Côte-d’Ivoire: Hermann Aboa met en garde les pro-Gbagbo adeptes de « l’idéologie identitaire » prônée par Lida Kouassi

Chers amis, faisons attention !!!

Encore une fois, je ne dis pas que les faits que décrit le premier responsable de la défense du régime Gbagbo ne sont pas réels. Et je le répète ici : le rdr est un parti tribal, qui joue même sur le communautarisme et le religieux pour se faire une assise. La politique de rattrapage ethnique initiée et assumée par le régime Ouattara est un exemple parmi tant d’autres. Et le fait de présenter à des postes électifs des candidats essentiellement du Nord est un choix même maladroit de ce parti sectaire. ‘

Mais lorsqu’une ponte du régime Gbagbo, lieutenant idéologique donc de l’homme, tient de tels propos, sur la base de faits même réels, il y a de quoi à s’inquiéter de la « nouvelle » ligne idéologique. Et quand on observe beaucoup de militants ou sympathisants de ce parti essentiel trouver ce discours du ministre Lida salutaire, on est en droit de se demander si le choix idéologique d’une déclinaison nationaliste n’a-t-il pas été déjà fait.

Si les Français avaient tous épousé les idées fondées sur des faits bien réels du Front National, la France serait méconnaissable aujourd’hui. C’est justement ces genres de pratiques qu’il faille continuer de dénoncer au rdr. Et légiférer de façon intelligente sur la représentation dans l’hémicycle en l’habillant par un discours rassembleur.

Et je le répète, Laurent Gbagbo n’aurait jamais abordé cette situation ainsi. Dire aujourd’hui qu’un discours de Laurent Gbagbo est vieux vu le contexte et les données du moment parce que cela ne nous arrange pas est maladroit et dénote d’une certaine inconstance idéologique.

Une idéologie est un ensemble de convictions qui solidairement se ressemblent. On ne juxtapose pas une idéologie aux vents du moment. Pour dire simple, une idéologie n’est pas à géométrie variable encore moins temporelle. Quand on ne sent plus l’idéologie de départ, on fait sa mue pour en épouser une autre. Laurent Gbagbo qu’on connait n’aurait jamais présenté la situation comme l’a fait le Ministre Lida (bis repetita).

À ceux qui voient là un acharnement contre l’aîné pendant que le rdr est chantre du repli tribal et religieux, laissez-moi répondre que je ne suis pas rdr et je ne partage pas leurs convictions et idéologies dont j’ai d’ailleurs du mal à conceptualiser. Personne n’en veut au ministre Lida. On souhaite seulement qu’il fasse attention à la façon d’aborder les sujets. Sans le connaitre véritablement, je l’avais personnellement défendu lorsque nombreux camarades l’accusaient d’avoir « trahi » en « livrant » le ministre Boga Doudou. Suite à une de mes contributions parue en 2003 dans un quotidien, les langues de venin s’étaient quelque peu estompées. Et le ministre m’avait reçu pour m’en remercier. Je n’ai pas changé. Et comme lui, je continue d’assumer mes propos.

Allons à l’essentiel.

Les Ivoiriens attendent les propositions de chaque parti pour la réforme de la CEI et sur bien de sujets essentiels avant 2020.

Sortons-les de nos tiroirs. Et si on n’y avait pas pensé, mettons-nous au travail. Bon week-end.

Hermann Aboa
Ivoirien en exil quelque part dans le monde

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5 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Hermann Aboa met en garde les pro-Gbagbo adeptes de « l’idéologie identitaire » prônée par Lida Kouassi”

  1. Mon cher Hermann ABOA.

    Il est vrai qu’il s’agit ici de l’actualité du moment et chacun voudra se faire plaisir en tirant sur LIDA KOUASSI, mais pour moi, c’est avant tout des actions posées par des arrivistes, qui n’ont jamais eu a mouiller le maillot sur le terrain pour convaincre qui que ce soit et qui ne savent pas en quoi consiste les mécanismes de conversion d’électeur, dans une société si peu métissée, si traditionnelle comme peut l’être la nôtre.

