Abidjan Crash en mer de janvier 2000, Kenya Airways mis en examen

L’Express.fr

Le vol 431 à destination de Lagos, au Nigeria, un Airbus A310, s’était abîmé dans l’Atlantique juste après le décollage en pleine nuit d’Abidjan et s’était disloqué au contact de l’eau. Dix passagers avaient survécu.
Le juge d’instruction Patrick Ramaël, saisi par les plaintes des familles françaises et étrangères, se fonde sur un rapport d’expert qui relève des fautes dans la formation des pilotes et un possible problème de maintenance qui aurait rendu inopérants plusieurs équipements de l’avion.
La mise en examen a été notifiée lors d’une audition à un représentant légal de la compagnie. Le rapport, révélé par Le Journal du dimanche, conclut que l’accident est dû à une faute du co-pilote qui aurait fait piquer l’avion dans le but de reprendre de la vitesse, l’entraînant dans la mer, parce qu’un équipement défectueux avait entrainé le déclenchement intempestif d’une alarme dite de « décrochage ».
Me Maisonneuve conteste les conclusions de l’expertise ainsi que la mise en examen. Il dit pouvoir démontrer que les deux pilotes avaient l’expérience et les qualifications requises.
Il souligne que l’alarme à l’origine de l’accident ainsi que les procédures de formation ont été revues après l’accident. Il affirme que l’entretien de l’appareil n’a pas été déficient.
« Nous contestons toutes les charges de la manière la plus formelle. Les pilotes étaient formés correctement, et d’ailleurs chez Airbus. Tout cela procède d’une expertise non contradictoire et réalisée de manière unilatérale, que nous contestons », a dit Me Maisonneuve à la presse après l’audition.

PARIS (AP) — La compagnie aérienne Kenya Airways a été mise en examen mercredi, en tant que personne morale, dans le cadre de l’enquête sur le crash en mer en janvier 2000 d’un Airbus A310 peu après son décollage de l’aéroport d’Abidjan (Côte d’Ivoire), a-t-on appris de sources judiciaires. Cent soixante neuf personnes, dont trois Français, avaient été tuées.

La compagnie aérienne a été mise en examen pour « homicides et blessures involontaires », a-t-on précisé de mêmes sources. « Nous contestons toutes les charges de la manière la plus formelle. Les pilotes étaient formés y compris chez Airbus. Tout cela procède d’une expertise non contradictoire et réalisée d’une manière unilatérale que nous contestons », a déclaré à la presse Me Patrick Maisonneuve, l’avocat de la compagnie aérienne.

Ce rapport, remis au juge d’instruction en juillet par un expert, Jacques Chauvin, pointe un défaut de formation et de contrôle des compétences des pilotes de l’appareil. La défense de la compagnie aérienne a remis mercredi au magistrat instructeur le dossier des pilotes, précisé Me Maisonneuve.

L’Airbus A310, qui effectuait la liaison Nairobi (Kenya)-Lagos (Nigeria), avait fait escale à Abidjan en raison du mauvais temps. Il s’était abîmé en mer peu après son décollage, le 30 janvier 2000, de l’aéroport d’Abidjan. Dix personnes ont survécu à la catastrophe. AP

pas/pyr

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