Côte-d’Ivoire: Hamed Bakayoko a « peur de ma candidature », Téhfour Koné candidat aux municipales à Abobo

Yacouba BAMBA

Le candidat indépendant déclaré aux élections municipales du 13 octobre prochain dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan),Téhfour Koné, a affirmé lundi à Abidjan, que son principal adversaire Hamed Bakayoko, candidat du Rassemblement des Houphouetiste pour la paix et la démocratie (RHDP, coalition au pouvoir) à « beaucoup plus peur de (sa) candidature » qu’on pourrait le croire, dans une vidéo sur facebook.

Celui que les gens pensent être le candidat le plus costaud, ( …) le candidat gouvernemental (Hamed Bakayoko) a beaucoup plus peur de ma candidature », a dit M. Koné, ajoutant que son principal adversaire à tenter de négocier le retrait de sa candidature.

« Plusieurs fois il, ( Hamed Bakayoko) a demandé à me racontrer, je lui ai dit non, allons nous rencontrer aux urnes, donc l’honorable Téhfour candidat à Abobo effraie le candidat gouvernemental ».

Interrogé sur ses atouts, M. Koné a soutenu qu’il est « le seul candidat qui a été élu deputé, qui a exercé la fonction de deputé, qui a voté les lois qui connait la mise en oeuvre des lois et qui va (les) traduire en action pour l’amélioration des conditions de vie des populations ».

Après le retrait du maire sortant Adama Toungara, promu médiateur de la république, Téhfour Koné affrontera plusieurs adversaires dont l’actuelle ministre de la defense, Hamed Bakayoko .

La campagne pour les élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire aura lieu du 28 septembre au 11 octobre.

Ce sont au total 772 candidatures qui ont été retenues pour ce scrutin couplé prévu pour le 13 octobre.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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13 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Hamed Bakayoko a « peur de ma candidature », Téhfour Koné candidat aux municipales à Abobo”

  1. POURQUOI HAMED BAKAYOKO DOIT ETRE MIS EN MISSION À ABOBO ?

    Je ne pretendrais pas qu’il est plus compétent que les autres postulants.

    Non !

    Mais en termes de capacités à mobiliser les ressources optimales pour cette commune sinistrée et dans un délai raisonnable, HAMBAK dispose d’atouts indéniables que tous ses adversaires.

    C’est en vérité un mandat particulier de DELEGATION SPÉCIALE qu’il exercera avec des moyens extra budgétaires.

    Il est capable de les obtenir. Et tous nous avons intérêt à ce que ce Plan Marshall deguisé réussisse. Au plus tôt.

    Les voies normales qui existent aujourd’hui sont inappropriées pour les besoins inadaptées à la profondeur du fossé à combler et insuffisantes face à la panoplie des déficits à resorber.

    Ce n’est donc pas une élection ordinaire à Abobo. C’est une mission spéciale de l’état avec un homme qui réussit de manière extraordinaire à faire face aux questions insolubles de l’armée sans bruits ni tapages médiatiques dérangeants.

    Il s’agira aussi de changer l’image d’Abobo. HAMBAK a le profil de la mission.

  2. POURQUOI NOUS ÉTOUFFER AVEC CETTE PROPAGANDE RDR ??

    « Ce n’est donc pas une élection ordinaire à Abobo. C’est une mission spéciale de l’état avec un homme qui réussit de manière extraordinaire à faire face aux questions insolubles de l’armée sans bruits ni tapages médiatiques dérangeants.

    Il s’agira aussi de changer l’image d’Abobo. HAMBAK a le profil de la mission. »

    Et non mon ami, ce sont les ivoiriens qui votent à la fin !!

    Quand on n’aime pas quelqu’un, tous les milliards volés ici et investis là-bas ne suffiront pas pour écarter le carton rouge en préparation !!

    Mais vu que la CEI est sous contrôle RDR, on a le droit de croire que certains oiseaux rares mettront en relation la victoire de HAMBAK avec son énergie électorale, quand on sait tous quelles vertus la triche et la fraude procurent à ceux qui s’en servent !!

    Tchrrrr…..

    Et au fait, ABOBO, c’est en pleine terres ébrié, c’est un quartier dortoir et c’est une commune avec un très fort taux d’immigration nationale et sous régionale.

    Ce qui veut dire que ce n’est pas forcément un fief électoral du RDR, car ce sont les ivoiriens, de tout bord (si on les laisse voter quoi !!) qui votent !!

