Côte-d’Ivoire: La libération de Mme Gbagbo et des autres détenus «est un acte de grandeur », selon le SG de la FESCI

A l’occasion de la commémoration du 58eanniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le Président de la république, Alassane Ouattara, a fait une adresse à la Nation, le lundi 6 août 2018. Un message dans lequel il a pris la décision d’amnistier environ 800 prisonniers politiques dont Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo.
À la suite de cette annonce, nous avons recueilli, le jeudi 9 août 2018, la réaction d’Assi Fulgence dit AFA, le secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), par ailleurs secrétaire général de la Confédération estudiantine et scolaire d’Afrique (CESA), présentement à Ouagadougou dans le cadre des préparatifs du sommet des élèves et étudiants africains qui aura lieu en octobre prochain à Conakry.

« Nous saluons cet acte avec déférence parce que pour nous au niveau de la FESCI, c’est un acte de grandeur. C’est aussi un acte salutaire et de responsabilité du chef de l’Etat Alassane Ouattara. Il a démontré à travers ce geste que la Côte d’Ivoire est désormais résolument engagée sur la voie de la paix et de la réconciliation. Notre pays sort d’une grave crise et aujourd’hui, l’heure est à l’apaisement des cœurs. Nous pensons que les plus grands bénéficiaires de l’acte que vient de poser le chef de l’État, c’est nous la jeunesse .Nous ne pouvons pas construire un État fort sans la paix et la réconciliation. Aussi certains de nos camarades étaient en détention .Il est donc temps que chaque Ivoirien ait une démarche conciliante. J’espère que les uns et les autres en tireront profit car, il ne s’agit pas de mettre des personnes en liberté pour revivre par la suite des situations beaucoup plus dramatiques. Il faudrait que chacun à son niveau fasse preuve de responsabilité pour une sortie de crise définitive en Côte d’Ivoire. »

De Seydou Traoré

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4 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: La libération de Mme Gbagbo et des autres détenus «est un acte de grandeur », selon le SG de la FESCI”

  1. Seul le syndrome de Stockholm permet à une victime d’avoir des sentiments de reconnaissance pour son ravisseur. Ouattara n’a pas posé un acte de « grandeur », il a juste posé un acte d’intelligence tactique dénué de tout sentiment, à la « juste interprétation des circonstances du moment », donc POLITIQUE. Est-il encore utile d’égrener le chapelet de ces circonstances ? Nous voici donc rendus à l’expression émotionnelle de sentiments ambigus dont le plus patent est ce fameux syndrome de Stockholm dont est atteint le SG de la Fesci.

    Dire merci à Ouattara, c’est acter sa victoire aux élections de 2010 ; c’est légitimer sa création hors cadre légal des FRCI, cache-sexe de rebelles sanguinaires réputés infréquentables ; c’est accepter la descente de ces derniers sur le sud hors quelconque mandat délivré par l’ONU ; c’est trouver légitimes les massacres perpétrés à Duékoué, Sassandra, Yopougon,… les pillages et destruction à Abidjan. Surtout, c’est refuser de l’interroger sur une pratique justicière unidirectionnelle et le pourquoi du maintien 7 longues années en prison de centaines de personnes souvent sans jugement. Il a amnistié et décrispé le pays, ce qui le libère d’abord lui-même de prime abord, et ensuite rend illégitime toute poursuite à l’encontre de ses bras séculiers, coupables de graves crime dont celui de constitution en bandes armées ayant sévi contre un pays sans y avoir été invités, meurtres multiples, etc.

    Agé de moins de 25 ans, Fulgence Assi mesure mal ce qu’il en coûte pour un homme ou une femme d’âge mûr de se voir voler sept ans de sa vie. Il a donc le droit d’étaler ses sentiments personnels, et c’est un minimum garanti en démocratie. Autant les systèmes politiques occidentaux affichent leur refus de discuter avec des terroristes, autant Assi devra comprendre que pour nombre d’Ivoiriens, il n’est pas envisageable de remercier les terroristes qui réalisent finalement qu’ils sont contraints de libérer leurs otages.

  2. @Coigny

    Le Pr ADO a prit toutes ces décisions utiles et salvatrices pour sauver la Côte d’Ivoire d’une imposture qui commençait à se mettre en place suite au refus de Mr Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de 2010. Le Pr ADO a créé les FRCI en toute légailté et en toute légitimité car il était question suite différents accords politiques signés par tous les protagonistes, d’unifier les deux armées (FN et FDS) en une seule armée republicaine. Ce que l’histoire retient et retiendra est que Mr Ouattara a gagné les élections présidentielles de 2010 n’en déplaisent à ses détracteurs, nos enfants et arrières petits sauront que Mr Ouattara fut l’un des présidents en C.I, le monde entier jusqu’à la fin des temps saura que Mr Ouattara a été l’un des présidents, légal et légitime, de la Côte d’Ivoire mais l’histoire retiendra aussi que Gbagbo et ses collabo avaient refusé de céder le pouvoir suite à leur défaite à la présidentielle de 2010.
    Qu’on le veuille ou pas, le Pr ADO prend des décisions qui impactent sur le quotidien de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire de puis 2010. C’est ça la réalité, tout le reste n’est que du FOLKLORE.

  3. @Kolmogorov,
    Un gosse de ma classe en primaire a refusé d’admettre que la Terre est ronde : « si elle était ronde, pourquoi on ne tombe pas quand on se penche ; et ceux de l’autre côté de la terre, comment ils font pour rester debout ; etc ». Je me demande bien ce qu’il est devenu, depuis. Peut-être apparaît-il sur le net aujourd’hui sous le pseudo de @Kolmogorov ? L’usage d’arguments d’autorité ne donne pas forcément raison à ceux qui l’utilisent. Ils y ceux qui observent de façon dépassionnée, avec le recul que requiert le raisonnement intellectuel, et il y a ceux pour qui le lapin sorti du chapeau relève de la plus haute pratique de magie vaudou.

    A l’analyse des circonstances de vote, de compilation des résultats, du refus du recomptage pour ne citer que ces éléments, la victoire de Ouattara reste encore à prouver, même si sa victoire militaire est actée avec les soutiens multiformes dont il a bénéficié. Alors oui, tu as raison, l’Histoire le citera comme chef d’Etat de ce pays à partir du 11 Avril 2011 (ou du 6 mai 2011, ou encore par courrier recommandé en décembre 2010, ce qui fait beaucoup soit dit en passant). Ceci est une question soulevée entre autres, qui interroge sur la validité d’une création de force armée depuis la république du Golf Hôtel, suivie de nombreuses questions trop compliquées à répondre pour @Kolmogorov, mais bon, on s’est compris ; c’est FRAR comme dit l’Ivoirien Ancien.

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