Par Connectionivoirienne
Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (Pasres) a ouvert mercredi 4 avril 2018, un atelier de renforcement des capacités des chercheurs du Centre de recherche en écologie (Cre) situé à Treichville, quartier Biafra. Cet atelier vise à former, trois jours durant, les auditeurs en rédaction de projet de recherche scientifique et de recherche de financement.
A l’ouverture de l’atelier, le secrétaire exécutif du Pasres a décliné les objectifs de cette formation et posé la problématique de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire. « Dans notre pays comme dans la sous-région, la recherche est confrontée à deux problèmes structurels majeurs qui se résument essentiellement au financement en amont et à la valorisation en aval », a relevé Dr Sangaré Yaya. Face à ces deux défis, le premier responsable de l’institution ivoiro-suisse de financement estime que la formation des chercheurs à la rédaction des projets de recherche scientifique s’avère nécessaire. Selon lui, le fait est que plus de trois quarts des propositions de projets de recherche reçus par le Pasres sont mal rédigées. Conséquence, leur taux d’éligibilité au financement est faible.
Coup de gueule
Pour Dr Sangaré Yaya, l’ambition en organisant ce genre d’atelier est de susciter des acteurs majeurs du développement de la Côte d’Ivoire par leur capacité à innover et à impacter économiquement les populations. « Sans financement important, la recherche scientifique ne peut pas remplir sa vocation d’instrument de développement économique et social car le niveau d’investissement dans la recherche et développement dans un pays est en général, corrélé au niveau de développement humain, économique et social de ce pays. Si la Côte d’Ivoire veut émerger, elle doit nécessairement investir dans la recherche et l’innovation », a-t-il soutenu face à ses auditeurs écologistes.
Dr Koné N’golo Abdoulaye, l’un des candidats à la formation s’est réjoui de cette initiative du Pasres. « Les financements en matière de recherche sont inexistants. L’état ne peut pas nous payer des salaires et décaisser des fonds importants pour la recherche développement. Il nous faut donc des financements additionnels pour mener à bien nos activités de recherche. De telles formations sont donc les bienvenues », a-t-il fait remarquer. Pour sa part, le représentant de la directrice du Centre de recherche écologique a déploré le fait que les financements publics aient disparu des budgets des centres de recherche.
Pendant ces 72 heures, les chercheurs auront à renforcer leurs capacités rédactionnelles dans des modules comme la définition d’un projet de recherche – l’analyse des risques – stratégie de recherche de financement – les bailleurs de fonds de la recherche – arbre logique d’un projet de recherche – notion d’éligibilité des coûts directs et coûts indirects – type de financement de la recherche…
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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