« Droits confisqué, salaires suspendus… » en Côte-d’Ivoire: Le syndicat national des agents du Ministère de l’Intérieur grogne

Le ministère de l’intérieur et de la sécurité de Côte d’Ivoire, des années durant continue de maintenir son personnel dans une servitude totale. Une grande partie de ce personnel est absorbée par des services décentralisés dans les sous préfectures, préfectures et la DGAAT (Direction Générale de l’administration du territoire.

Nos droits sont confisqués, notre parole bâillonnée, nous sommes humiliés, ne bénéficions d’aucun avantage professionnel comparativement à nos collègues qui exercent dans d’autres ministères et bénéficient d’un traitement assez confortable.

Etant donné cette discrimination, une syndicat appelé SYNAMICI (syndicat national des agents du ministère de l’Intérieur) a été mis sur pied pour défendables les droits des agents que nous sommes.
Avec à leur tête Yves désiré Sery, nos responsables syndicaux ont multiplié les rencontres avec la DGAAT, une structure étatique, mais il n’en est rien sorti. Ils ont même rencontré le ministre de tutelle de l’époque, Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur. Celui-ci leur a demandé de produire un mémorandum afin de donner une lisibilité dans la prise de décisions; mais tout cela n’a abouti à rien.

Au vu du mépris affiché par nos autorités face à nos revendications légitimes, notre dernier recours restait la grève. Ainsi une première grève en septembre 2017, sous l’actuel ministre, a duré 1mois et deux semaines. A sa suite, un séminaire a été organisé afin d’exposer nos revendications et d’en débattre. Nous sommes arrivés à des solutions communes, et une commission de suivi était chargée de la mise en œuvre des différents points d’accord. Depuis octobre 2017, c’est un silence mortel qui règne.

Notre syndicat le SYNAMICI a jugé bon de radicaliser son mouvement en paralysant toute l’administration du territoire, avec des sous-préfectures et des préfectures fermées. Pendant un mois nos autorités sont restées muettes à nos revendications, au grand désarroi des populations qui ne pouvaient faire établir un quelconque document administratif, du fait de la grève.

Au cour de ce dernier débrayage, une rencontre s’est tenue au cabinet du ministre, en présence du Ministre et de nos leaders syndicaux. Le Ministre a fait savoir à l’ensemble des participants, que le Premier Ministre aurait donné son accord sur certains points… mais que ceux-ci ne pourraient pendre effet … qu’en 2019 !

A la suite de cette rencontre, un procès verbal a été rédigé. Nous avons du reprendre le travail pour permettre à la commission de suivi de travailler sur nos revendications. mais il faut signaler qu’à la reprise du travail, certains collègues ont été victimes d’abus : salaires suspendus, mutations  d’office sans concertation.

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Ci-dessous le document contenant la liste de nos revendications

PS: Nous tenons à préciser le bien fondé d’une revendication refusée par la hiérarchie : à avoir le devenir des fonds générés des actes délivrés par les services du Ministère et tarifés, comme extraits de naissance, certificats de résidence et autres. Actuellement, il règne une totale opacité concernant la traçabilité de ces rentrées financières. Devant le refus des Sous-Préfets et Préfets d’accepter la création d’une régie pour que ces fonds soient régulièrement versés au Trésor Public, et qu’ils puissent être reversés sous forme de primes mensuelles aux agents du Ministère, il ressort que ces fonds générés par ces actes, vont directement dans leurs poches.

Communiqué par le SYNAMICI (syndicat national des agents du ministère de l’Intérieur)

 

 

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