    Il dit : « Encore une fois, je ne dis pas que les faits que décrit le premier responsable de la défense du régime Gbagbo ne sont pas réels. »

    Il reconnaît donc qu’il existe une situation locale régionale dans les régions du sud qui est incohérente, notamment l´élections de ressortissants du nord dans des localités majoritairement occupées par des populations sudistes.

    Il dit : « Mais lorsqu’une ponte du régime Gbagbo, lieutenant idéologique donc de l’homme, tient de tels propos, sur la base de faits même réels, il y a de quoi à s’inquiéter de la “nouvelle” ligne idéologique. »

    Non il ne s’agit pas d’une « nouvelle ligne » idéologique, mais de la réaffirmation d’une réalité qu’il faut corriger. De plus, cette approche politique ne saurait être la seule valable, car les idéaux prônés par le FPI vont bien au delà de l’organisation locale des bastions du FPI.

    Il dit : « Et quand on observe beaucoup de militants ou sympathisants de ce parti essentiel trouver ce discours du ministre Lida salutaire, on est en droit de se demander si le choix idéologique d’une déclinaison nationaliste n’a-t-il pas été déjà fait. »

    Et non, ce discours n’est pas « salutaire », mais retrace une réalité qui sera corrigée, même si LIDA ne s’y investit pas. LIDA dit ici haut et fort ce que de nombreux ivoiriens pensent dans leurs maisons, quand ils sont confrontés au fait que le parlementaire qui les représente a la assemblé nationale ne savoure aucun plébiscite local.

    Il dit : « Si les Français avaient tous épousé les idées fondées sur des faits bien réels du Front National, la France serait méconnaissable aujourd’hui. »

    Faites bien attention à vos propos. Le FRONT NATIONAL, qu’on l’aime ou pas, est le part politique français qui a la plus nette progression dans ce pays. Il a su fidélisé des électeurs à travers la promotion de perceptions très largement partagée par la France notamment rurale (dernière en date, l’équipe nationale française de football. Sa composition très black fut critiquée, le Front national fut réprimandé, mais pourtant de nombreux français jugent que la position du front est plus que légitime. Attention donc aux nuances). On pourrait diaboliser le parti, pourrait croire qu’il fait de la démagogie, toujours est-il qu’il se repose sur des perceptions simples, basiques, qui provoquent l’indignation et l’adoubement de cette faction politique qui réussi depuis dix ans à passer pour le second tour de façon systématique.

    Attention donc a vos propos. Le fait actuel est que les français de plus en plus partagent les idéaux du Front national, sans pourtant accepter d’être traités ouvertement comme tels, dignité et honte obligent. Mais tôt ou tard, les français finiront pas assumer ce qu’ils sont, même si cela ne se fait pas au sein du front national !!!!

    Il dit : « Et je le répète, Laurent Gbagbo n’aurait jamais abordé cette situation ainsi. Dire aujourd’hui qu’un discours de Laurent Gbagbo est vieux vu le contexte et les données du moment parce que cela ne nous arrange pas est maladroit et dénote d’une certaine inconstance idéologique. «

    GBAGBO LAURENT a tenu un discours national et rassembleur, parce qu’il jouait ce rôle la dans le parti. Mais les chevilles ouvrières du parti, ces fédéraux déployés sur le terrain et qui ont fait la force du parti, ce sont elles qui sont confrontés aux réalités locales et qui sont missionnées pour rabattre les populations vers le FPI.

    Dans ce cadre, des facteurs classiques sont utilisés pour atteindre l’objectif de rassemblement local et de conversion politique :
    • la famille
    • la tribu
    • la religion
    • le lien professionnel
    • le lien social
    • avant d’arriver sur une base plus intellectuelle selon laquelle c’est le programme de gouvernement qui est à l’honneur.

    C’est toujours dans cet ordre que les choses se font, quand il s’agit de mobiliser et de récupérer les intentions de votes de façon locale, quelque soit le parti politique.

