Le procureur militaire Ange Kessi dans le pétrin en Côte-d’Ivoire ? Peu nombreux sont ceux qui le plaindront

Après de loyaux services rendus à ses génocidaires de maîtres, le procureur militaire Ange Kessi semble ne plus être en odeur de sainteté avec la rattrapocratie. En effet, une descente de la gendarmerie ce vendredi 29 juin au domicile de Kessi à mis à jour une importante cache d’armes à feu que ses détracteurs qualifient déjà de « poudrière ». Kessi est dans le pétrin, et nous pouvons déjà affirmer sans crainte de nous tromper qu’il ne trouvera pas en Côte d’Ivoire de nombreux sympathisants pour le plaindre, tant ce sulfureux personnage a nui à la justice ivoirienne par ses méthodes très peu orthodoxes.

Qui connait Ange Kessi comme le connaissent la plupart des FDS, conviendra avec eux que ce procureur militaire a une aversion prononcée pour l’impartialité, un dégout pour la légalité ; une antipathie pour la justice, et une propension particulière à l’abus et la partialité. Ce « commissaire du gouvernement » qui n’a jamais su conduire aucune enquête jusqu’à son terme est connu pour ses conclusions hâtives dictées par la rue Lepic.

Et si le 23 août 2014, le Tribunal militaire d’Abidjan, sous la houlette de Kessi, condamnait étonnamment à perpétuité le soldat FRCI Ladji Touré Pour l’assassinat à Sikensi du Commissaire de police Kouadio Amani Alain. Il ne fallait pas trop vite y détecter la « victoire » d’une justice juste en Côte d’Ivoire ; car Kessi ne prenait que du recul pour mieux sauter dans le purin de l’injustice—ou, pour parler plus précisément, de la justice selon le RHDP. Accusé d’arbitraire, il fallait que Kessi se rachète d’abord, qu’il se dédouane en premier lieu aux yeux du monde, avant de porter l’estocade finale aux FDS incriminés par la rattrapocratie.

Trop de crimes des FRCI étaient demeurés sans interpellation ; trop d’enquêtes contre les FRCI avaient été closes avant même qu’elles n’aient eu le temps de commencer. Ladji Touré donnerait à Kessi bonne conscience avant qu’il ne se tourne vers les plus gros poissons qu’il avait à frire : la condamnation expéditive du colonel Gouanou et des officiers Jean-Noel Abéhi, ex-chef de l’escadron blindé du camp d’Agban, et d’Anselme Séka Séka, ex-aide de camp de Mme Simone Gbagbo. D’ailleurs, Kessi n’avait-il pas déjà prononcé la sentence de ces officiers lorsqu’il déclarait le 21 février 2014 que « Les procédures sont en instruction et avancent normalement. C’est dans ce cadre que nous allons bientôt faire un appel à témoin. Déjà le ministre Joël N’Guessan a été entendu, parce qu’il a des gardes de corps qui ont été tués. C’est un procès très sérieux. Il implique plusieurs personnes avec des infractions très graves qui appellent la prison à vie. Les prévenus risquent la prison à vie. » ?
Le jeune Johnny Patcheko, qui connaît bien Ange Kessi pour avoir servi sous ses ordres, a bien raison, qui nous le décrit comme une honte pour l’uniforme du soldat. Ange Kessi, la honte, est dans la merde ! Qu’il y ait été placé par complot de la rue Lepic ou par ses propres déshonneurs, qu’il s’y démène seul. Les Ivoiriens ont meilleures utilisations à faire de leurs larmes que de les verser pour ce traitre ! Quoi qu’il en soit, Kessi ne peut être innocent. Il était déjà plusieurs fois coupable d’avoir si fidèlement servi cette génocicratie.

Martial Frindéthié

Commentaires Facebook