    Mais bon…

    Maintenant que la députée d’Abobo en droit et titre est sortie de prison, on voudra se dépêcher de boucler les générales avant qu’elle ne reprenne du poil de la bête !!

    C’est de bonne guerre !!

    Dabakala

  3. MAJORITÉ SILENCIEUSE
    Un mythe court, qui fait d’Abobo une place forte, un sanctuaire, un fief RDR. Vrai en partie. En partie seulement. Comme Bouaké, Abobo a basculé sociologiquement dans le giron nordiste, en grande majorité. Ceci est lié à la très forte immigration originaire de l’hinterland qui a tendance a jouer le trouble-jeu de se confondre aux Ivoiriens du nord, leur sud à eux. Et quand cette population prend fait et cause pour le RDR, cela donne sociologiquement une majorité perceptible sur le terrain lors de manifestation de grande ampleur, ou même de guérilla urbaine.

    Ce qui se passe à Abobo pour ces élections locales est intéressant à plus d’un titre : d’abord parce que l’électorat LMP ne boudera plus nécessairement son droit au vote (consigne de boycott ou pas), et parce que nous risquons de voir une application de la fable de Lafontaine sur les Voleurs Et l’Ane. Vu que le RDR partira divisé, persuadé qu’il n’y a qu’un électorat à eux favorable dans cette commune. Le troisième larron pourrait bien être un certain Djirabou Mandjoba Albéric, natif du village d’Aboboté. Et oui, l’on a eu tendance à oublier dans la case qu’après tout, Abobo est un village Ebrié. Habité de surcroit d’une majorité silencieuse de militants sudistes « rassasiés » jusqu’à saturation du RDR et qui entendent bien le faire savoir. Donc, encouragement à Hambak et Téhfour à continuer leur guéguerre de plus belle.

  4. cette histoire de « laisser voter librement » est trop débile !
    le président de la CEI est pdci.
    quand on a fait 7 ans de grasse matinée, on oublie que le temps n’a pas cessé de bouger. frauder aux élections de nos jours est devient pratiquement impossible. sortez de vos lits ou nattes, allez voir comment se déroule le scrutin aujourd’hui par rapport au temps du christ de mama.
    s’agissant d’abobo, que le meilleur gagne !
    seuls les meilleurs gagnerons le 13 octobre.
    beloo !

  5. @beloo

    Respect cher Mr.

    Parce que vous êtes convaincu que le rdr qui en 2010 avait moins de 30% de l électorat , qui a du recourir à la vision éclairée de Mr Bedie pour gagner la présidentielle est majoritaire actuellement en côte d ivoire après une guerre et le départ du sphinx sans compter d autres travers qu’ on a découvert à la gestion du pouvoir.

    Comment avez vous fait? Ils ont disparu les militants lmp? Mr Bedos n a donc pas en réalité cette influence sur son électorat qui lui a permis grâce à l appel de daoukro de renverser le cours de la présidentielle de 2010?

    Vous faites exprès dans vos raisonnements ou vous voulez forcer le destin?

  6. AFIN QUE LE MYTHE MEURT !

    Afin que nul n’en ignore de la réalité, il eut fallu que vous participiez aux recensements de 2014.
    Mais des recensements anciens il y en a eu avant 2014. En 1998, en 1988, en 1975 pour ne citer que ceux-là.
    Plus loin, les études de l’ORSTOM, de la population et du commerce d’Anyama et d’Abobo, dont celle de Marc VERNIERE en 1969, font foi !

    Le Grand Abobo est MINORITAIREMENT peuplé de populations lagunaires. Abobo n’a jamais été « peuplé d’une majorité silencieuse de militants sudistes », depuis au moins 1965 que des études sérieuses sont faites !

    Mais là n’est pas mon problème. Je n’identifie pas les partis aux ethnies d’origine des populations qui y adhèrent !
    Le Dr Djirabou Mandjoba Albéric, natif du village d’Aboboté, 3ème larron ?

    Cela sous-entendrait-il pas qu’en situation normale, il ne fait pas le poids face à HAMBAK et à KONE dans un « corps à corps » ?
    Il nous revient par voie de presse interposée que l’argument PRINCIPAL D’Alberic serait ceci :
    « Une localité n’est mieux gérer que par les autochtones, natif de celles-ci et qui y vivent effectivement. Nul ne peut faire le bonheur d’un individu a sa place. Ainsi, personne ne peut venir dicter aux Abobolais leurs problèmes et les solutions à y apporter. D’où la nécessité de choisir une personne qui vit tous cela au quotidien, donc à même de trouver des solutions. »
    Si on abonde dans ce sens, le problème d’Abobo restera en l’état. Et pour bien longtemps !

