Trafic d’armes – Un ivoirien arreté aux USA avec un arsenal illégal de $ 4 millions

Par Shaun Waterman –

Les agents fédéraux Américains ont réussi à déjouer un complot visant à l’exportation en Côte d’Ivoire; d’armes légères d’une valeur de 3,8 millions $ dollars US (2 milliards Fcfa), y compris des milliers d’armes de poing et des dizaines de milliers de grenades lacrymogènes; en violation d’un embargo sur les armes.

Des agents infiltrés de l’US Immigration and Customs Enforcement (ICE) ont arrêté un homme nommé Yao N’guessan, 55 ans de nationalité ivoirienne à New York, la semaine dernière. M. Yao a été transféré en Californie du Nord pour y être entendu puis jugé. Selon une déclaration lue lundi dernier par l’Immigration.

Selon des documents judiciaires, M. Yao faisait partie d’un complot qui a été découvert l’an dernier, et qui visait à acheter 4.000 pistolets Glock, 200.000 cartouches de 9 mm et 50.000 grenades lacrymogènes. Cet arsenal devait etre exporté illégalement vers la Côte d’Ivoire.

L’homme a été arrêté, après l’inspection d’un lot de marchandises dans un entrepôt à New Jersey, le mois dernier. Des agents infiltrés ont procédé à son arrestation après des paiements totalisant 3,8 millions de dollars US faits d’un compte spécial logé dans une banque américaine à San Jose en Californie.

Selon les procureurs, M. Yao avait tenté de masquer la transaction par des fausses factures, dans le but de cacher la véritable nature de l’envoi, en montrant des bons de panneaux solaires ou des pompes à eau et de l’équipement pour développement.

S’il est reconnu coupable, M. Yao N’guessan risque jusqu’à 10 ans de prison ferme.

Un habitant de Virginie, Michael B. Shor, avait été mis en relation avec le même trafic et arrêté un peu plus tôt cette année. Libéré sous caution, il coopère avec les autorités fédérales.

La Côte-d’Ivoire pays en conflit, selon une résolution de l’ONU est depuis 2004 sous le coup d’un embargo sur les armes interdisant les exportations de matériel militaire.

En Septembre 2009, des agents infiltrés s’étaient réunis à Fort Lauderdale, en Floride, avec M. Shor le complice, afin de discuter de l’opération envisagée.

En avril 1,9 million de dollars furent déposés par les agents infiltrés sur le compte bancaire ouvert dans le cadre de l’enquête comme un acompte de 50 pour cent de la cargaison d’armes. M. Shor sera mis aux arrêts quelques jours plus tard.

Une grande partie de l’affaire reste encore floue au stade actuel des enquêtes. Notamment les identités de plusieurs présumés complices ivoiriens – y compris les personnes auxquelles les armes étaient destinées .

La porte-parole de la police, Virginia Kice s’est refusée à tout commentaire sur les détails de l’affaire. L’enquête est toujours en cours selon elle.

Néanmoins elle a déclaré au Washington Times que: « En général notre objectif est toujours de veiller à ce que nous soyons en mesure de poursuivre la personne ou les personnes principalement responsables » de crimes. Dissimuler les identités des complices présumés est « une stratégie d’investigation » très souvent utilisée.

Pour la Côte-d’Ivoire qui semble sortir d’une longue crise politico-militaire, cette nouvelle affaire d’arsenal militaire d’une valeur de prés de 2 milliards de Fcfa, laisse planer de sérieux doutes sur une véritable fin du conflit en cours depuis 2002.

Début Aout 2010, l’ancien premier ministre ivoirien et président du parti présidentiel Affi N’guessan en transit à Roissy Charles de Gaulles (Paris, France), se voyait refuser l’accès au territoire américain, pourtant muni d’un visa valide selon ses proches.

Version française, Le Journal de Connectionivoirienne.net

Source: The Washington Times, LLC Par Shaun Waterman

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