Côte-d’Ivoire: Les enseignants de l’Université de Korhogo annoncent « un arrêt de travail illimité »

Ange TIEMOKO

La section de l’université de Korhogo (Nord ivoirien) de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), principal syndicat des enseignants des universités publiques, qui réclame depuis des années à l’Etat de Côte d’Ivoire le paiement des arriérés des heures complémentaires et des indemnités de logement annonce « un arrêt de travail illimité à partir du 28 mai ».

« Conformément aux décisions de l’Assemblée générale tenue le 02 mai, et qui a retenu le vendredi 11 mai 2018 comme date butoir pour le paiement de tous les arriérés dus aux enseignants, nous avons déposé un préavis d’arrêt de travail lundi », a affirmé le secrétaire général de la CNEC section Korhogo, Frédéric Mobio, à ALERTE INFO mardi, précisant que « les autorités universitaires n’ont pas encore réagi ».

« Informée de notre projet d’arrêt de travail illimité », la ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur, Ramata Ly Bakayoko, « nous a assuré que nos indemnités de logement, que nous considérons comme une véritable spoliation seront réglées », a indiqué M. Mobio, ajoutant qu’ils ont « désormais le regard tourné vers le président de l’université de Korhogo » et espèrent « qu’il sera de bonne foi ».

En mars, ce syndicat d’enseignants de cette université ouverte en 2012 avait observé une grève de trois jours pour dénoncer « la mauvaise gouvernance des dirigeants » de cette université et exigé son départ.

Le 09 mai, la section CNEC de l’université de Cocody (la plus grande du pays), a également demandé la démission de son président, le professeur Abou Karamoko pour sa « mauvaise gouvernance », et annoncé une grève de trois jours à partir du 22 mai.

Depuis des années, les universités publiques de Côte d’Ivoire sont très souvent confrontées à des grèves d’enseignants qui réclament l’amélioration de leur condition de travail, liée entre autres au « paiement intégral des arriérés des promus Cames 2015, les heures complémentaires au titre de l’année 2016-2017, les primes de logement ».

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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