Côte d’Ivoire Le port de San Pedro se dote d’une usine de transformation du cacao

A l’ouverture officielle de la campagne cacaoyère 2010/2011, le prix d’achat indicatif du cacao aux planteurs de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé le 1er octobre à 1 100 CFA le kg , « un prix jamais atteint jusque-là ». Après avoir appris cette motivante nouvelle, les planteurs et les dirigeants de la filière ont assisté à l’inauguration d’une usine de transformation de cacao installée à San Pedro, premier port cacaoyer du monde.

Gilbert Anoh, président du Comité de gestion de la filière café-cacao ivoirienne
Depuis que la filière existe, c’est la première fois, que le producteur, le planteur peut prétendre toucher à un tel niveau de prix…

Par Norbert Navarro RFI

San Pedro a un nouveau motif de fierté, l’usine Saf «cacao-choco-ivoire». Ce complexe industriel flambant neuf a été inauguré le 1er octobre par le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, venu représenter le président Gbagbo empêché au dernier moment par un emploi du temps trop chargé.

L’usine va permettre au négociant Sav Cacao de transformer sur place quelque 50 000 tonnes de fèves de cacao, en produit semi-fini destiné aux chocolatiers. Cet outil high-tech, est un fleuron de l’industrie ivoirienne dont l’objectif est des plus ambitieux dans les dix prochaines années comme l’explique le ministre d’Etat Paul-Antoine Bohoun Bouabré :

« Dans la décennie à venir, nous avons l’ambition de transformer toute la production ivoirienne. Aujourd’hui, on va atteindre à 40 % avec les unités qui se mettent en route, et d’ici une dizaine d’années, il faudra tout transformer. Je pense que c’est tout à fait possible. Il suffit que les opérateurs économique nationaux se mettent en partenariat avec ceux qui ont l’expérience du broyage, de la transformation pour que les opérations qui ne sont plus indispensables dans les pays consommateurs se fassent ici. C’est la seule façon pour nous de progresser véritablement. »

Implantée par les familles ivoiriennes d’origine libanaise, Lakiss et Amer, l’usine emploie une centaine de personnes habillées comme des laborantins : blouse blanche et coiffe en feutrine qui s’affairent huit heures par jour dans les effluves de chocolat.

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