Révélations – Les pro-Gbagbo ne sont pas les tueurs de Sakré (Taï)

Le quartier Oubi (autochtones) de Sakré sans vies

Exclusivité Connectionivoirienne.net

Selon des informations récentes parvenues à Connectionivoirienne.net, la version officielle des récentes tueries de Sakré (8 tués) ne tient pas la route. En effet, selon nos sources, confirmées par un diplomate Américain en poste au Liberia, les milices dites pro-Gbagbo ne sont pas les auteurs des meurtres de Sakré, survenus dans la nuit du 24 au mercredi 25 avril. 2012.

Les faits

Un dozo du nom de Sié Kambiré, aujourd’hui aux mains de la justice ivoirienne, fut l’auteur des premières tueries dans ce village. Selon nos informations, les dozos de Sié Kambiré, dans un conflit précédent les tueries de la nuit du 24 au mercredi 25 avril, avaient fait feu, tuant une dame du nom de D. Sylvie et blessant grièvement trois jeunes filles. Les huit personnes présentées par les autorités ivoiriennes comme les victimes des milices pro-Gbagbo, sont plutôt celles, tombées durant les représailles des villageois Lobi, contre les éléments de Sié Kambiré. Dans leur colère, le domicile de l’ancien ministre Gnonkonté Désiré, sera incendié par les Lobi. Il s’agirait d’une stratégie de conquête par la violence, mise en place par les populations venues des autres contrées de la Côte-d’Ivoire, afin d’apeurer les populations autochtones Oubis, pour que celles-ci fuient en masse leurs terres. Pour compliquer tout travail de recoupement, de vérification des faits et de recherches de la vérité, les FRCI vont alors affirmer que les victimes étaient d’origines étrangères (Nigérians, Togolais etc. ) pour la plupart. “Nous n’avons vu aucune tombe de ces supposées victimes. C’est vrai qu’il nous est plus difficile de vérifier la mort d’un étranger, que de vérifier celle d’un ivoirien, qui aurait des parents à interroger dans la zone” indique une de nos sources.

« Ils tuent 2 ou 3 personnes, les autochtones fuient vers la ville et ils occupent leurs terres. C’est ça la tactique avec la complicité des FRCI, eux-mêmes à plus de 98% originaires du nord de ce pays. Sinon, comment expliquer que malgré la militarisation de la région, les Oubis, propriétaires terriens de Tai depuis plusieurs siècles, soient tous partis ou en minorité dans la région ? Les allogènes font presque les 2/3 des habitants d’un village comme Sakré. Seulement 200 Oubis y sont restés, la peur au ventre. L’armée FRCI n’est pas républicaine, sans quoi, beaucoup de problèmes seraient réglés dans cette région. Cette terreur est maintenue en faisant passer des innocents Oubis, pour des miliciens ou pour les assaillants, les trimbalant devant les cameras du monde entier. Le chef de village de Nigré avait assisté à l’assassinat de cinq de ses enfants dans les mêmes conditions. Tout cela contribue à la peur. C’est une vraie colonisation qui ne dit pas son nom, dans cette région. La délégation du conseil de sécurité, récemment en visite l’a d’ailleurs rappelé à Alassane Ouattara. La situation peut exploser. » Voici les propos très alarmants d’un responsable de l’administration que ce site a pu joindre dans la région de Tai.

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