La Banque Africaine de Développement a prêté 5,23 milliards $ en 2017 « un record »

(Agence Ecofin) – Durant l’exercice s’achevant le 31 décembre 2017, la Banque Africaine de Développement a décaissé des prêts d’un montant de 3,68 milliards d’Unités de Compte (indicatif monétaire utilisé par l’institution) au sein de ses différents Etats membres (aussi bien pour le secteur public que le secteur non public), apprend-on d’un document officiel.

Avec un cours moyen d’unité de Compte qui valait 1,42 $, cela fait un total de 5,23 milliards $ déboursés sur la période. C’est le volume le plus important de décaissement réalisé par l’institution depuis 2013. Aussi, il porte à 53,3 milliards $, le montant global des prêts décaissés par la BAD dans dans la région, dont 87,18% pour les Etats.

Cette dynamique, dans les activités de prêts de la BAD, entrent dans le cadre de sa stratégie à l’horizon 2022.

Elle a aussi permis à l’institution de réaliser une solide performance financière au cours de l’exercice 2017. Ainsi les revenus d’intérêts sur ces prêts ont atteint 460 millions d’unités de compte (655 millions $). Mais il faut souligner que la différence réelle par rapport à 2016 s’est faite sur des gains engrangés dans des produits dérivés.

Le résultat d’exploitation, s’est hissé dans ce contexte à 426,4 millions et le bénéfice net à 176,24 millions d’unité de compte, en hausse de 603% sur celui de 2016. Akinwumi Adesina, le président de l’institution, semble clairement indiquer qu’il peut rendre la banque rentable pour ses actionnaires, tout en poursuivant avec sa stratégie, visant à apporter le maximum de capitaux aux économies d’Afrique.

Mais il faudra d’une part, attendre les performances des 12 prochains mois, pour évaluer le niveau d’efficience atteint par la BAD. A ce moment là, elle aura intégré l’impact de l’adoption des nouveaux standard de provisionnement des actifs à risques, selon la norme comptable internationale IFRS9.

Il faudra également mesurer si les injections considérables de capitaux effectuées par la banque dans les économies africaines, auront produit les effets multiplicateurs attendus.

Idriss Linge

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