Côte-d’Ivoire: L’ancien ministre d’Houphouët, Jean-Jacques Béchio est mort

Connectionivoirienne

Il était malade depuis un temps. Il avait aussi pris du recul sur le terrain politique après la présidentielle de 2015.bL’ex ministre de la fonction publique de Félix Houphouët Boigny, véritable caméléon politique, passé par divers courants politiques, jean Jacques Béchio est mort ce week-end à Abidjan. L’information émane de la famille du défunt et du « doyen Abou Cissé », bien connu dans les milieux proches de l’ex président Laurent Gbagbo.

Jean-Jacques Béchio (Wikipedia)

Jean-Jacques Béchio, né le 22 août 1949 à Grand-Bassam, est un homme politique ivoirien. Membre de l’ethnie Attié, il est issu du milieu syndical étudiant où il aura fait ses premières armes. Il est le quatrième enfant d’une famille de 13 enfants, divorcé père de 4 enfants (Kareem, Stephane, Yasmina et Manuella).

J.J.B., comme on l’appelle souvent dans son pays, obtient son baccalauréat au lycée classique d’Abidjan ; diplômé en droit de l’Université d’Abidjan et de l’École nationale d’administration (ENA), il devient au début des années 1970 secrétaire-général du Mouvement des étudiants et élèves de Côte d’Ivoire (MEECI), instance des jeunes du parti unique de l’époque, le PDCI-RDA. C’est pendant ses années de lycée qu’il rencontrera notamment Simone Ehivet, qui deviendra plus tard l’épouse de Laurent Gbagbo.

Il choisit après ses études la filière diplomatie et relations internationales, et se spécialise sur le Proche- et Moyen-Orient, région ou il prendra son premier poste en qualité de Premier conseiller d’ambassade à Téhéran jusqu’au renversement du régime du Chah. Il sera ensuite basé au Pakistan, jusqu’à son retour en Côte d’Ivoire à la fin des années 1970, où il occupera divers postes (conseiller technique du ministre des affaires étrangères, chef de cabinet du ministre de la fonction publique, et Secrétaire général chargé de la reforme administrative).

Carrière politique

Il entre au gouvernement avec le portefeuille de ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement en 1983 à l’âge de 34 ans. À ce titre, il est le principal artisan de la restructuration de l’administration publique de la Côte d’Ivoire moderne.

Initiateur du concept de la rigueur, il mène une politique vigoureuse contre l’absentéisme, la corruption, les détournements de fond publics. Il reste au gouvernement jusqu’au début des années 1990. Il retourne alors à la diplomatie, et est nommé ambassadeur de Côte d’Ivoire au siège de l’Organisation des Nations unies, à New York, où il aura à présider le Conseil de sécurité lors des résolutions contre l’Irak, prélude à la première guerre du Golfe. Après trois ans, il revient à Abidjan et prend les fonctions de Conseiller spécial auprès du Premier ministre Alassane Ouattara jusqu’à la démission de ce dernier à la mort de Félix Houphouët-Boigny. Réputé aussi bien pour sa rigueur que son franc-parler, il rejoint Alassane Ouattara avec d’autres anciens collaborateurs et proches du défunt président et intègre au sein du RDR l’opposition au pouvoir de Henri Konan Bédié.

Orateur hors pair et contradicteur sans pareil, les régimes successifs de la junte militaire du général Robert Guéï, de Laurent Gbagbo, en passant par Konan Bédié, voient en lui un « homme à abattre ». Il est même incarcéré durant 6 mois lors de ce qu’il convient de nommer « le complot de la cabine téléphonique »[réf. nécessaire], pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à l’insurrection et détention illégale d’armes de guerre. Relaxé sans jugement, pour fautes de preuves, il est en visite chez un ami au Gabon lorsqu’éclate la rébellion armée conduite par Guillaume Soro. Il s’exile alors à Libreville, puis Dakar où il s’installera avec sa famille.

Jean-Jacques Béchio rentre en Côte d’Ivoire en mai 2007. En juin, il quitte le RDR avec d’anciens dirigeants du parti pour fonder son propre mouvement, l’Alliance pour une Nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI) dont il est le Secrétaire-général puis président après le retour de Fofana Zemogo au RDR en janvier 2010. Il quitte la présidence de l’ANCI en octobre pour fonder un autre mouvement politique dénommé Pour la Côte d’Ivoire dont il annonce la création le 5 octobre 2010.

Il est arrêté par les forces françaises, aux côtés de sa cousine Geneviève Bro-Grébé, Laurent et Simone Gbagbo, et d’autres le 11 avril 2011 lors de la conquête d’Abidjan par les forces pro-Ouattara, il sera emprisonné depuis cette date et déporté à Katiola (Nord). Libéré sous condition le 20 décembre 2012 après 20 mois passés sous les verrous.

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10 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: L’ancien ministre d’Houphouët, Jean-Jacques Béchio est mort”

  1. Joie sans fin ce jour pour le « Cheick Cissé du Golf », champion du monde de distribution de coup de pied sur vieil homme enchaîné.

    Encore un fort en thème qui disparaît, après Balla Kéita et Ben Soumahoro. La scène politique ne donne plus à entendre que des canards et des crapauds. RIP, Jean Jacques Béchio.

  2. Dire la vérité haut et fort, se faire tabasser au besoin : BECHIO.

    Connaitre la vérité et se taire, vivre longtemps : BANNY, FOLOGO !

