son groupe ethno tribal et religieux, pour rallier le maximum d’ivoiriens à sa cause. Il doit être un candidat dévoué à la cause nationale. En un mot être sincère avec l’Etat de Côte d’Ivoire.

– Il doit être un rassembleur, moralement irréprochable, capable de favoriser et de conduire la réconciliation des cœurs et des esprits dans un pays plus que divisé par la précédente crise postélectorale.

– Pour cela le prochain président doit être d’une intelligence supérieur, car comment pourra t-il conduire la grande masse dans un projet politique unificateur s’il est d’une intelligence mesquine, médiocre, rancunier, replier sur son ethnie et adoubé d’un mauvais caractère et qui n’a que le rattrapage ethno-tribal comme projet de gouvernance ?

– Il doit être loin de la corruption, il ne doit pas dire aux ivoiriens qu’il n’a pas le temps de faire un appel d’offre. Il doit être porteur d’un message libérateur, si non que fait-il à la tête de la nation ? Car si c’est pour mettre la Côte d’Ivoire et les ivoiriens au travail pour enrichir une tiers puissance dont les multinationales sont amis du président. Cela ressemble à des pratiques mafieuses que les ivoiriens ne veulent plus voir et avoir chez eux. Nous défions ici nos contradicteurs de nous prouver que c’est cela la voie de la dignité tant recherchée par nos pères.

– Il faut sortir de l’opacité actuelle, les ivoiriens sont perplexes et ne veulent plus voir des attributions de marchés publics sans appels d’offres. Une gouvernance de transparence est plus que nécessaire pour consolider la confiance et rapprocher les gouvernants des gouvernés afin que la citoyenneté se fonde et se consolide entre l’Etat et ses administrés.

– Nous ne voulons plus d’un président qui veut vivre banalement, sans le moindre esprit d’anticipation. Le président capable d’aller se soigner, voyager et vivre quelques jours tranquilles dans sa maison sur la côte d’azure ou d’aller boire, manger et fêter dans son village quand on lui dit qu’il y a une mutinerie dans les casernes militaires, est un homme sans hauteur d’esprit, il n’a aucune conscience des urgences de notre temps. On ne peut pas bâtir l’avenir commun avec ce genre de personne.

– Le candidat pour qui nous voterons doit être un penseur de bien, et non un assoiffé de sang qui prend du plaisir à voir souffrir ceux qui ne sont pas de son groupe ethnique. Le président qui menace, qui embastille ses adversaires, qui déporte la femme et les enfants de ses adversaires, le président qui cultive les demi-mesures, qui inspire la peur, la méfiance, l’arrogance et qui finalement n’a aucun projet humain capable de conduire le bonheur commun avec tous ses compatriotes, est un malfaisant. Nous n’avons aucune gêne à le dire car cela relève de la cohérence que l’histoire exige de nous.

– Le prochain président ivoirien doit être un homme capable de lire le futur dans le présent. C’est à ce prix qu’il sortira de l’enfermement ethno tribal pour être un bâtisseur capable d’avoir un message transcendant qui nous libère des fragilités dont nous sommes victimes depuis plusieurs décennies.

– Fragilité économique et sociale (nous avons de plus en plus du mal à payer les salaires des fonctionnaires de notre pays. Nous ne sommes même pas capables de donner de l’eau potable à tous les ivoiriens après plus de cinquante ans d’indépendance.) les emplois se font de plus en plus rares, au point ou nos enfants ont du mal à trouver un simple stage pour valider leurs diplômes.

– Fragilité alimentaire (nous sommes obligés dans une totale opacité de céder des terres agricoles à des multinationales au lieu d’organiser sur place notre propre activité de production agricole pour satisfaire nos besoins alimentaires.

