Confidentiel: Le pouvoir en Côte-d’Ivoire harcèle-t-il les entreprises des Billon pour des raisons politiques ?

David Billon

Connectionivoirienne | Par Sylvie Kouamé avec GDA

L’aîné de la famille, Jean Louis Billon s’est fait remarquer ces derniers mois par son franc-parler contre le parti unique [unifié], réunissant tous les partis dits houphouetistes, fortement souhaité, par le parti au pouvoir, le RDR du président Alassane Ouattara.

Ces prises de position de l’aîné des Billon contre le parti «unique», seraient-elles les causes de ce que certains observateurs n’hésitent pas à qualifier de « harcèlement » des entreprises de la famille ?

En effet, selon nos informations, depuis au moins une semaine, les opérations du groupe MOVIS seraient bloquées ou fortement contrariées au niveau du port d’Abidjan. Ces blocages «sans raisons apparentes», des activités de la structure dirigée par David Billon, coïncident ou font suite selon nos sources, à la décision du Bureau politique du PDCI-RDA, de ne pas aller au parti unifié avant la présidentielle de 2020.

Parti s’informer pour comprendre ce qui se passe, le DG David Billon, semble se heurter à un mur de silence. Ces démarches auprès des autorités portuaires sont restée vaines jusqu’à ce jour.

Notons enfin que plusieurs entreprises de la famille Billon, dont la SAPH [caoutchouc], ont subi récemment ou continuent de subir «des contrôles intempestifs», selon nos informations.

SK

Encadré

Présent au Sénégal, au Cameroun, au Liberia, au Ghana, au Mali, au Burkina Faso, au Tchad et en Côte d’Ivoire (ce pays représente toujours l’essentiel de ses activités), Movis affiche 100 millions d’euros de revenus pour 600 employés. Ses métiers vont de la manutention au transit en passant par la consignation, l’agence maritime et le transport. Détenu à 60 % par Sivom (famille Billon), Movis compte également à son tour de table un géant mondial de la logistique, Geodis, filiale du français SNCF présente dans près de 60 pays. La prometteuse association née en 2010 n’a malheureusement pas réellement porté ses fruits en termes d’activités. Crise ivoirienne oblige.

Jeune-Afrique

Commentaires Facebook