    Nous n’inventons pas la politique et c’est ce qui se fait ici, mais aussi ailleurs.

    Il dit : « Une idéologie est un ensemble de convictions qui solidairement se ressemblent. On ne juxtapose pas une idéologie aux vents du moment. Pour dire simple, une idéologie n’est pas à géométrie variable encore moins temporelle. Quand on ne sent plus l’idéologie de départ, on fait sa mue pour en épouser une autre. Laurent Gbagbo qu’on connait n’aurait jamais présenté la situation comme l’a fait le Ministre Lida (bis repetita). :

    Non mon cher ami, l’idéologie est ce à quoi vous voulez réduire le discours politique d’une personnalité. Par contre les moyens utilisés pour y arriver, vous ne les connaissez point, vu que vous agissez comme un simple pro GBAGBO qui s’oriente uniquement sur les effets d’une action politique à terme, sans tenir compte du chemin pris pour y arriver.

    GBAGBO LAURENT sait parfaitement ce que le lien tribal peut avoir comme importance dans le mécanisme de choix politique. S’il s’est rapprocher des chefs traditionnels et s’il a sillonné toutes le contrées de ce pays, c’est pour leur parler, pour les convaincre, parce qu’il savait que ces gens avaient une influence naturelle sur leur clan, leur tribu. C’est seulement quand il a reçu l’aval tacite de ces personnalités qu’il a jugé utile de parler directement à tous les ivoiriens et de prendre une posture plus nationaliste et nationale, laissant le soin à d’autres de faire le boulot de fond. C’est pourquoi les cadres de tout parti politique ivoirien entretiennent des relations étroites avec leurs localités d’origine pour y conserver et entretenir une assise politique permanente.

    Sinon, jamais GBAGBO LAURENT ne pourrait cracher sur l’importance de la base tribale qui conditionne le choix politique d’un individu.

    Il dit : « Personne n’en veut au ministre Lida. On souhaite seulement qu’il fasse attention à la façon d’aborder les sujets. Sans le connaitre véritablement, je l’avais personnellement défendu lorsque nombreux camarades l’accusaient d’avoir “trahi” en “livrant” le ministre Boga Doudou. Suite à une de mes contributions parue en 2003 dans un quotidien, les langues de venin s’étaient quelque peu estompées. Et le ministre m’avait reçu pour m’en remercier. Je n’ai pas changé. Et comme lui, je continue d’assumer mes propos. »

    La parfaite connerie qui relève le volet subjectif de cette réaction. Quand on est contre une approche politique donnée, on ne prend pas de précaution pour s’excuser auprès de la personne que l’on fustige. On n’est pas d’accord point barre. Pourquoi donc essayer de faire croire que l’on aurait des atomes crochus avec LIDA en tant que personne ou que l’on aurait participé à le défendre dans une autre affaire pour laquelle on veut s’attribuer maladroitement les lauriers ?? LIDA en avait-il besoin quand on sait que celui qui a tué BOGA fut pris et tué avec une mallette et des billets de dix milles dans la poche !! LIDA a t-il besoin de s’en vouloir quand on sait que son adversaire n’étai que la propagande RDR qui voulait se dédouaner d’avoir fait assassiné plus de 300 personne en moins de 6 heures dans la ville d’Abidjan ??

    Non, si vous voulez que l’on vous respecte, quand vous formulez une critique, assumez la et ne cherchez pas a vous disculper en essayant de relever une quelconque proximité avec celui que vous critiquez !!

    Il dit : « Allons à l’essentiel. Les Ivoiriens attendent les propositions de chaque parti pour la réforme de la CEI et sur bien de sujets essentiels avant 2020. »

    Et non, pour certaines personnes ce sera là l’essentiel, mais réformer la CEI peut se faire en deux ou trois décrets et en deux ou trois jours. Cela ne dépend que de la volonté de OUATTARA. Par contre ceci n’est pas un gage pour réussir à remplir les urnes avec les bulletins des ivoiriens. Pour y arriver, il faudra de nouveau rappeler les troupes, redynamiser les approches locales et régionales, rassembler et réorganiser les électeurs, les remettre en confiance.

