Transport urbain en Côte-d’Ivoire: Le diktat des «gnambro»

Depuis plus d’une quinzaine d’années, ils sont omniprésents dans le secteur du transport urbain en Côte d’Ivoire. Sans être des acteurs indispensables, car ne possédant aucun véhicule de transport, ils ont néanmoins réussi à s’imposer dans ce milieu et résistent à toutes les mesures visant à les en extirper.

Il ne se passe pas une année sans que ces auxiliaires du transport aux méthodes violentes ne s’illustrent sur les routes ivoiriennes, perturbant le trafic et mettant parfois en danger la vie des usagers. Ces badauds, volontaires au départ, qui se proposaient de trouver des passagers aux véhicules de transport en commun (gbaka, wôrô-wôrô) moyennant une rétribution, ont, au fil du temps, été récupérés par des responsables des nombreux syndicats pour devenir leurs bras armés.
Difficiles à extirper
Ils sont depuis chargés de collecter
les taxes imposées aux opérateurs du secteur, mais aussi de veiller au respect des limites des territoires dévolus à chaque syndicat. Et ils n’y vont pas de main morte. Ils sont nombreux ces Abidjanais qui affirment pouvoir se passer de leurs services, désapprouvant leurs façons de faire. « En tant que passager, je ne vois vraiment pas leur utilité dans les gares routières, à part les bagarres et les désagréments qu’ils causent ici souvent, dans leur seul intérêt . », a confié un usager à Lebanco.net.
Même son de cloche à la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire, dont le Président, Adama Touré, avoue l’impuissance des transporteurs face à ce phénomène. « Nous sommes des opérateurs économiques. Nous payons des taxes à l’État et il est du devoir du gouvernement de prendre des mesures pour nous protéger afin que nous puissions exercer notre activité dans les meilleures conditions », martèle-t-il, résigné.

Les principaux concernés se défendent et réfutent les accusations portées contre eux, même s’ils reconnaissent ne pas avoir bonne presse à cause des agissements de certains des leurs. Ils estiment être pour beaucoup « dans la sécurisation des gares routières et dans la défense des chauffeurs, qui ont parfois des soucis avec les agents des forces de l’ordre », argue « Bollo », responsable d’un syndicat à Adjamé – Agban. Selon lui, le milieu des « gnambro » tend à se professionnaliser. « Comme vous pouvez le constater, nos jeunes portent désormais des tenues de travail (des chasubles), pour les différencier des autres et les rendre plus responsables », ajoute-t-il avec un brin de fierté.

Malick SANGARÉ
Lebanco.net

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7 réflexions au sujet de “Transport urbain en Côte-d’Ivoire: Le diktat des «gnambro»”

  1. On ne pourra, assurément, pas compter sur ce cher Dramane pour mettre de l’ordre dans ce pays alors que lui même est l’archétype du parfait hors-la-loi. Il a violé toutes les lois pour arriver au pouvoir alors il doit être bien content de voir ces chenapans à l’œuvre. C’est quoi cette histoire de gnambro encore ? Comme si ce n’était pas assez d’avoir ces fameux « microbes » dans les rues. On est vraiment au Far-West avec des petits Billy the kid qui terrorisent tout le monde.

  2. Ce phénomène est apparu sous le régime des fainéants incompétents jouisseurs, et bien évidemment ils n’ont fait pour résoudre le problème. Là ils ont beau jeu en critiquant la situation, en attendant que ce soit encore quelqu’un d’autre qui nettoie leur merde.

  3. « Défense des chauffeurs contre les agents de l ordre… »

    C la police des polices? C est la justice? Ils correspondent à quoi dans une république?

  4. Quand il s’agit des ponts, routes et autres infrastructures publiques, on se précipite pour dire que ce sont des projets bouclés et financés par Gbagbo que le Bravetchè inaugure. Mais on refuse les déchets toxiques et autres « déchets » humains (microbes et gnambros) abandonnés dans sa chute par son EXCELLENCE « Koudou » Laurent Gbagbo !!!

    té ande

  5. lolll @lakota2
    la victoire a plusieurs pères, la défaite ne
    peut être supportée que par Ouattara.
    quand un robot se lève tout les matins
    et vie sa vie tranquillement sans problème.
    quand il parcours les infos et trouve un
    fait divers, il déclare son pays
    « Far-West avec des petits Billy the kid qui terrorisent tout le monde. »
    hors sous son gbagbo, il y avait non pas seulement un
    far-west, mais aussi un far-north.
    faut pas dire trop de bêtises quand même !

  6. @belo001

    Reste à savoir si le cyborg @fran666 n’est pas un envoyé du far-west d’un futur imaginaire du mi-cancre @poop-kala !!!

    té ande

  7. ce petit robot pro-pop /anti-peace
    oublie ou feint d’oublier qu’il n’y avait pas de
    Billy le kid en Côte-d’Ivoire.
    mais qu’il y avait un certain Soro le kid qui
    leur a mené la vie dure, très dure même !
    ils ont créé un certain Séka le kid, mais il était
    trop lâche. il ne s’attaquait qu’aux H, dakoury etc..
    des gens sans défense, donc vulnérables.
    or parlant de Billy le kid, il s’attaquait a plus fort
    que lui. c’est ça qui lui a valu sa réputation.
    c’est aussi cela qui lui a value sa réputation a
    Soro le kid. aujourd’hui partout où passe Soro le kid,
    c’est l’émeute. tant il est adulé par les jeunes.
    courage !

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