    Ces messieurs savaient pertinemment que OUATTARA n’était pas ivoirien. Ils savaient aussi que la France voulait nous l’imposer, par la violence s’il le fallait, et ils ont laissé les ivoiriens mourir, parce qu’ils avaient peur !!

    RIP BECHIO !!

    On ne t’oubliera pas !

    Et non, BECHIO n’a jamais été un caméléon, mais plutôt un homme de principe et d’idéaux.

    Et même quand GBAGBO négociait avec les français en 2011, BECHIO savait que l’intérêt des ivoiriens résidait dans le combat pour la liberté.

    Et de nos jours, ce sentiment d’asservissement continue à prospérer, même si nous vivons une « paix » qui ressemble plus à une absence de guerre.

    « La Coté d’Ivoire ne fera pas l’économie d’une guerre de libération » dixit BECHIO.

    Il raison !!

    Pop !!

  3. Reposez En Paix Mr le ministre Jean Jacques Bechio…

    Les mi-cancres utilisent leurs âneries quotidiennes faites d’hypocrisies pour déjà exprimer leurs oraisons funèbres. Entre-temps, on oubliera les coups portés au même Bechio chez lui et au palais lors du complot de la cabine téléphonique. On feint d’ignorer que JJ Bechio est le seul responsable de tous ses déboires depuis Houphouet …

    té ande

  4. Il y a un raison à tout.

    BECHIO ne saurait tomber amoureux de ses tortionnaires.

    Toujours est-il qu’il reste un homme de principe !!

    Et au contraire de PEACE, votre maitre, je n’ai pas besoin de vous invectiver pour vous le dire en face !!

    Vous verrez la haie d’honneur que le FPI offrira à BECHIO !!!

    Pop !!

  5. Et en attendant, pour vous dire la vérité, vu que l’article plus haut n’ose pas en parler sous OUATTARA qui sait punir les journalistes indélicats, voici le cadre de la mort de BECHIO :

    – Ses comptes en banques ont été gelés
    – Puis ils ont été vidés de leur contenu avant restitution, sans protocole.
    – BECHIO a été interdit de sortir du territoire pour se soigner
    – Ses soutiens ont été intimidés et menacés par le pouvoir

    C’est donc une meurtre dont a été victime BECHIO, implicitement, un BECHIO qui souffrait des séquelles des coups portés sur lui par des savaneux en chaleur.

    Et le questionnement est donc le suivant, comment les cadres et pontes de ce pouvoir s’imaginent t-ils leur fin de vie, quand OUATTARA devra rendre le tablier et/ou aura fuit vers son village natal : MOUGINS ??

    Peut-on se moquer de BECHIO indéfiniment pour le caractère qu’il aura affiché ou le visage tuméfié que l’on aura immortalisé quand il arriva à l’hôtel du Golf en 2011 ??

    Non mon cher ami @LAKOTA, il s’agit ici de retenir ce qui suit :
    « Nul n’est maitre de son destin »

    Alors oui, BECHIO décède, vous présentez vos « condoléances », on les accepte, mais les commentaires désobligeants, on se permet de les mettre en réserve pour mieux les commenter quand OUATTARA partira !!

    Pop !! (Et oui, tapez vous donc un grand coup sur la poitrine encore une fois et moquez vous du fait que rien ne vous soit arrivé jusqu’ici. On y est habitué. Mais moi, je vous parle de futur et de très forte probabilité concernant ce qui pourra arriver aux cadres de votre faction, qui en ce jour vivent dans le luxe et l’arrogance »

  6. « Mais moi, je vous parle de futur et de très forte probabilité concernant ce qui pourra arriver aux cadres de votre faction »

    Et justement…c’est ce futur qui n’arrive pas, cette probabilité de mi-cancres et toutes ces aigreurs cumulées depuis la chute brutale qui viennent d’emporter encore un de vos « illustres » combattants caméléons. Espérons qu’il en restera suffisamment des 5399 (La mort de Bechio vient de retirer 1 des 5400) pour faire face à nos calibres 12 entretenus pour nos descendants.

    Attention cher ami @poop … l’espoir fait vivre, mais le désespoir est pire que le cancer ….

    té ande

  7. « c’est ce futur qui n’arrive pas »

    En effet, mon ami !!

    En effet !!

    On se comprend et c’est pourquoi on se tape la poitrine à tout rompre !!

    Mais quand on y sera, on n’en reparlera !! Et je ne parle pas d’espoir mais de certitude car tout a une fin.

    Si le RDR panique aujourd’hui, il y a six ou 12 mois, ce n’était pas le cas !!!

    Pop !!

  8. Krrrr krrrr…

    En attendant ce futur proche…RIP aux mi-cancres qui sont fatigués d’aller jusqu’au bout et longue vie à @poop-kala !!!

    té ande

  9. Merci pour les RIP et la longue vie !!!

    Par contre la vôtre n’est pas Éternelle !!

    On en reparlera donc le moment venu, inexorablement, car tout a une fin !!!

    Mais en attendant, tapez vous la poitrine comme un gorille en chaleur !! Vous en avez le droit !!

    Pop !!!

  10. « poop …. On en reparlera donc le moment venu, inexorablement, car tout a une fin !!! …poop »

    Bechio aurait voulu qu’on en reparle…mais hélas !!!

    On ne se tape pas la poitrine mon cher mi-cancre…c’est plutôt vous qui êtes sous nos pieds et qui gueulez quand même !!!

    té ande

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