Tariq Ramadan déféré devant le parquet de Paris, une image écornée malgré ses protestations

Le célèbre théologien suisse doit répondre des faits d’accusation remontant à 2009 et à 2012. Il avait été placé en garde à vue mercredi.

Tariq Ramadan, ce Suisse de 55 ans qui a longtemps disposé d’une très large audience auprès de centaines de milliers de musulmans européens, a été déféré au parquet de Paris en vue d’une mise en examen, vendredi 2 février, à l’issue de quarante-huit heures de garde à vue.

Après avoir reçu deux plaintes pour viol, l’une déposée le 20 octobre 2017 par Henda Ayari, une ancienne salafiste devenue militante de la laïcité, l’autre le 27 octobre par une femme qui a préféré rester anonyme mais dont Le Monde avait publié le témoignage accablant, les enquêteurs du deuxième district de police judiciaireo nt recueilli d’autres récits de femmes. Elles ont décrit la même forme d’emprise, la même violence et, selon un proche de l’enquête, « le même modus operandi » que celui dénoncé par les plaignantes, sans pour autant déposer plainte à leur tour.

Selon Henda Ayari, «Tariq Ramadan m’a donné rendez-vous au bar de l’hôtel Hilton de Lyon, où il était descendu pour une conférence, en octobre 2009 ». (…) C’est leur première rencontre, toutefois. « Au bout de dix minutes, il m’a dit : “Nous ne pouvons pas rester là, tout le monde nous regarde. Je suis une personne connue et le Maghrébin à l’accueil m’a reconnu et n’arrête pas de nous regarder” », avait-elle expliqué dans sa plainte. Tariq Ramadan rejoint alors sa chambre par l’escalier pendant qu’elle, qui marche avec une béquille depuis un accident de voiture, prend l’ascenseur. L’agression aurait eu lieu très vite après son entrée dans la chambre : des gifles au visage, aux bras, aux seins et des coups de poing dans le ventre, une fellation et une sodomie imposées de force, de nouveaux coups, un nouveau viol. « Il m’a traînée par les cheveux dans toute la chambre pour m’amener dans la baignoire de la salle de bain pour m’uriner dessus », avait-elle assuré dans sa plainte, affirmant n’être parvenue à s’enfuir qu’au petit matin.

« Faux », proteste Tariq Ramadan qui affirme que la rencontre n’a duré qu’une demi-heure. Lors de la confrontation, le prédicateur a nié farouchement tout viol et même tout acte sexuel, alors que sa victime présumée donnait cependant des détails, et décrivait notamment une petite cicatrice, dont Ramadan est bien doté. A l’issue de cet échange tendu, l’islamologue a refusé de signer le procès-verbal.

Image écornée

LE MONDE Par Raphaëlle Bacqué

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2 réflexions au sujet de “Tariq Ramadan déféré devant le parquet de Paris, une image écornée malgré ses protestations”

  1. Pourquoi les hommes publiques se font toujours descendre par des femmes en occident?

    C est la célébrité qui rend vicieux ou c est le vice qui constitue leur force pour devenir des personnages exceptionnels?

    Peut être c est là-bas il faut aller chercher la frustration de certains anonymes de ce site qui passent leur temps à insulter sous la ceinture.

  2. @ugly-raymond, ass-hole, souman,

    Riresss… Eux au moins, on pourrait aller les chercher (??? qui sait????) là-bas…Toi on ira te chercher toi et ta pute de mère dans les ruelles de prostitués de Gagnoa (ou tu as grandi) pour lui enfoncer cette balle de foot américain là où tu sais pour arrêter son suintement vaginal…

    Au fait, j’attends toujours ma carte de RDR pour la lui foutre aussi là-bas…

    SAUVAGE…

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