Affi N’guessan sur le point d’être broyé par le rouleau compresseur du FPI en Côte-d’Ivoire

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Lida Kouassi Moise, opposant a Affi N’guessan

A tout seigneur, tout honneur.

Qui mieux que les journalistes de Notre Voie pour décrire l’ambiance autour de la réunion du Comité Central du FPI ?

« Massa in »- « Massa off », disons « Comité central in »- « Comité central Off », pour paraphraser Zadi Zaourou. Le didiga des pro et des anti AFFI s’est invité au parloir de l’instance de décision du parti.

Que reste du FPI en l’absence du couple Gbagbo et après le retrait prévoyant et à temps de Mamadou Koulibaly ?

Une tribune d’injures et de grossièretés de tout genre? La qualité du débat auquel les « dignitaires » du parti se sont livrés était-il intellectuellement supérieur au tintamarre et au désordre à l’époque de la SORBONNE au quartier du Plateau ?

En vérité, en vérité, « rien ne se perd, tout se transforme » selon Lavoisier, paraphrasant Anaxagore de Clazomènes qui prevenait déjà, bien avant Lavoisier: «Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau ».

Les bandes d’alors chauffées à blanc par les victimes d’aujourd’hui, pour intoxiquer l’environnement sous la présidence de Mamadou Koulibaly, au point d’obtenir son départ de la « secte politique », se retournent à présent contre ceux-là mêmes qui les avaient montées contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale.

Koulibaly parti, c’est tout naturellement que le monstre s’apprête incessamment à éjecter AFFI N’Guessan du fauteuil avant le Congrès, sinon lors du Congrès.

Bien sûr qu’AFFI se débat pour échapper au rouleau compresseur déclenché de puis le jour où un charlatan lui a prédit un destin présidentiel depuis la capital du Moronou, aux premières heures de sa sortie de prison.

Tant pis pour AFFI qui apprendra à ses dépens le dogme non écrit et pourtant qui régente le FPI: « En l’absence du créateur, personne n’a le droit de toucher à la créature ».

Faute de n’avoir pas pris conseil auprès de son prédécesseur Mamadou Koulibaly, dont le crime est d’avoir réclamé un congrès-bilan afin dégager une ligne de repositionnement du parti et doter les instances du parti de sang neuf, AFFI court vers son terminus sous la bannière du FPI.

Mais AFFI a-t-il- le coffre et l’endurance d’un Mamadou Koulibaly pour pouvoir « cracher » sur « le blé » (le pognon) en sautant du « panier à crabes » pour créer un parti politique ?

Les prochains mois nous situeront, même si les costumes pimpants d’AFFI n’autorisent pas nombres de ses camarades militants aux deux doigts à croire au dégel de ses avoirs. Pour la majorité des militants, AFFI brille parce-qu’il serait entretenu par une main occulte dont il obéirait aux ordres.

DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant
dapadonacien@yahoo.fr

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Atmosphère surchauffée à l’intérieur comme en témoigne les invectives échangées. Mais aussi ambiance électrique dehors à l’entrée du Q.G de campagne du président Laurent Gbagbo. Où des jeunes se disant militants ont pris position. Ils ne sont pas membres du comité central, mais ils sont là quand même. Tenant des propos aussi virulents que violents. leur cible : le président du Fpi, Pascal Affi N’guessan. « Que Affi laisse le Fpi pour aller créer son parti», scandent-ils.
« Il a pris trop d’engagements avec le pouvoir actuel », soutiennent-ils. « Le discours d’Affi a changé parce qu’il a perçu de l’argent du pouvoir pour trahir la lutte », proclament-ils encore. « Il
a convoyé des loubards », entend-on ça et là. « Pourquoi Affi porte trop les vestes alors que Gbagbo aimait porter des serviettes ? », fulminent d’autres. « Si Affi a désigné un représentant à la Cei, c’est parce qu’il veut se présenter à l’élection présidentielle pendant que Gbagbo est en prison ». les accusations et autres invectives fusent de partout. Par petits groupes, ils échangent la rumeur à la mode. De temps à autre, un membre du comité central sort pour se désaltérer ou se dégourdir les jambes. Aussitôt un attroupement se forme autour de lui pour prendre des nouvelles. Certains acceptent de parler.
D’autres se contentent des lieux communs du genre : « ça aller ». Mais aussitôt après, les groupes se reconstituent pour continuer s’intoxiquer davantage. Des secrétaires fédéraux non membres statutaires du comité central sont quand même venus pour prendre le pouls de la situation. Et qui sait s’introduire incognito dans la salle. Impossible. Il faut présenter patte blanche. Montrer sa carte de membre du comité central. Pour ceux qui n’en ont pas, ce n’est pas bien grave. Ils peuvent l’acheter
sur place. Il faut ensuite se faire enregistrer puis présenter sa carte à l’entrée avant d’avoir accès à la cour du Q.G.
Cela fait déjà quelques temps que la réunion a commencé quand un membre du comité central sort tout hébété.
« C’est incroyable, on ne peut pas travailler dans ces conditions. Les gens refusent d’écouter le président, c’est comme s’ils s’étaient organisés pour l’empêcher de parler, moi je suis fatigué,
je vais me débarbouiller et je reviens », soupire-t-il.
Visiblement, des gens sont venus en découdre avec Affi N’Guessan présenté par certains comme l’ennemi juré. Certainement pire qu’Alassane Dramane Ouattara. Ne leur demandez
surtout pas d’apporter la moindre preuve de leurs accusations. ils n’en ont cure. N’essayez pas non plus de les raisonner ou de leur tenir un discours différent, ils vous traitent tout de suite d’acheté, de vendu et quoi encore ?
Depuis quelques jours, les réseaux sociaux bruissaient de rumeurs d’achats de conscience et autres pratiques antidémocratiques attribuées au président du Fpi. On a prétendu que des membres statutaires avaient été convoyés des régions, logés, nourris et blanchis par le président Affi. Impossible de les vérifier, puisqu’on ne donne aucune adresse. On parle de réceptif hôtelier sans mentionner un seul nom. Le fait d’exiger la carte de membre pour participer à la réunion, une pratique tout à fait normale, a été même assimilé à une manœuvre politicienne.
Qui veut tuer son chien l’accuse de rage, dit l’adage. Cela s’est parfaitement vérifié le week-end dernier. Et, de toute évidence, le slogan : « Affi veut tourner la page Gbagbo » participe de cette stratégie qui a fait ses preuves ailleurs. Après le travail fourni par la médiation, on était en droit d’attendre que le parti dirigé par Affi N’guessan retrouve son unité. Mais le spectacle ahurissant auquel on a assisté le samedi prouve bien que la plaie reste béante. Certains avaient intérêt à créer une atmosphère pourrie autour de cette rencontre. Ils y sont parvenus.Malheureusement.
Mais quel gain politique comptent-ils en tirer ? Question frar !

Benjamin Koré
In Notre Voie

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