– Fragilité sanitaire (nos hôpitaux sont devenus des mouroirs) plus de cinquante ans après l’indépendance il n’y a pas sur place un hôpital digne de ce nom, capable de prendre le président de la république en charge en cas de maladie. Nos élites politiques vont tous se soigner en France, laissant notre peuple dans des hôpitaux sans, médicaments. Où est la fameuse couverture maladie universelle ?

– Fragilité sécuritaire – (les braquages, les vols à mains armées, les occupations de domiciles, les perquisitions nocturnes, les coupeurs de routes, la police et la gendarmerie désarmées) quelle sécurité pour les ivoiriens ? celui qui n’est pas capable de nous offrir la moindre assurance sur ces questions, ne mérite même pas un regard de notre part.

– La décrépitude de l’école et des universités est sous nos yeux. Que deviennent les concours d’entrée à l’ENA, au CAFOP, à l’école de Police et de Gendarmerie ? Tout cela nous laisse perplexe – Ne faut-il pas repenser l’école ivoirienne dans un partenariat avec les parents, les étudiants et les autorités dans le but d’orienter l’école ivoirienne dans une direction porteuse d’avenir pour tous ? les états généraux de l’éducation et de la formation doivent nous permettre de prendre le taureau par les cornes.

– Sécurité juridique – il n’y a rien d’aussi désespérant pour le citoyen qu’un régime qui utilise la justice pour régler des comptes politiques. Exactement comme le régime de Vichy l’avait faite pendant l’occupation allemande. Avec ses lois antijuives et les confiscations des biens et autres humiliations comme le port de l’étoile jaune. Ils sont nombreux aujourd’hui les ivoiriens qui ont perdu leurs biens, (maisons, plantations, véhicules équipements électroménagers, dans la plupart des cas les pilleurs sont connus, pourquoi justice n’est-elle pas rendue aux victimes ?

– Sécurité environnementale – les forêts primaires ont pratiquement disparues en Côte d’Ivoire, l’occupation illégale des réserves naturelles et le mode d’attribution des terres agricoles dans l’Ouest du pays risquent d’être une grande source de conflit demain.

– Repenser l’armée ivoirienne – Les FRCI sont-elles une armée au service de la sécurité des ivoiriens ou une milice privées mono ethnique au service d’un pouvoir ethno régionaliste qui veut se maintenir durablement par l’institutionnalisation de la peur et de la coercition dans l’espace public ?
– Notre bulletin de vote nous servira à répondre à toutes ces inquiétudes si le vote est transparent et juste, les différents candidats doivent nous donner des assurances sincères et non des blablas de politicards sur ces différents points évoquées plus haut. Nos partenaires économiques et financiers doivent comprendre que les ivoiriens ne veulent pas tous mourir idiots. Ils veulent vivre dignes et libres chez eux en coopération et en amitié avec tous les peuples de la terre sans être les vassaux de qui que ce soit.

VII – Postulat de conclusion générale

Les démocrates en Amérique latine se battent contre les immixtions du géant yankee, les paramilitaires et les cartels mafieux de la drogue. En Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique, il faut se battre contre les multinationales françaises, les réseaux maçonniques, politico mafieux français, les zozos et les dozos, pour sortir des griffes du pouvoir autoritaire, paranoïaque, clientéliste, obscurantiste et criminel, imposé par la françafrique.

Allassane Dramane Ouattara, a déjà gagné les élections de 2015.

Il a fait de la Côte d’ivoire et de son ancien pays le Burkina Faso, une zone de libres échanges avec liberté d’aller et de venir et surtout le droit pour tous les Burkinabès de s’installer en Côte d’Ivoire. La prochaine étape vers 2016, sera la fusion entre la Côte d’Ivoire et le Burkina à travers un référendum conjoint.

La question référendaire sera : voulez-vous que le Burkina et la Côte d’Ivoire fusionnent pour former un seul et même Etat ? Avec toutes les manipulations connues et inconnues, la réponse sera le OUI des deux côtés de la frontière, car depuis le NON de la Guinée, du 28 septembre 1958, nous n’avons plus vu jusqu’à ce jour le NON l’emporter dans un référendum en Afrique.

