Blocage de la réforme de la CEI en Côte-d’Ivoire: Zadi Djédjé « On ne construit pas la démocratie avec des préalables »

Réunie le vendredi 22 février à l’Hôtel communal de Cocody, l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie (AID) s’est prononcée sur la situation sociopolitique ivoirienne. Initialement composée de huit partis politiques, l’AID que sont l’AIDDP, le FP-U, le CJDCI, le MJBS, le BCIUP, la CIDP, la CMJAT, le MIDP, a grandi en nombre avec l’adhésion à cette plateforme de quatre autres partis politiques le mercredi 20 février dernier notamment, le RDCI, le PSD, l’USDCI et le MIPCI. C’est donc l’ensemble de ces douze (12) partis politiques qui ont bien voulu prendre la communauté nationale et internationale à témoin sur le danger que court le pays à travers l’attitude de certains partis politiques ivoiriens relative à la question de la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Le conférencier Zady Djédjé s’interroge si en Côte d’Ivoire, on veut la paix ou c’est une autre crise qu’on prépare, faisant ainsi référence à l’attitude de certaines formations politiques qui posent des préalables avant de déposer leurs propositions sur la table du ministère de l’Intérieur. Et Zady Djédjé d’inviter la classe politique à une prise de conscience sur la nécessité de préparer l’élection présidentielle de 2020 dans un environnement apaisé. « Nous avons souhaité la réforme de la CEI depuis longtemps et maintenant que le gouvernement nous en donne l’occasion, c’est en ce moment que nous tergiversons avec des préalables. Le conférencier a rappelé à juste titre la rencontre entre le gouvernement et les partis d’oppositions sous l’égide du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly qui demandait aux formations politiques de déposer leurs propositions sur la réforme de la CEI. Et de relever que c’est à ce titre que la plateforme à laquelle son parti appartient a déposé ses propositions le 11 février dernier avant que les quatre autres partis nouvellement admis au sein de l’Alliance des Ivoiriens pour la Démocratie ne déposent leurs propositions le mercredi 20 février dernier.

Zady Djédjé a rappelé succinctement le contenu de leurs propositions. Il s’agit pour la plateforme de voir à la tête de la CEI un président issu de la société civile. Et que les représentants des partis politiques ne doivent pas avoir un droit de vote pour l’élection du président de la CEI. En sus, l’AID souhaite qu’il ait au sein de cette CEI, des superviseurs étrangers à l’effet de jouer un rôle de policier. Ce qui, selon le conférencier éviterait des crises internes à la CEI. Ces superviseurs étrangers seront composés des représentants de l’UA, de la CEDEAO, de l’ONU et bien d’autres issus des Institutions internationales pour une organisation d’élections crédible. Par ailleurs Zady Djédjé a invité les partis politiques à solder leurs conflits avec les gouvernants actuels pour éviter le chaos en Côte d’Ivoire. Et d’ajouter qu’en refusant de déposer les propositions sur la réforme de la CDEI, on s’auto-exclut du processus de réforme de la CEI. « On ne peut pas construire la démocratie avec des préalables, mais avec des propositions. Evitons de tomber dans le piège de 2010 avec une CEI qui a crée d’énormes problèmes à la Côte d’ivoire avec plus de 3000 morts. Zady Djédjé a promis de faire le tour des Institutions pour les interpeller sur le danger que court la Côte d’Ivoire.

ZS, correspondance particulière

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