Côte d’Ivoire – L’AGEECI réagit aux sanctions infligées à deux de ses membres

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Le mercredi 28 Mai 2014, les camarades BERTE Seydou étudiant en Master 2 d’anglais, Secrétaire à l’Organisation et à la Mobilisation et son adjoint SODE Patrick en licence 2, ont été convoqués en conseil de discipline. Le premier cité a été renvoyé quant le second a été blâmé. Le quotidien le patriote du 29/05/2014, informe que s’est pour enlèvement et violence.

Pour rappel, depuis le mois de mars 2014, des étudiants en master de recherche du département des lettres modernes, nous ont saisis sur la question de leur inscription à l’UFR LLC. Après échange avec les autorités il ressort que ces étudiants n’ont pu s’inscrire à cause du retard dans la délivrance des éléments constitutifs du dossier.

Après deux mois de discussions avec le Pr. COULIBALY ADAMA le vice-doyen, rien n’a bougé. Même l’engagement de la présidente de l’université en vu de résoudre la question a été vain. A l’approche des compositions les étudiants concernés par la situation ont soumis leur inquiétude au Pr. COULIBALY qui les a rassurés. Il a promis qu’aucune composition ne serait organisée tant que la question n’aurait pas une résolution définitive.

Contre toute attente, nous avons été informés de la tenue d’une composition le vendredi 09 Mai 2014. Afin de s’enquérir de la véracité de l’information le camarade YEO Baba (secrétaire à l’information et à la formation adjoint de la section) accompagné d’un autre camarade se rend au lieu indiqué. Vu que cette information était juste, ils ont pu convaincre les étudiants en composition d’être solidaire de leurs camarades. Ce qui n’a pas été du goût du surveillant de la composition qui a incité un groupuscule à agresser les camarades en mission. YEO Baba a été blessé et ses portables volés, il s’est donc rendu au commissariat de police du 8ème arrondissement pour porter plainte. Malheureusement l’agent en poste lui dit que la plainte n’est pas recevable.
Le samedi 10 Mai 2014, les camarades de l’AGEECI qui se rendaient à la réunion bilan de cette activité ont rencontré BOKA, chef de fil de ceux qui ont molesté nos camarades, ils ont entrepris d’échanger avec lui. Au cours des échanges BOKA a reconnu avoir été induit en erreur par le surveillant. Vu la noblesse de la lutte, il s’est engagé à restituer les téléphones et à s’associer aux non inscrit pour la résolution de leur problème. Au cours de cette rencontre, Le Pr. COULIBALY Adama, vice doyen de l’UFR LLC, est venu avec la police pensant à des altercations. Il constate qu’il ne s’agit que d’échanges qui se sont d’ailleurs poursuivi et tranchés dans son bureau où BOKA a affirmé n’avoir pas été contraint à cette rencontre ni violenté. Il a par ailleurs salué la grandeur d’esprit et surtout l’esprit de non violence des militants de l’AGEECI.

Ce sont donc ces évènements qui sont à l’origine, des sanctions prises contre nos deux camarades BERTE Seydou et SODE Patrick qui sont les responsables à l’organisation de la section du Supérieur de l’Université Félix Houphouët Boigny.

Ce qui est paradoxale dans cette affaire s’est que les camarades de l’AGEECI sont accusés et reconnus coupables d’enlèvement sans apporter la preuve de leur culpabilité.

C’est une injure faite à notre organisation que de dire qu’elle est impliquée dans un enlèvement. Nous avons été victimes de crimes les plus barbares (assassinat d’ABIB DODO, torture de nos militants) sans jamais recourir à la violence. Nos militants sont éduquer à utiliser les méthodes non violentes dans la résolution des différents. C’est cet exercice auquel nos camarades se sont adonnés et qu’ils ont réussi brillamment.
Pour l’Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire, c’est un grossier montage pour ternir l’image de notre organisation afin de préparer le nid de la confiscation des libertés.
Nous demandons une enquête indépendante pour que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est réellement passé les 09 et 10 Mai 2014 sur l’espace universitaire ainsi que sur tous les crimes commis dans cet espace depuis 2000.

L’AGEECI exige la levée des sanctions à l’encontre de nos camarades, elle interpelle également le Ministre de l’Enseignement Supérieur, le Gouvernement et le Président de la République sur les conséquences d’une politique de gestion de l’école basée sur la privatisation des libertés.
Les organisations de défense des droit de l’homme sont également interpellé à suivre ces menaces sur les libertés.
Nous appelons tous nos camarades élèves et étudiants à une Assemblée Générale le mercredi 04 juin 2014, pour ensemble décider de la conduite à tenir face à cette politique d’embrigadement des libertés.

Fait à Abidjan le 31/05/2014
Pour le Bureau Exécutif National de l’AGEECI
Le Secrétaire Général Adjoint 1
COULIBALY Methan

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