C’est aux ivoiriens de savoir s’ils veulent vivre libres chez eu ou être des burkinabés. Henri Konan Bédié, le propriétaire du PDCI-RDA, ne se pose même pas ce genre de question. Il est dans sa logique de vice-présidence d’une république de l’aplatissement national.

En observant l’état de délabrement de la Côte d’Ivoire et l’immense désastre qu’est le ridicule de ses oppositions ethniques. On peut se dire que la politique n’aurait jamais dû être, autre chose que cette noble et exaltante mission de dire ce que l’on fait, et faire ce qu’on dit pour le bien et l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens.

Par la recherche de solutions aux maux de la société et la pratique de la bonne gouvernance. Malheureusement pendant plus d’un demi siècle d’indépendance, nous fumes confronter aux mensonges, à la roublardise, aux démons de la division, au tribalisme, aux pillages, aux vols, à la combine, à la gabegie et au népotisme des différents pouvoirs.

Les élections de novembre 2015, seront une occasion historique d’utiliser nos bulletins de votes pour choisir le candidat le plus probe, celui qui veut opérer une rupture épistémologique avec les pratiques qui nous ont installées durablement dans la fragilité. Notre bulletin ira vers celui qui veut améliorer les conditions de vie des ivoiriens. Celui qui respecte la Côte d’Ivoire en ayant un projet rassembleur qui transcende son petit groupe ethnique.

Peut-on diriger un pays aujourd’hui sans un projet humain et humaniste ? Gouverner pour tuer, gouverner pour mépriser, gouverner pour favoriser sa région ou sa tribu, n’est-ce pas conduire le peuple dans les abimes de l’histoire ? La démocratie est le meilleur mode de gouvernance, car elle permet au peuple qui est le souverain de participer à la gestion de la cité à travers ses représentants dont le choix lui incombe et lui revient de droit.

À la classe politique ivoirienne, nous rappelons qu’elle sait mieux que quiconque que l’histoire n’évolue pas sur un rythme régulier, mais par bonds. Notre pays la Côte d’Ivoire se trouve aujourd’hui à un point de transition vers un demain de liberté et de démocratie véritable, après une guerre éprouvante pour notre peuple. Ce rendez-vous sera manqué, sans doute grâce aux forces obscures, à la mascarade et aux griffes du diable qui enserrent le pays dans un immense étau.

C’est cette classe politique qui a conduit la côte d’ivoire dans le dénuement et la misère. C’est vers elle que nous nous tournons aujourd’hui avec nos bulletins de vote de demain. Pour qu’elle nous laisse faire des choix qui nous renforcent tous dans le partage d’un vivre ensemble de paix, de dignité et de prospérité partagée. C’est à elle de se remettre en cause pour nous trouver des hommes et des femmes remplissant les conditions d’une gouvernance de libération. C’est dans cette direction que doivent s’orienter ceux qui veulent le bien de tous les ivoiriens. Voilà pourquoi la transparence est une exigence d’avenir et de lucidité pour nous tous.

Comme l’écrivait si bien, Wolfgang Amadeus Mozart,
Dans l’acte III, tableau VII, de la scène XIII de la flute enchantée, le génie de la musique nous faisait don des paroles de sagesse, qui ont toute leur place ici :

<< Dans ces murs sacrés, Où l’homme aime son prochain, Nul traitre ne se cache, Car nous pardonnons à nos ennemis. Celui qui n’entend pas cet enseignement Ne mérite pas d’être un homme. >>

Tel est le message dont nous sommes porteurs, pour vous, par nous et vers vous, dans l’esprit d’une espérance éburnéenne, porteuse de certitude pour tous.
Chers compatriotes, chers lecteurs, Mesdames et Messieurs,
Merci de votre aimable attention.

Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en communication
Lugano (Suisse)

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