Taux de chômage en Côte d’Ivoire: des centrales syndicales contestent les chiffres officiels

Fesaci
Traoré Dohia Mamadou, Secrétaire général de la Fesaci

 

Levier essentiel de socialisation et de lutte contre la pauvreté, par ailleurs, indicateur de mesure et de lecture de la santé de l’économie d’un pays à l’échelle internationale, l’emploi est une thématique qui intéresse et qui suscite des controverses.

Les chiffres publiés récemment par l’Agence d’études et de promotion de l’emploi (Agepe) portant le taux de chômage en Côte d’Ivoire à 5,3%, n’échappent pas à la polémique. Des leaders de centrales syndicales que nous avons rencontrés contestent ce taux et s’expliquent.

Les indicateurs 2014 du taux de chômage en Côte d’Ivoire sont estimés à 5,3%. Soit 430.419 personnes toujours sans emploi, sur une population active (en âge de travailler) de plus de 11 millions (14.501.981) personnes. Ce sont donc plus de 715.000 personnes qui ont eu du travail. Ces chiffres de l’Agepe, qui est chargée de produire des indicateurs de l’emploi en Côte d’Ivoire, reflètent-ils la réalité ?

Selon des acteurs du monde social ivoirien, ces chiffres sont sujets à caution. De l’avis du président de la centrale Dignité, Elie Boga Dago, la définition que l’Agepe retient de l’emploi est le point de départ des contestations sur les chiffres livrés. A l’en croire, l’emploi, ce n’est pas toute activité qui permet d’avoir un gain, mais plutôt toute activité pérenne et durable qui permet à celui qui l’exerce de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. «L’emploi doit permettre au travailleur de s’épanouir. C’est pourquoi, nous parlons de travail décent. Et, nous sommes en phase avec le Bureau international du travail (Bit) sur ce point. L’emploi doit être durable. Tout emploi précaire et éphémère, sans sécurité sociale, n’en est pas un. Nous sommes désolés de le dire, les Timo (Travaux à haute intensité de main d’œuvre), les gérants de cabine, les balayeuses de rue, en somme les ‘’je me débrouille’’ ne sont pas des emplois. Les emplois sans déclaration à la Cnps, sans sécurité sociale et sans bulletin de salaire ne doivent être comptés parmi ceux créés ou exercés», a-t-il indiqué. Cette appréciation est partagée par le Colonel des douanes Traoré Dohia Mamadou.

L’Inter

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