Presse : Réunion du Conseil de Gestion du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP)

Elle était devenue si petite, jeudi, la salle de conférences du siège du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). Le Conseil de gestion de ce Fonds, au grand complet, y tenait certes sa 16e session, mais en plus, étaient présents le ministre de la Communication, Ibrahim Sy Savané, et des membres de son cabinet, ainsi que des journalistes pour la couverture de l’évènement.D’ordinaire si avare en compliments, le ministre ne manquera pas de féliciter le président du Conseil de gestion, Kébé Yacouba, et son équipe, «un conseil bien diversifié et bien structuré… très efficace», selon lui, qui a accompli l’exploit si rare sous nos Tropiques, de se réunir pour la 16e fois flanqué d’un coefficient majeur: la participation de tous les membres à toutes les sessions. Dans cette salle qui recevait, pour la deuxième fois, le ministre de tutelle, la nouvelle était bonne, qui présentait les conditions générales de mise en œuvre de la garantie des prêts par le Fsdp au profit des entreprises de presse et de communication audiovisuelle. De 100 millions en 2009, ce Fonds est passé, cette année, à 1 milliard de Fcfa.

Pour le président du Conseil, même s’il reste à être approvisionné (Voir interview), ce fonds constitue «l’épine dorsale, l’instrument le plus efficace» de l’activité du Fsdp.

C’est pourquoi, en ces périodes de trésorerie asséchée, il s’est félicité aussi de ce que le ministre Sy Savané et son homologue de l’Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, ont entrepris pour que ce Fonds existe. «C’est un effort colossal du gouvernement en cette période de contraintes de tous ordres, de gestion prudente », précisera, à son tour, Sy Savané.

Sans minorer la préoccupation majeure du Conseil relevée par Kébé Yacouba (le compte du Fonds de garantie n’est pas encore approvisionné), «Je suis optimiste», il invitera les uns et les autres à se pénétrer des quatre défis qu’il va falloir relever. Car, pour lui, ce Fonds n’est qu’un appui. Il ne doit en aucun cas exonérer les bénéficiaires des efforts à faire.

Le premier défi, le plus important, la gouvernance du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). A ce niveau, il constate d’ailleurs qu’il y a eu «de vraies avancées». En témoigne d’ailleurs, l’immense travail abattu par le Conseil depuis sa mise en place. Deuxième défi, l’efficacité organisationnelle. Ce discours s’adresse davantage aux bénéficiaires, le Conseil étant crédité d’une efficacité certaine. Il le répétera, à l’envi: ce Fonds n’exonère pas les bénéficiaires des efforts internes de management: «les entreprises de presse ou de communication audiovisuelle doivent avoir à l’esprit que le Fonds est un simple appui. Il doit leur permettre de structurer et, si possible, s’en passer à la longue». Le troisième défi est une invite renouvelée au Conseil: l’équité dans le traitement des dossiers. Même si jusqu’à présent, point de critique quant à la façon de donner ces Fonds. Enfin, dernier défi et non des moindres aussi: l’accroissement des ressources par l’ingénierie. Pour le ministre Sy Savané, il faut anticiper, pour que les ressources soient élargies.

Produit Fsdp, le Fonds de garantie a été mis en place le 28 décembre 2007. La «très efficace» directeur exécutif, Mme Bernise N’Guessan, en donnera les conditions générales de mise en œuvre ou d’utilisation: les étapes pour en bénéficier ; les pièces à fournir, les conditions d’ouverture de compte courant (Sa-Sarl-Sarl unipersonnelle, associations, coopératives et Gvc), etc.

(Encadré. Tout sur le Fonds de garantie).

Ce fonds est alimenté par les subventions de l`Etat, la taxe sur la publicité payée par les annonceurs, la part de redevance payée par les titulaires de l`autorisation d`usage des fréquences radio et télé et les concours externes en provenance des partenaires au développement.

Michel Koffi
Auteur de cet article: Michel Koffi
FratMat

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