Les FRCI sécurisent Abobo

Les FRCI sécurisent Abobo

Toute sorte de rumeurs circulent ce mardi sur la situation dans la commune d’Abobo où un conflit oppose depuis hier le ministère de la lutte contre l’insalubrité, à des syndicats de transporteurs et de commerçants. Ce derniers s’opposent à leur déguerpissement des espaces publics illégalement occupés. La situation avait été présentée comme extrêmement tendue selon plusieurs informations, difficiles à recouper. Mais, à entendre des proches collaborateurs du commandant FRCI Jah Gao, la situation serait sous contrôle. « Il n’y a rien que des rumeurs, ça nous a permis de sécuriser tous les secteurs, tout est sous contrôle le frère ! » a-t-il tenu à rassurer.

« Quand Ouattara était couché au Golf, c’est nous qui étions sur le terrain »

Dernière heure: A Abobo, la nouvelle gare routière d’Abobo construite en 2010 aurait été incendiée. Les syndicalistes et commerçants armés de RPG lance-roquettes, de Kalachnikovs, d’armes blanches et de gourdins affrontent les forces de l’ordre. Toutes les écoles primaires et secondaires dans les environs restent fermées, les syndicalistes contrôle toujours le rond-point d’Abobo et ses alentours. Les négociations continuent dans une atmosphère de pagaille totale. Triste décor !

 

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Opération de déguerpissement à Abobo-Gare / 4 heures de tensions et d’affrontements, hier.

Paul Koffi Koffi, Anne Ouloto et Adama Toungara échappent à un lynchage

Par Olivier Dion

Les commerçants et autres occupants de l’ancienne gare d’Abobo attendaient de pied ferme l’arrivée « des bulldozers » chargés de les déguerpir dans leur commune. Le lundi 15 octobre 2012, ils ont manifesté leur réprobation et l’opération de déguerpissement initiée par Mme Anne Ouloto, ministre de la Salubrité Urbaine, s’est transformée en affrontement entre Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et les commerçants. Bilan : un manifestant électrocuté, plusieurs blessés. DES FRCI PUISSAMMENT armés face à des commerçants autant armés et qui échangent des tirs à balles réelles. C’est la scène qui s’est déroulée hier devant la mairie d’Abobo, de 9 heures à 13 heures, soit 4 heures d’horloge. Pendant tout ce temps, le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, sa collègue de la Salubrité Urbaine, Anne Ouloto et le ministre des Mines, de l’Energie et du Pétrole, Adama Toungara étaient reclus dans le bureau du maire d’Abobo, qui était devenu «leur prison». C’est finalement à 13h 28 mn que ces trois membres du gouvernement ont été exfiltrés, sous forte escorte, de l’enceinte de la mairie, au moment où deux Caterpillar conduits par des militaires, étaient en train de démolir les magasins et les étalages des commerçants. A l’arrivée du ministre chargé de la Défense (8h55mn), trois cargos bondés de policiers et de gendarmes sont positionnés dans la cour de la mairie. A 9h15mn, Mme Anne Désirée Ouloto, ministre de la Salubrité Urbaine fait son entrée dans la cour de la mairie, où elle est accueillie par Paul Koffi Koffi. Les deux membres du gouvernement sont rejoints à 9h25 mn par le ministre Adama Toungara, maire d’Abobo. «On attend les FRCI avant de donner l’assaut», confie un officier. Entre temps, le commandant du Groupement tactique 9, Koné Gaoussou dit Jah Gao est en réunion avec le chef d’état-major adjoint des Forces terrestres, le colonel-major Gaoussou Soumahoro, au camp commando d’Abobo. Les premiers signes d’une journée mouvementée sont visibles aux alentours de 10h30 mn. Des jeunes gonflés à bloc, prêts à en découdre avec les forces de l’ordre, brûlent des pneus, tiennent des propos hostiles au président de la République et au maire de la commune en lançant des pierres. «Quand Ouattara était couché au Golf, c’est nous qui étions sur le terrain. S’ils veulent casser la gare, c’est sur nos corps qu’ils vont passer (…) C’est nous qui avons élu Alassane Ouattara. Il ne peut pas nous faire ça», crient ces jeunes. La riposte des gendarmes ne se fait pas attendre. Des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation fusent. Les manifestants replient, mais reviennent à la charge en tirant eux aussi. A 10h50mn, l’un des chauffeurs des Caterpillar se met au volant du mastodonte, équipé d’un casque et d’un gilet par balles. Il parvient à dé- molir une baraque, mais devant la détermination des jeunes, il retourne au sein de la mairie, l’effet du gaz lacrymogène se faisant sentir. A 11h30, Jah Gao tient des propos fermes devant le représentants des occupants, après une deuxième tentative de démolition infructueuse. «Si cette opération échoue à Abobo, qu’en sera-t-il ailleurs ? Va dire aux autres que vous serez déguerpis, de gré ou de force», lance le commandant Jah Gao à son interlocuteur, qui demande du temps «pour ranger» leurs affaires. «Il y a longtemps que vous avez été informés», lui répond sèchement le colonel-major Gaoussou Soumahoro. A ces mots, l’émissaire des manifestants se fond dans la foule. Au même moment, un agent du ministère de la Salubrité Urbaine, Yao Séya Jean est blessé par un projectile, puis un élément des FRCI et un civil aussi. A 12h 35, un militaire prend les commandes d’un Caterpillar, mais se heurte encore aux manifestants rassemblés sur la place de la mairie. «C’est avec l’Etat ils font palabre», déplore un collaborateur de Mme Oulotto. La dernière tentative, à 13h 27 est la bonne. Dans un élan parfaitement coordonné, les FRCI appuyées des gendarmes de l’Escadron d’Abobo, prennent position sur la place en face de la mairie, permettant ainsi aux bulldozers de faire leur travail. Outre la mort d’un manifestant par électrocution et les deux blessés de la matinée, on dénombre trois autres blessés par balles, un civil et deux FRCI dont l’un a été dépossédé de son arme.

Source: L’Intelligent d’Abidjan

 

Violents affrontements entre forces de l’ordre et commerçants à Abobo

(Xinhua) — De violents affrontements ont éclaté lundi dans la vaste commune populaire d’Abobo, à Abidjan, entre des éléments des forces de l’ordre et des commerçants opposés à leur déguerpissement dans le cadre d’un vaste programme de salubrité publique lancé par le gouvernement.

La situation restait explosive à la mi-journée et selon plusieurs habitants de la commune, des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont ouvert le feu sur les manifestants, faisant plusieurs blessés.

Dans la confusion, des commerçants ont fermé boutique et le transport d’Abobo vers les autres quartiers a été fortement perturbé.

Un bras de fer oppose les commerçants, transporteurs et les autorités municipales d’Abobo après la décision de la municipalité de libérer les grandes voies occupées par les commerçants et de délocaliser la gare routière sur un nouveau site avec des installations modernes offrant plus de commodités.

Les commerçants et transporteurs dénoncent le coût de location trop élevé sur le nouveau site.

« On nous demande de partir parce qu’un nouveau site a été construit pour notre recasement, alors que nous n’avons pas les moyens pour nous offrir les places sur ce nouveau site », explique un commerçant.

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