Côte d’Ivoire: Des agents de Fraternité matin dénoncent une « irrégularité dans la procédure » de leur licenciement

Edwige FIENDE

Des agents du journal d’Etat Fraternité Matin, licenciés pour « motif économique », ont observé lundi un sit-in pour dénoncer une « irrégularité dans la procédure » de mise en œuvre du volet social du plan de redressement du quotidien.

Bandeaux rouge sur la tête, plus de 50 agents, réunis dans la cour du siège de Fraternité Matin, à Adjamé (Nord Abidjan), ont dénoncé le « non-respect des critères » de licenciement.

« Ce n’est parce que (les agents) refusent » le plan social, mais « ils dénoncent une irrégularité dans la procédure », a affirmé Marcelline Gneproust, une journaliste qui avait remporté en 2012, le prix Ebony, récompensant le meilleur journaliste de Côte d’Ivoire.

Mardi, Fraternité Matin a annoncé le licenciement pour « motif économique » de 123 agents dont 11 journalistes. Ces salariés s’ajoutent à « 32 départs volontaires », soit 155 départs au total représentant près de la moitié de ses effectifs.

Les journalistes sélectionnés, « ne répondent à aucun des trois critères » établis à savoir, « les emplois à faible valeur ajoutée, les employés peu qualifiés, et les personnes en situation particulière notamment les grands malades », a soutenu Mme Gneproust.

« C’est une chasse aux sorcières, un règlement de compte », a-t-elle lancé, souhaitant des « départs dans la dignité », avec l’aide des autorités.

En novembre 2017, le gouvernement avait adopté un “plan de redressement” de Fraternité Matin comportant un volet social d’un coût de 1,4 milliard FCFA.

Le Journal d’Etat, confronté depuis plus d’une dizaine d’années à des difficultés financières a enregistré « des pertes cumulées de 2,3 milliards FCFA sur la période 2012-2017, portant ainsi les déficits cumulés de l’entreprise à 10 milliards FCFA à fin 2016 ».

Jeudi, le porte-parole du gouvernement Sidi Touré avait indiqué que ces licenciements, répondent à « des critères objectifs », expliquant que le gouvernement est « obligé de passer par là » pour la viabilité de l’entreprise, après un Conseil des ministres.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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