    Abobo constitue ce que Jean-François Tribillon Urbaniste, ancien professeur des Écoles nationales supérieures d’architecture, décrit ainsi « à côté d’une ville légale, objet légal de l’urbanisme le plus classique, s’est développé une ville illégale qui n’est l’objet d’aucun urbanisme ».
    C’est d’ailleurs pourquoi dans ses travaux de mémoire de géographie humaine, Mlle KOUACOU Aya Pascale Rega, sur les solutions à la criminalité d’Abobo part avec des propositions très claires
    Première hypothèse : l’absence de l’aménagement urbain et des conditions de vie difficiles des populations caractérisent les quartiers d’Abobo
    Deuxième hypothèse : l’absence de planification urbaine et les conditions socio- économiques défavorables expliquent le développement de la violence criminelle dans les zones où s’exerce la violence de nature criminelle à Abobo
    Troisième hypothèse : Un financement spécial pour Abobo.

    Ainsi on retombe sur le fameux Plan Marshall que tous appellent de leurs vœux. Et Mlle KOUACOU Aya Pascale Rega,comme d’autres analystes bien avant la guerre, attiraient l’attention de l’Etat sur la situation d’Abobo.

    Car ce qu’on oublie, c’est que le Plan du secrétaire d’État des États-Unis, le général George Marshall, sous l’administration TRUMAN n’est pas l’œuvre des européens pourtant les bénéficiaires !

    Le Plan Marshall, de son nom officiel « Programme de rétablissement européen, est « un programme spécial américain de prêts accordés aux différents États de l’Europe pour aider à la reconstruction des villes et des installations bombardées lors de la Seconde Guerre mondiale. »
    Abobo est dans la position historique de L’Europe de l’ouest après la 2ème Guerre Mondiale. Sans programme spécial, Abobo, Man et Bouaké dans une moindre mesure, ne sortiront pas de leur léthargie.

    HAMBAK comme Solution, n’est que la forme administrative de la mise en œuvre d’un Plan Marshall.

    Je ne suis pas dupe en le disant. On connait les maux, il faut OSER LES SOLUTIONS !

  7. Traduisons ce que dit en substance le Centre d’Information et de Communication Gouvernementale – CICG, pardon, @Wara : en dehors d’Hamed Bakayoko, point de solution pour Abobo. Ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais Hum ! C’est ainsi que naissent le mythe des hommes providentiels, en Russie, au Vénézuela, au Rwanda, au Togo, au Tchad, au Cameroun, en Corée du Nord, au Burundi et j’en passe. Et pourtant, la Louisiane a été reconstruite après le passage de l’ouragan Katrina en l’absence de l’omnipotent Hambak. A se demander comment ils ont réussi cet « exploit ».

  8. @Coigny

    Je n’aurais pas été capable de trouver d’aussi excellents mots pour le dire !

    Bravo !!!

    Tu pourrais toujours ajouter que tu fus de ceux qui l’ont vu grandir cet homme providentiel.

    Et encore compléter autour d un bon vin de palme : « Eheee la vie. Ce petit ..je le connais tres bien.. c’est un petit de rien de tout… »

  9. LES YANKEES ET NOUS !

    « Et pourtant, la Louisiane a été reconstruite après le passage de l’ouragan Katrina en l’absence de l’omnipotent Hambak. A se demander comment ils ont réussi cet “exploit”…. »

    ET LE TSUNAMI DE L’ARMEE EN 2017 ?

    Qui a pacifié le terrain ?
    Qui a ramené le sourire sur toutes les lèvres ?
    Qui a relancé la cohésion dans les rangs ?
    Qui a permis aux investisseurs de ne pas suspendre leurs programmes en raison de l’instabilité des militaires ?
    Qui permet aujourd’hui à nos troupes de pouvoir se positionner à l’international ?
    Qui permet à TOI MEME aujourd’hui d’aller et de venir en toute sérénité dans ce pays ?

    Si celui là dans ce rôle précis n’est pas providentiel donc …c’est pas la peine.

    Et alors ceux qui ont parlé de côté des mauvaises gens, n’avaient pas alors tort.

