Côte d’Ivoire: Les patrons de presse annoncent « une journée presse morte » pour protester contre Edipresse (distributeur)

Edwige FIENDE

Le groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), le patronat du secteur, a annoncé jeudi « une journée presse morte le 25 octobre » pour protester contre « une subvention de 706 millions Fcfa du Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) à la société d’Etat Edipresse », principal distributeur de journaux, dans une note.

« Le FSDP, sur instruction ferme du ministre de la Communication, a octroyé une subvention d’un montant global de 706 000 000 FCFA à Edipresse », selon le Gepci qui dénonce une « violation flagrante des règles de fonctionnement du fonds de soutien dont l’aide est exclusivement dévolue à la presse privée ».

Les patrons de presse ont décidé « d’attaquer par voie judiciaire cette décision illégale », car « Edipresse n’est éligible à aucun fonds du FSDP ».

Ils ont « déclaré la date du 25 octobre, journée presse morte pour protester contre ces décisions qui tendent à tuer la presse ivoirienne ».

Mi-septembre, le Gepci avait annoncé « une journée presse morte » pour protester contre « la réorientation » de l’aide annuelle à l’impression des journaux octroyée par le gouvernement, avant de suspendre son mot d’ordre suite à des « négociations » avec le ministère de la Communication.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « Côte d’Ivoire: Les patrons de presse annoncent « une journée presse morte » pour protester contre Edipresse (distributeur) »

  1. Ces patrons de presse sont vraiment comiques : vous plaidez pour une presse libre et on vous indique la voie, notamment par le minimum salarial à verser aux journalistes pour éviter de les clochardiser et leur permettre d’accomplir leur métier dans la dignité, vous contournez ; comme vous laissez des millions d’ardoise aux imprimeries propriétaires de rotatives, l’Etat octroie directement de quoi vous faire imprimer vos feuilles de choux à ces derniers, là encore vous êtes fâchés ; on octroie de l’argent au distributeur de vos journaux pour lui amortir vos méventes et permettre que l’instituteur de Kountikêsso puisse vous lire, c’est encore palabre. En fait, ils veulent que l’Etat leur remette les subventions directement dans leur gosier, afin qu’ils continuent à faire la nouba en ville et à l’étranger, et rouler tout le monde. La presse écrite est dans une situation délicate partout dans le monde monde, mais chez nous, des flibustiers ont investi le secteur et accéléré sa mort.

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