Affaire Katinan – l’irritation du Ghana et du monde entier face à Ouattara

La Rédaction 25.08.2012 | Connectionivoirienne.net

En refusant de livrer KATINAN ce samedi, le Ghana ouvre une relative tolérance vis à vis de ses exilés Ivoiriens, mais exprime surtout une option politique soutenue par ses populations, des Ghanéens de plus en plus hostiles à la politique du gouvernement Ouattara. C’est la marque d’une réelle réserve face à l’attitude du gouvernement Ouattara, relativement à la réconciliation nationale et au sort reservé au Front Populaire Ivoirien [FPI]. Le Ghana bénéficie dans cette rébellion contre Ouattara du soutien de l’Afrique du Sud et de plus en plus de pays africains. Même la France et les USA se sentent désormais poussées à prendre des distances d’avec ADO, si le dialogue républicain direct ne prend pas forme.

Katinan Koné qui était contesté, jalousé, redevient un héros dans le camp Gbagbo !

Le FPI et c’est son plein droit légitime, trouve dans cette résistance internationale contre Ouattara, un ferment de mobilisation fourni par le pouvoir Ouattara lui-même. Désormais, la communauté internationale devient impatiente et pourrait manifester publiquement une mauvaise volonté, si le pouvoir Ouattara maintient la ligne intransigeante actuelle face à l’opposition FPI et l’opposition ivoirienne en genéral.

Dans cette situation, le PDCI semble fuir ses responsabilités. Oubliant qu’il est comptable aussi bien des échecs que des succès, Bédié ne réagit que lorsque Ouattara le consulte. Ce que ce dernier fait de moins en moins. Quand on l’interpelle, le président du PDCI s’en remet à Ahoussou [premier ministre sans réels pouvoirs], lorsqu’il [Bédié] ne lève pas les bras au ciel en disant: « Alassane voulait être président, qu’il montre ce dont il est capable. » Le Ghana et le monde entier savent tout ça, et sont décidés à empêcher Alassane Ouattara de n’en faire qu’à sa tête avec cette justice vindicative, sans aucune sanction pour les abus et criminels de son propre clan politico-militaire mono-ethnique.

Plus 16 mois après le 11 avril 2011, seuls les pro-Gbagbo sont victimes des poursuites de Ouattara. Ce qui n’est plus acceptable pour les Ivoiriens dans leur écrasante majorité, ni pour les Ghanéens, ni pour les Africains, encore moins pour l’ONU et l’Union européenne.

Alassane Ouattara le sait désormais.

On peut affirmer ce samedi soir que l’entêtement de Ouattara dans le dossier Katinan, sonne les débuts de son isolement diplomatique.

Fin
La Rédaction | Connectionivoirienne.net
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Note éditoriale…Pour la réconciliation, j’accuse Ouattara

Et si Ouattara se ressaisissait…Par Connectionivoirienne.net

Le président de la république de Côte-d’Ivoire est-il lui même vraiment convaincu, quand il dit qu’il est le président de tous les Ivoiriens ?

La tension en cours dans le pays, en son absence, doit l’amener à se ressaisir. On est encore loin du million d’emplois promis, du désarmement. Rien ne marche bien dans le pays. Les ivoiriens sont stressés. Les prix des denrées augmentent. Pendant ce temps, des actions qui augmentent les frustrations et les déchirures dans le pays sont posées tous les jours. Il est temps pour Alassane Ouattara de changer de politique en mettant la réconciliation au devant de la lutte contre l’impunité, qui pourra toujours se mener quand les cœurs se seront apaisés. Le président de la République doit se ressaisir en mettant fin à son infructueuse politique d’intransigeance à l’égard du FPI.

Une option qui pousse à la haine dans tous les camps, et à des actions de répressions peu efficaces.

Alassane Ouattara hait Laurent Gbagbo. Il lui en veut personnellement et voit en lui, le diable incarné. Il ne peut comprendre comment des Ivoiriens peuvent encore se réclamer de cet homme. Alors non satisfait de punir Laurent Gbagbo, il punit tous ceux qui sont avec lui. Il est en train de commettre les mêmes erreurs que Bédié, Guéi et Gbagbo à son égard, quand ils sont arrivés au pouvoir.

Par exemple, après Laurent Gbagbo à la Haye, Simone Gbagbo et bien d’autres en prison depuis plus de un an, après les avoirs et comptes bancaires gelés, Séka Séka, Dogbo Blé arrêtés, comment penser que l’arrestation d’un exécutant au service de Laurent Gbagbo, en la personne de Koné Katina, va mettre fin aux tensions et à la crise entre Ivoiriens ? Le président Alassane Ouattara semble avoir bien du mal, à se nourrir de bienveillance et de tolérance à l’égard du Front Populaire ivoirien [FPI]. Cette attitude l’avait conduit à refuser de parler avec Gbagbo quand il était encore en captivité au Golf Hotel, à refuser de lui envoyer un émissaire à Korhogo, à refuser de le traiter en frère ivoirien, en ex chef de l’État. Il avait fallu que le président Henri Konan Bédié parle au FPI, pour qu’enfin en septembre 2011, le « président de tous les Ivoiriens » consente à recevoir Miaka Oureto et le FPI. Tout simplement, parce qu’Alassane Ouattara avait besoin que le FPI aille aux législatives à ses conditions à lui [Ouattara].

Le chef de l’État Alassane Ouattara doit donc mettre de l’eau dans son bissap, lui qui sort du mois de jeune et de pardon d’Allah le « Miséricordieux ». Il doit pardonner davantage, sans conditions, sans rien attendre, ni exiger du FPI, en ne songeant qu’à la Côte-d’Ivoire. Autrement, la tentative d’éradication du FPI, d’ablation du cancer LMP va perdre Ouatara, qui doit inviter fermement les siens, à éviter les mots qui tuent, et exacerbent les tensions. D’autant plus que ce même cancer FPI, que le journal du RDR appelle à éradiquer tout comme le conseiller de Soro, Sékongo, ce même cancer traitait lui aussi hier Ouattara de cancer dont il fallait débarrasser l’Eburnie. Ce cancer traitait de terroriste Soro Guillaume, qu’il avait voulu éradiquer. Les hommes ont changé au pouvoir, mais les mêmes mots sont utilisés et la même politique d’exclusion et de frustration se poursuit, « au nom de la lutte contre l’impunité ».

J’accuse!

Par Connectionivoirienne.net

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