  10. personnellement, je ne suis pas trop d’accord avec hambak à abobo !
    mais je dois reconnaître que les arguments avancés par le frère @wara sont pertinents.
    abobo à bel et bien besoin d’une personnalité plus ou moins providentielle. je ne doute pas que les autres candidats ont un programme chacun mais @wara est on ne peut plus convainquant !
    beloo !

  11. @Wara,
    Mes salutations au grand frère Wara. C’est avec un air d’amusement que je lis les raisons qui militeraient selon toi pour l’ élection d’ Hamed Bakayoko à la mairie d’Abobo. En fait, toutes les raisons avancees ne sont que de vaines professions de foi. Puisque, aussi relativement jeune qu’est Hamed Bakayoko, l’homme est dans le marigot depuis des lustres. Pour autant, que peut on lui attribuer comme accomplissement qui pourrait corroborer les atouts qui nous vantés? Pas grande chose. Mais dirons nous quand même, malheur donc aux restes des communes de côte d’ivoire qui ne feraient pas un lobbying féroce pour s’ attacher les services du super maire. Ces communes là resteront définitivement dans les méandres du sous développement. Ou, pourquoi ne pas emboîter le pas à Abobo et accepter de se succéder les unes après les autres après chaque quinquennat pour se payer du Bakayoko, pour voir une lueur d’espoir poindre dans les horizon brumeux ? Malheureusement, cette idée a des limites, parceque Dieu n’a pas encore donné la vie éternelle à Mr Bakayoko.
    Pourtant, la réalité est que Bakayoko est présentement l’ élu d’une ville du Nord. Nous n’avons encore rien entendu d’ extraordinaire qui s’y est produit.
    Hamed Bakayoko, étaient au ministère de l’ intérieur ou le phénomène des microbes n’ à pas su être éradiqué, ni même le racket des populations devenir un mauvais souvenir pour les Abidjanais. L’ insécurité, nous n’en parlons même pas. Mais, Abobo sera à coup sûr différent.
    La maestria de Bakayoko, étonnera la côte d’ivoire à Abobo.
    Ce que Toungara n’a pas été capable de faire à Abobo, Bakayoko le fera. Il a l’oreille de dieu lui même. C’est parcequ’il n’ignore pas les problèmes d’Abobo qu’il en parle. Mais pour que Abobo soit bénéficiaire de sa magnanimité, la bourgade doit se vassaliser à Bakayoko. Abobo doit accepter de s’ assujetir à Bakayoko pour que ses problèmes soient réglés par le regent du palais.
    Mais ce n’est pas la première fois que Abobo fait face à ce genre de promesses. Toungara avait lui aussi dit aux Abobolais qu’il détenait la clef du sésame. Cinq ans après, Abobo présente le même visage que le jour de sa prise de pouvoir.
    Comme le dit mon ami plus haut, ne serait il pas judicieux de mettre sur pied un bon plan d’assainissement et de développement financé par les recettes municipales collectées par la mairie ajouté aux subventions octroyées par l’etat, comme cela se fait dans toutes les grandes collectivités locales du monde, que de penser à une solution à courte vue qui place un individu comme l’ alpha et l’ oméga à Abobo. Hamed Bakayoko, à mon avis à les mains déjà pleines pour être à l’ écoute des Abobolais et régler leurs problèmes avec efficacité.

  12. RÉPONSE pour @AGE

    « ne serait-il pas judicieux de mettre sur pied un bon plan d’assainissement et de développement financé par les recettes municipales collectées par la mairie ajouté aux subventions octroyées par l’état, comme cela se fait dans toutes les grandes collectivités locales du monde, que de penser à une solution à courte vue qui place un individu comme l’ alpha et l’ oméga à Abobo »

    UN BON PLAN D’ASSAINISSEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT POUR ABOBO

