Côte d’Ivoire – le PIT demande l’arrêt du recensement car « l’ethnie pose problème »

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Boycott du recensement général l’opposition désavoue le Fpi

Le Parti Ivoirien des Travailleur) a célébré le mardi 8 avril 2014 ses 24 ans d’existence à son QG d’Adjamé 220 logements, comme constaté sur place par koaci.com. L’occasion fut belle pour son président, Dr Daniel Aka Ahizi de se prononcer au cours d’une conférence de presse sur l’actualité brûlante du moment, l’opération de recensement en cours actuellement dans le pays et source du blocage du dialogue entre le gouvernement et le parti de Laurent Gbagbo, le FPI. Le PIT tout en étant membre de l’Alliance des Forces Démocratiques (AFD) où il occupe le poste de 2è vice-président, l’ex ministre de l’environnement ne partage pas l’avis de son allié du Front Populaire Ivoirien (FPI) quant à son appel au boycott du RGPH, mais demande une pause au gouvernement afin que des clarifications soient faites en vue de lever toute équivoque. «L’opération de recensement des populations n’est pas exempte de tout reproche. Nous demandons que le gouvernement marque une pause dans le processus et engage une large concertation avec les partis politiques et la société civile. Il faut une mission d’explication auprès des populations pour comprendre le but de cette opération. De la manière dont le processus a été engagé par le gouvernement, les résultats seront biaisés. Il y aura des préjudices en thème de résultats », a déclaré d’entrée le chef du parti qui se réclame de la gauche socialiste, avant de souligner que le boycott de l’opération tel que voulu par le Fpi n’est pas la solution aux anomalies relevées.

Pas pour le boycott mais…

«Nous ne sommes pas pour le boycott, mais si le gouvernement ne nous écoute pas, nous allons nous faire recenser. Nos militants sont disponibles pour le recensement, mais c’est le gouvernement qui devra tirer les leçons des mauvais résultats qui en découleront.» En ce qui concerne la mention ethnie soulevée par certaines couches du pays, Ahizi Aka a confié que dans la forme elle poserait problème et c’est l’une des raisons pour lesquelles, il appelle les gouvernants à une pause et à éviter un passage en force qui aurait des conséquences dans l’avenir. «Dans la forme, l’ethnie pose problème. C’est pour ça qu’il faut marquer une pause. A quelle fin on demande notre groupe ethnique ? Ce sont des questions pertinentes sur les lesquelles il faut mettre tout le monde au même niveau d’informations. Le recensement est un outil important pour le développement. il faudrait donc clarifier les choses. Tout mettre à plat et donner des informations précises. Il faut faire attention avec le problème d’ethnie on a vu ce que cela a donné d’autres pays africains», a indiqué le docteur. Revenant sur le fonctionnement de son parti depuis sa création en avril 1990 jusqu’à ce jour, il a précisé que le dernier congrès avait jugé le bilan de mauvais. Il en veut pour preuves les résultats des élections de 2000 et 2010 : « 6% à la présidentielle de 2000, contre 1% en 2010. 4 députés en 2000 contre 0 en 2011, 1 maire en 2000 contre 0 en 2013. » «Il faut un autre repositionnement et adopté une autre stratégie pour le parti » a-t-il préconisé avant d’indiquer que le PIT avait au moins le mérite d’exister contrairement à beaucoup de partis qui ont disparu sur l’échiquier national. Par ailleurs, et toujours dans l’élan de la célébration des 24 ans d’existences, le PIT en collaboration avec le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) organisera une opération de don sang le 26 avril prochain au stade Vatican de Marcory pour caractériser deux valeurs qui lui est cher: «humanisme et solidarité».

Le Démocrate

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