Gendarme lynché à Bloléquin en Côte-d’Ivoire: Plus de 40 interpellations et de nombreuses armes saisies

Hamsatou ANABO

Plus de 40 personnes ont été interpellées mardi à Bloléquin (Ouest ivoirien, près de 565Km d’Abidjan) et des armes saisies, après des heurts du 17 février qui ont secoué la ville suite à la mort par balle d’un civil et le lynchage d’un gendarme, a appris ALERTE INFO auprès d’une source sécuritaire.

Lors d’une opération de ratissage, plus de 40 personnes ont été interpellées, des armes, motos, munitions et tenues militaires saisies, a confié la même source, sans donner plus de précisions.

Le 17 février, un groupe de jeunes a lynché à mort un gendarme de la brigade de Bloléquin en représailles à la mort par balle d’un motocycliste lors d’un contrôle de routine à un barrage.

Outre les deux morts déplorés, le bilan fait état de trois blessés et « d’importants dégâts matériels », dont l’incendie de la brigade, des pillages, le saccage des résidences du préfet et du sous-préfet, de même que 14 domiciles de gendarmes, a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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9 réflexions au sujet de “Gendarme lynché à Bloléquin en Côte-d’Ivoire: Plus de 40 interpellations et de nombreuses armes saisies”

  1. Finalement les choses peuvent aller vite quand ils sont directement concernés.
    Le meurtre du motocycliste lui aurait été mis sous le paillasson si tous les drames qui ont suivi n’avaient pas eu lieu.
    Pays de merde !!!

  2. Tous ceux qui se sont rendus coupables d’actes répréhensibles doivent être interpellés et subir les rigueur de la loi. Il est donc salutaire que l’Etat réagisse.

    Toutefois, l’Etat doit avoir une réaction équilibrée pour ne pas donner de motif de croire à une justice sélective.

    Le fait est que des agents de force de l’ordre, dans des troubles similaires, ont perdu la vie AU NORD! A ce jour, aucune interpellation n’a été faite.

    Peut on donc ici, s’empêcher de remarquer que, comme par hasard, c’est encore à l’ouest que le gouvernement retrouve son sens régalien de la justice et dans cette région qui est supposé être acquise à d’autres forces politiques?

    Dans ces conditions, peut_on alors s’empêcher de se demander si c’est vraiment la justice qui est est le motif de ce retour tardif de la force régalienne?

    Surtout qu’on nous parle encore d’armes saisies….de quoi va-ton encore accuser nos pauvres concitoyens de l’ouest?

  3. Le gendarme lynché ne serait pas selon les rumeurs le tireur !
    Que devient donc celui qui a tué le motocycliste ?

  4. @pangloss

    Belle question. Je ne sais pas si c’est moi qui ne suis pas l’actualité, mais on ne parle pas du binôme de ce gendarme. On s’acharne donc déjà sur la conséquence sans avoir d’abord circonscrit la cause.

  5. La méthode …

    Un ratissage large, des perquisitions, des bastonnades et autres sévices et des rafles systématiques, une méthode que l’on applique dans les situations d’urgence avec une menace confirmée sur la sécurité nationale.

    Au final, on dira que l’on a pris 40 personnes sans nous dire si ces personnes sont impliquées effectivement dans la commission du crime, puis on aura trouvé des armes, des munitions et des tenues militaires…soit !!

    L’état réaffirme donc ici son droit à sécuriser les ivoiriens, c’est une fonction régalienne, mais comme dit @aristix plus haut, on se demande bien si ce pouvoir aurait pu oser faire la même chose dans une région du nord ivoirien qui aurait vécu exactement la même situation, la mort d’un gendarme, tué par des civils.

    Pour ne pas froisser des populations acquises ou complice au pouvoir, on n’osera pas faire de perquisitions et des rafles, mais on s’en doute tous, le résultat aurait été identique : des armes reposent dans des domiciles chez des personnes non autorisées à en avoir, des munitions sont stockées dans des caches d’armes civiles et non des poudrières militaires officielles, des tenues militaires sont rangées chez de nombreux ressortissants du nord, depuis la fin de la guerre.

    Une menace perpétuelle sur le pouvoir en place, de la part de soldats issus des zones CNO demeure, même si ce pouvoir pense avoir tout sous contrôle. Toutefois, le cas SOUL2SOUL est d’actualité et nous démontre que ce pouvoir fait deux poids, deux mesures.

    Il est évident que l’action sécuritaire appliquée à BLOLEQUIN répond plus à un souci de préservation du pouvoir et de sécurisation régional que d’élucidation d’un crime commis sur un gendarme !!

    Le prétexte était donc suffisant pour justifier la méthode !!

    Alors il est question ici de savoir si ce pouvoir combat un acte criminel classique, appliqué sur autorité, ou s’il évacue une menace sécuritaire globale et régionale, en s’appuyant sur ce prétexte !!

    D’une pierre deux coups vous direz ??

    Je ne sais pas !!

    Toujours est-il que le gendarme qui aurait commis le crime initial n’est toujours pas identifié et retrouvé !!

    Il y a quelque chose qui cloche !!

    Mais c’est ici mon avis !!

    Pop !!

  6. Et si on se limitait au sens juridique des mots.
    Une interpellation n’est pas une accusation.
    Le souhait est que ces individus soient assistés par des avocats connus d’office pour éviter qu’ils subissent la subtilité judiciaire.
    Bon on nous dira que c’est un luxe sous nos tropiques.

    À chacun sa lorgnette !!!

  7. – « on se demande bien si ce pouvoir aurait pu oser faire la même chose dans une région du nord ivoirien qui aurait vécu exactement la même situation, la mort d’un gendarme, tué par des civils. »

    – Merci Popcornnnnnnn ! Aurait-il vraiment eu les couilles pour faire la même chose à Bouaké ou à Korhogo ??
    Moi j’en doute bien !!

  8. @Popcornnnnnnn écrit : « on se demande bien si ce pouvoir aurait pu oser faire la même chose dans une région du nord ivoirien qui aurait vécu exactement la même situation, la mort d’un gendarme, tué par des civils »

    Mon grain de sel : OUI, une situation pire s’est vue à quelques encablures de Bouna : 2 gendarmes venaient aux nouvelles pour un racket qui a mal tourné, provoquant la mort d’une personne tuée par un FRCI. Les 2 gendarmes seront traqués et subiront, littéralement, l’amok des populations. Plus aucune suite depuis (ou alors, de façon très discrète et très confidentielle).

  9. @coigny ….

    La question est de savoir si ce pouvoir a utilisé la même méthode de prédation généralisée, de perquisition, de sévices et tortures sur les populations pour retrouver les personnes qui auront provoqué la mort des deux gendarmes.

    Pop !!

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