    Je dénombre déjà :
    1. La voie express Route Anyama-Abobo, baptisée Boulevard Mohamed VI
    2. Des travaux de voiries et d’assainissement du district d’Abidjan, d’une valeur de 70 milliards F CFA sont en cours et dont le lancement a été fait par le président Ouattara qui a déclaré à l’occasion ( fin 2016) :
    « Je prends l’engagement sur les 4 années -de mandat- qui me restent de transformer Abobo », a dit le président Ouattara
    3. Mieux le mercredi 2 Août 2017, Le conseil des ministres a autorisé la mise en œuvre du plan d’urgence de la commune d’Abobo d’un coût de 173, 6 milliards FCFA. Ceci pour améliorer les conditions de vie des populations. Ce plan comprend :
    « le renforcement des infrastructures économiques, la mise aux normes des services et équipements sociaux collectifs, l’amélioration de l’environnement urbain, la promotion de la sécurité de la protection civile et l’appui à l’insertion socioéconomique, donc des travaux importants en matière de construction, de réhabilitation de la voirie, du transport public, de l’électricité, de l’éclairage publique, au niveau des infrastructures d’assainissement, de drainage, de la salubrité au niveau de l’éducation, de la santé avec la construction d’un CHU et 4 hôpitaux généraux, et également des infrastructures en matière de sport et loisirs pour occuper plus sainement la jeunesse de cette commune, des équipements au niveau des marchés, de la protection des biens et des personnes etc. »
    4. J’y ajouterai enfin les travaux de construction de l’autoroute de contournement du Grand Abidjan « Y4 », dont Abobo est un grand point de jonction.

    POURQUOI LUI ?
    Pourquoi donc HAMBAK sur le terrain d’Abobo alors qu’il est perçu comme le grand unificateur du Woroba, du « Gbakrou-sawa » (Bafing, worodougou et Béré)
    1. Par devoir de mémoire et pour la concrétisation des promesses à la population abandonnée d’Abobo. Quand on déloge des personnes sur des emprises d’infrastructures structurantes à Abidjan, on les déversait à Abobo. Sans tenir compte de la capacité d’absorption de la commune elle-même.
    2. Parce qu’il présente le profil idéal recherché pour combler ce déficit de proximité des gouvernants avec les électeurs et ancrer durablement l’enracinement de son parti à Abobo. Question pure de stratégie politique.

    POURQUOI UN PARACHUTAGE ?

    En politique, on ne cessera de le dire ! La conquête DURABLE du pouvoir au plan national passe souvent par la multiplication des conquêtes au plan local ! d’où la nécessité de parachutages.
    En France en 2017, Jean-Luc Mélenchon, ancien sénateur de l’Essonne, député européen élu dans le Sud-Ouest et ex-candidat aux législatives à Hénin-Beaumont (une commune française du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France, soit à 32 kms de Lille) en 2012, se fait élire à Marseille.
    Il dira « Je suis allé à Marseille sur une vision stratégique. J’ai choisi Marseille parmi les grandes villes dans lesquelles je suis arrivé en tête. Cette ville est un petit concentré de la France avec la pauvreté, la concentration de richesse entre les mains de quelques-uns et la destruction des services publics. Ce choix est politique et social »

    LE PARACHUTAGE EST-IL UNE INNOVATION DU RDR ?

