Yopougon / Mécontent de la libération d’un leader syndical – Le collectif des chauffeurs décrète une grève illimitée

Les leaders syndicaux de chauffeurs de la commune de Yopougon qui réclament une intruction judiciaire contre Sangaré Aboulaye (dit Pitchol), président de la Fecnoge-ci pour «attaque à la machette et coups et blessures volontaires», ont décidé d’arrêter le travail à partir du lundi 27 septembre 2010. Et ce, jusqu’à ce que justice soit rendue pour “tous les crimes” dont Sangaré Pitchol se serait rendu coupable. Le préavis de grève dont nous avons obtenu une copie a été signé le mardi 21 septembre 2010 par les membres du collectif. «Nous allons marquer un arrêt concerté de travail à partir du lundi 27 septembre 2010 jusqu’à ce que justice soit rendue sur toute l’étendue de la commune de Yopougon », indique le préavis dont une copie a été adressée au Président de la République. Cette décision résulte en réalité du bras de fer entre les membres du collectif et le leader de la Fecnoge-ci qui avait été écroué au violon du 17ème arrondissement le lundi 20 septembre avant d’être libéré le lendemain, mardi 21 septembre 2010 pour complément d’enquête. « Depuis l’accession à la gestion du transport de la commune de Yopougon de Sangaré Abdoulaye, nous assistons à des agressions et même des pertes en vie humaine », accuse le collectif. Avant de condamner les descentes de loubards à la solde de Pitchol et la mauvaise pratique des vente de tickets depuis 2007. « Vu ces graves antécédents, lorsque le sieur Sangaré est mis aux arrêts, il y a des personnes à sa solde au niveau du Palais de justice de Yopougon qui ordonnent sa relaxe pure et simple », dénoncent les syndicalistes. Qui entendent débrayer pour signifier leur indignation. Notons que depuis le 11 août, les gares routières de Yopougon sont le théâtre d’affrontements entre factions syndicalales rivales. Pour mettre de l’ordre, le maire Gbamnan Djidjan a pris l’arrêté n° 66 qui autorise dix neuf syndicats de transporteurs et de chauffeurs à exercer dans la commmune de Yopougon sur la base d’un système de rotation. Mais, Pitchol qui s’oppose à ce système de rotation a commandité selon les membres du collectif l’agression de ses membres. Suite au procès intenté, quatre syndicalistes de la Fecnoge-ci, notamment Diaby Almamy, Ali Sanchoua, Diarrassouba Mohamed et Sako Saïbou dit Dragon ont été condamnés à 8 mois de prison ferme par le Tribunal de Yopougon

M Tié Traoré
L’Intelligent d’Abidjan

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