Un campement attaqué et incendié à la suite d’un conflit foncier à Kani en Côte-d’Ivoire

Le campement Baoulé de Moyekro, situé à quelques kilomètres du village de Masaso-Sénoufo, dans le département de Kani, a été attaqué puis simplement détruit mardi à la suite d’un conflit foncier.

Le bilan fait état de plusieurs tonnes de coton, l’église et des cases incendiés et le bétail décimé. En effet, selon les informations recueillies, les habitants de ce campement de la sous-préfecture de Fadiadougou ont vu leurs cases, leurs productions vivrières et cotonnières détruites par des personnes qui leur reprochent d’occuper leurs terres.

Ces agresseurs sont, aux dires des victimes, identifiés comme étant des habitants du village de Migniniba et qui leur demandent depuis longtemps de quitter la portion de terre, source de litige.

AIP

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3 réflexions au sujet de “Un campement attaqué et incendié à la suite d’un conflit foncier à Kani en Côte-d’Ivoire”

  1. Voilà un pays où les conflits fonciers et inter-communautaires se multiplient de plus en plus. C’est désormais la guerre de tous contre tous. On n’avait jamais vu cela sous un régime précédent. Autant de conflits et dans toutes les régions du pays, c’est inédit. C’est la preuve que la misère grandissante enrage les populations qu n’ont d’autre choix que guerroyer et de refuser les autres. On a même vu des populations se faire la guerre pour une affaire de construction d’école. Chacune voulant que l’école soit construite dans son village. Il n’y a plus de tolérance ni de retenue. Le régime au pouvoir a enseigné à tous que c’est la violence qui est l’atout maître pour tout obtenir. Ne demandez même pas à un tel régime de venir réconcilier les ivoiriens.

  2. @fran6……. Les Baoulés auraient subi le meme sort si Gbagbo était toujours au pouvoir. C’était dans l’agenda du fpi. Heureusement Gbagbo est « tombé ».
    2 ans avant la chute de Gbagbo, des gens de l’Ouest et du centre avaient commencé á chasser certains planteurs Baoulé de leurs plantations.

    J’ai aussi ma plantation á l’Ouest avec des parents, mais personnellement, je n’apprecie l’idée de feu Houphouet Boigny qui dit que : « la terre appartiendrait á celui qui la met en valeur… ».
    Il faudrait que l’Etat trouve une solution a ce probleme.
    Une terre exploitable ne peut pas être vendue entre á 100 000 frs cfa l’hectare comme mes parents avaient acheté a l’époque.
    Aujourd’hui, ceux qui ont vendu leurs terres n’ont plus de ressources pour s’occuper de leurs familles.

    Il serait mieux que des autochtones exploitants ivoiriens versent un certain pourcentage de leurs revenues annuels aux propriétaires terriens.

    Voilá pourquoi certains peuples de l’Ouest font louer leurs terres aux « etrangers » et non les vendre.

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