    Et pour ceux qui savent que ce travail doit être fait, ce sera l’essentiel. Je ne vois pas Hermann ABOA descendre dans la rue, dans les villages, dans les champs et dans les cours communes pour parler avec les populations, pour faire passer le message.

    Ce que je vois, c’est plutôt un pro GBAGBO qui pense que tout le soutien derrière GBAGBO LAURENT ne dépend que de son aura et de son discours, quand le travail de fond s’est pourtant fait dans les contrés par des gens qui ont parlé à leurs frère, à leurs sœurs, à leurs mères et pères, à leur chefs traditionnels, à leurs rois, à leurs voisins du village etc. etc.…

    On ne saurait faire de la politique dans ce pays sans tenir compte des toutes ces données qui permettent de transporter le message politique, avant même d’oser présenter une quelconque programme de gouvernement pour lequel il faudra avoir un certain niveau de compréhension et d’analyse pour croire pouvoir le comprendre et y adhérer.

    Dabakala !!

  2. Lida Kouassi ne prône pas une idéologie identitaire. Pas du tout.

    Lida kouassi ne fait dire publiquement un fait visible que beaucoup de nos politiciens refusent de le dévoiler.

    Feu- Houphouet Boigny avait respecté « cette logique » dans toutes nos régions(hormis les maires d’Abidjan et Bouaké) et nous avons vécu en paix.

  3. CET EXTRAIT D’UN ANCIEN DISCOURS DE LAURENT GBAGBO QUI BLÂME LIDA

    « Moi quand un militant vient me trouver pour dire dans ma région on m’empêche de travailler ou dans telle région on nous empêche de travailler je ne crois pas. Je ne crois pas que sur la terre de Côte d’Ivoire on puisse empêcher un enfant de Côte d’Ivoire de faire un travail politique. Personnellement je ne crois pas beaucoup aux fins tribalistes (…) Celui qui a implanté le FPI à Korhogo s’appel GBAGBLOU LIDA. C’est un Bété. Korhogo c’est un pays Sénoufo. Celui qui a implanté le FPI à Adzopé c’est c’est Djoffou Koffi, c’est un Agni. Adzopé c’est une région Akyé. Le premier responsable de la coordination du FPI à Gagnoa, c’est Yapi. C’est un Abbey. Gagnoa c’est une région Bété. Celui qui a implanté le Parti à Man, c’est SOKOURI. C’est un bété. Man, c’est une région yacouba. Je crois que celui qui a implanté le parti à Divo, c’est TOURE. C’est un Mahouka. Divo, c’est une région Dida. Vous voyez, les exemples abondent. Qui nous montre que pour celui qui veut réellement travailler il n’est pas important d’être dans sa région d’origine avant de faire la travail. Et même ici à bouaké, bouaké est une ville qui est tellement une ville carrefour que c’est exemple de oui tribu ceci, tribu cela, ça trompe. Bouaké a eu un député Bétés, bouaké a e des députés « dioulas » et des députés baoulés. Ce n’est pas un problème. Donc je dis sur ce plan là, mettons balle à terre et demandons nous si nous avons bien fait notre travail. Donc celui qui dit qu’il ne peut pas travailler parcequ’on l’empêche de travailler je ne crois pas. »

    Extrait de discours de Laurent Gbagbo
    Convention du FPI 1992 à bouaké

  4. CESSEZ de prendre comme références, des extraits des dires de nos politiciens qui se sont faits dans des contextes différents…

    Nous n’allons pas finir de citer des exemples si nous voulons citer tous les cas depuis 1960

    la politique est instable comme le vent

  5. Je me rappelle très bien de mon grand père me disait que feu- Houphouet leur avait dit qu’un Bété ne pourra jamais diriger la Cote d’Ivoire dans la paix á cause de leurs structures de société traditionnelle qui ne respecte pas la logique….

    Il y a plein de contre-vérités que nous pourrons citer comme dans la Bible et le Coran qui mettent mal á l’aise l’humain.

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