Me Affoussy Bamba (porte-parole) : « Pourquoi les rebelles (ex) sont toujours aux corridors »

Depuis le 27 août, l’opération d’encasernement et de démobilisation des éléments des Forces nouvelles a pris fin. Mais d’ex-soldats restent encore visibles aux barrages, faute de prise en charge.

Faut-il encore douter de la volonté des Forces nouvelles (FN) de créer les conditions de la présidentielle à la date du 31 octobre ? En tout cas, les actes, concrets, posés par Guillaume Soro et ses hommes, laissent très peu de marge au scepticisme. Là où certains attendaient qu’ils prouvent leur bonne foi , quant à une sortie de crise rapide, ils ont passé le test. Haut les mains. Ainsi, l’opération d’encasernement et de démobilisation des soldats FN a-t-elle été achevée le 27 août dernier à Bouaké par le Groupement d’instruction 3. A partir de cet instant, le soldat était soit encaserné parce que devant rejoindre la nouvelle armée, ou il était réinséré rompant de ce fait les amarres avec les activités militaires. Plus donc d’éléments FN aux barrages. Mais sur le terrain, la réalité est différente. D’ex-rebelles sont aux corridors et des usagers se plaignent même d’être victimes de racket. Ce qui fait dire à certains que l’opération qui s’est achevée le 27 août à la capitale de la Paix, était de la poudre aux yeux. Faux, selon Me Affoussy Bamba, la porte-parole des Forces nouvelles. Qui, tout en regrettant que la population puisse être victime de ce genre d’agissement, soutient qu’il ne faut pas vouer ces éléments aux gémonies. « L’unicité des caisses est liée à l’encasernement mais aussi à la démobilisation. Les démobilisés, après l’opération, doivent regagner la vie civile. Mais puisqu’ils ne sont pas réinsérés, ils remettent les tenues et reviennent aux barrages », explique-t-elle. A l’en croire, les ex-combattants attendent leur prise en charge. Mais en attendant… il faut bien qu’ils vivent. Et, poursuit la porte-parole, le recours qui s’offre à eux est de retourner sur la route. Puisque les deux zones étant maintenant réunifiées, il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de respecter la promesse qui leur a été faite. « Pour accélérer les choses, le ministère de l’Economie a demandé un règlement par échelonnement des primes de 500 000 francs. Ce sera un paiement à tempérament », a ajouté Affoussy Bamba. Qui a soutenu que les FN sont conscientes qu’il urge de prendre effectivement en charge les démobilisés pour stopper leur présence aux corridors. Postes qui doivent, en principe, être occupés par le Centre de commandement intégré (Cci). Mais pour le redéploiement de celui-ci, la machine est quelque peu lourde.

Bamba K. Inza
Nord-Sud

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