    Pour en savoir plus sur le thème « LE PARACHUTAGE POLITIQUE », je te renvoie à l’ouvrage de Michel Hastings qu’il présente dans le Nouvels Obs du 26 Mai 2017 dans un entretien avec Sébastien Billard
    En voici quelques résumés
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    Les « parachutages politiques » prêtent souvent à la polémique, comme l’a encore récemment montré le cas Mélenchon. A quel moment est apparue cette pratique ?
    Ces dernières décennies, nombre de personnalités politiques de premier plan, de droite comme de gauche, se sont implantées localement grâce à un parachutage : François Mitterrand dans la Nièvre, François Hollande en Corrèze, Alain Juppé à Bordeaux, Martine Aubry à Lille, ou encore Marine Le Pen dans le Nord et Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse… Pour autant, les parachutages politiques ne sont en rien une spécificité de la Ve République. On pourrait même dire qu’ils ont toujours existé !
    A la fin du XIXe siècle, sous la IIIe République, ils étaient monnaie courante, bien plus nombreux encore qu’aujourd’hui. De grands républicains, comme Léon Gambetta, Auguste Blanqui ou Georges Clémenceau, y ont eu recours pour briguer un mandat de parlementaire. On trouve également trace de parachutages politiques plus loin encore, sous la Seconde République (1848-1852). A cette époque, les candidats avaient même la possibilité de se présenter dans plusieurs territoires en même temps…
    Comment ces parachutages étaient-ils perçus à l’époque ?
    Très mal. Beaucoup plus mal encore qu’aujourd’hui. Dès le départ, ces pratiques ont été très critiquées et les polémiques étaient bien plus virulentes qu’elles ne le sont aujourd’hui. Les parachutages passaient très mal surtout dans les zones rurales où l’ancrage de notables locaux était très fort. Mais pas seulement… Quand le socialiste Jules Guesde arrive à Roubaix en 1891 pour des élections législatives, par exemple, il est très mal accueilli, y compris par le mouvement ouvrier, dont il est pourtant un ardent défenseur. On lui reproche de venir de Paris et de n’avoir jamais habité dans le Nord. Résultat : il est battu. Ce n’est que deux ans plus tard, en 1893, qu’il parvient à l’emporter et devient un parachuté heureux.
    Ce qui est intéressant, si l’on compare les époques, c’est que ces parachutages ne choquent plus tout à fait pour les mêmes raisons.
    Qu’est-ce qui a changé ?
    Hier, on se méfiait du « parachuté » parce qu’il était « l’étranger ». La mobilité des Français, à la fin XIXe siècle, était assez réduite, l’horizon bien plus limité qu’aujourd’hui. Tout ce qui n’était pas « du cru », tout ce qui était extérieur au village ou à la circonscription, tout ce qui venait d’ailleurs en clair, prêtait à la suspicion. On moquait ces politiques qui n’avaient aucune « racine » et qui venaient jusque « chez nous » pour voler « nos » voix. Le candidat en question était perçu comme une menace. Il ne pouvait prétendre incarner « notre » territoire et « nos » valeurs.
    Aujourd’hui, les mobilités sont bien plus fortes, la méfiance bien moindre à l’égard d’un candidat qui vient du village ou de la région d’à côté. Ce que l’on reproche désormais aux parachutés, c’est d’être « hors-sol ». Pas d’un point de vue géographique, mais d’un point de vue social. Dans un contexte de défiance envers les politiques et les élites, les parachutages sont vus comme un symbole de plus de leur prétendue déconnexion, les candidats pouvant passer d’un territoire à l’autre au gré des soubresauts politiques, guidés par leur seule ambition personnelle et le besoin de se « recaser » quelque part. Comme si la politique n’était au fond qu’un jeu. Les électeurs se sentent méprisés et instrumentalisés, et voient dans cette pratique le reflet d’une fracture qui serait grandissante entre eux et leurs élus « qui ne vivent pas dans le même monde ».
    Parité femmes – hommes aux législatives : les partis encore loin du compte
    Ces critiques sont-elles justifiées ?
    Je ne le crois pas. Et ce pour une raison simple : non seulement le parachutage politique est légal, mais il est même légitime ! On a tendance à l’oublier, mais les députés ne sont pas des élus locaux, ce sont des élus de la nation. C’est notamment pour cette raison qu’un candidat peut se présenter n’importe où aux législatives, et que rien ne l’oblige à vivre dans la circonscription où il concourt. Certes ces hommes et ces femmes sont candidats sur un territoire donné, et choisis par les électeurs d’une circonscription précise. Mais une fois élu, ils ne sont pas censés être le député d’une circonscription en particulier, sinon les représentants de toute la nation, sans distinction.
    Alors oui, dans la pratique, ils se font généralement les défenseurs du territoire qui les a élus, en s’efforçant de faire avancer les dossiers locaux. Ce qui augmente d’autant leurs chances d’être réélus. Les électeurs, quant à eux, attendent de leur député qu’il incarne la communauté, qu’il en soit une sorte d’émanation, et espèrent recevoir des rétributions. Mais telle n’est pourtant pas le sens de la fonction de député selon la Constitution, qui reprend la doctrine érigée lors de la Révolution française, faisant de l’Assemblée l’expression de la volonté générale et non celle d’intérêts particuliers.
    Enfin, la condamnation du parachutage politique est à mes yeux problématique pour une seconde raison : au nom de quels critères devrait-on juger un candidat légitime et un autre pas ? Quels sont les critères à remplir pour « être du cru » ? Quels indicateurs d' »autochtonie » devrions-nous retenir ? Si on posait la question aux Français, chaque électeur aurait sans doute une réponse et donc une définition différente de ce qu’est un candidat « acceptable ». Sans compter, évidemment, que l’on peut être un bon député tout en ayant été parachuté.
    Propos recueillis par Sébastien Billard –
    Sébastien Billard
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  13. POUR LES AUTRES

    La meilleure réponse dans ce débat est :

    « Angnê Djoto bôrôla, Kassô !»

    El hadj Seydou KONE

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