Le parti de Gbagbo voit des “similitudes’’ entre le génocide rwandais et la crise en Côte d’Ivoire

lmp retouche le 24 janvier 2014

Par Serge Alain Koffi

Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, dit noter des “similitudes’’ entre le génocide rwandais et la crise de 2002 à 2011 en Côte d’Ivoire, invitant vendredi le gouvernement à “méditer’’ sur l’exemple de ce pays, trois ans jour pour jour après l’arrestation de l’ancien président.

“A l’analyse, on note des similitudes troublantes entre ce drame qui a marqué tous les esprits et la crise ivoirienne toute proportion gardée’’, a déclaré son président Pascal Affi N’guessan, lors d’une cérémonie, au siège du parti à Cocody (à l’est d’Abidjan), commémorant les trois ans de la chute de Laurent Gbagbo.

La Côte d’Ivoire sort d’une décennie de crise militaro-politique marquée par un coup d’Etat manqué en septembre 2002 contre Laurent Gbagbo qui a coupé le pays en un sud gouvernemental et un nord sous contrôle de la rébellion des Forces nouvelles (FN).

Après la présidentielle de 2010, une autre crise née d’un contentieux électoral entre le président sortant Laurent Gbagbo et son principal challenger Alassane Ouattara a déchiré le pays pendant environ quatre mois et s’est soldé par l’arrestation le 11 avril 2011 de l’ancien chef d’Etat.

Avec à la clé, un bilan officiel de près de 3.000 morts contre 800.000 lors du génocide rwandais d’avril 1994 au cours duquel, selon des chiffres des autorités du pays, environ 80% des Tutsis (ethnie minoritaire du pays) furent exterminés par les Hutus (ethnie majoritaire).

“Tous les pays du monde et particulièrement ceux qui connaissent des crises comme la Côte d’Ivoire, doivent méditer sur le désastre rwandais afin de conjurer la violence politique chez eux’’, a poursuivi Affi N’guessan, dans son discours de clôture.

Mais en réalité, une conférence dont le thème était : « Comprendre le 11 avril 2011 : logique pénale, réparations et réconciliation nationale ».

Réaffirmant l’opposition de son parti à l’opération de recensement général de la population, lancée le 17 mars par le gouvernement, M. Affi dit ne pas comprendre “en quoi des statistiques ethniques contribuent à la conception du développement’’ de la Côte d’Ivoire.

“A quel dessein veut-on connaitre combien de personnes compte chaque ethnie en Côte d’Ivoire en 2014 ?’’, S’est-il interrogé avant d’ajouter : “ Le combat contre l’ethnisation de la vie politique, économique et sociale doit aussi faire partie des combats majeurs que nous devons mener’’

SKO

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