Le projet « infrastructures » du candidat Alassane Dramane Ouattara aux élections présidentielles: Un projet smart ?

Le bien-être de l’Ivoirien a toujours été au cœur des préoccupations du Docteur Alassane Dramane OUATTARA, en témoignent les actions menées par celui-ci durant les années 90 lorsqu’il fut le premier et l’unique premier ministre de l’illustre père de la nation, le président Félix HOUPHOUET BOIGNY.

Cette affirmation s’avère fort juste au regard de son programme présidentiel, programme qui analyse tous les maux de la société ivoirienne et propose des solutions pour une Côte d’Ivoire qui traverse, actuellement, à une période critique de son histoire.

L’objet de notre analyse n’est pas de revisiter le programme « Vivre en Ensemble » du candidat du RDR. En revanche nous aborderons les propositions faites par celui-ci qui visent à mettre à la disposition de tous les Ivoiriens des services publics de qualité et notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports et de manière globale dans le domaine des infrastructures.
L’amélioration du cadre de vie, des systèmes de santé et d’éducation scolaire des Ivoiriens requière la construction d’infrastructures viables et fiables. Et je tiens à signaler que les infrastructures ne se limitent pas uniquement au réseau routier mais comprennent aussi l’ensemble des travaux relatifs aux fondations d’un ouvrage (bâtiment, pont, voie ferrée…).

Dans le cadre de cette intervention, nous aborderons successivement les projets relatifs aux infrastructures routières, à la politique d’amélioration des transports, aux réalisations prévues dans le cadre de la santé et dans les domaines éducatif et sportif et enfin les chantiers concernant l’amélioration du cadre de vie des Ivoiriens.

En ce qui concerne les infrastructures routières, le projet présidentiel du Docteur Alassane Dramane OUATTARA fait sien l’une des principales revendications des Ivoiriens à savoir l’état des routes de notre pays.

En effet, le réseau routier de la Côte d’Ivoire connaît depuis les années 2000 une dégradation dramatique. C’est pourquoi, il s’avère nécessaire et indispensable d’intervenir, et de façon urgente, pour assurer la réhabilitation de ce réseau et ce, afin d’éviter qu’une intervention ultérieure ne soit plus onéreuse pour notre pays.

Ainsi, dans ce projet présidentiel, l’amélioration de notre réseau routier concernera d’une part la réhabilitation de 5000 km de routes bitumées et d’autre part le rechargement de 25000 km de routes en terre.

Par ailleurs, les pistes rurales, permettant d’accéder à tous les villages, seront rendues viables en toutes saisons et ce, soit par la construction de petits ouvrages d’art (ponts) soit par des politiques récurrentes d’entretien.

Toujours selon ce programme présidentiel, cette opération d’amélioration du réseau routier coûtera, à notre pays, la somme de 2200 milliards de FCFA.

Cette estimation financière du coût de réhabilitation et d’entretien du réseau routier ivoirien est réaliste.
En effet, en tenant compte des montants actuels du mètre carré de chaussée bitumée et du mètre carré de chaussée en terre, la réalisation des 5000 km de chaussées en bitume et celle des 25000 km de routes en terre avoisineraient les 1 500 milliards de F CFA.

Par ailleurs certaines réalisations, liées à la sécurité des usagers, pourraient être envisagées, à savoir :
– la pose des dispositifs de sécurité aux endroits considérés comme des points noirs de nos routes (endroits accidentogènes),
– la pose des panneaux directionnels et de police,
– la réalisation des systèmes d’assainissement liés au réseau routier (prise en compte des systèmes d’écoulement des eaux pluviales, création de bassins de rétention d’eau, etc…),
– la construction et la réhabilitation des ouvrages d’art (travaux de réalisations du 3ème pont Riviéra-Marcory et du 4ème pont Plateau-Yopougon ainsi que les rocades qui les accompagnent),
– la création de postes de commande et de contrôle de trafic.

Au-delà de la réhabilitation et de l’entretien du réseau routier existant, une opération de création de voies nouvelles verra le jour et favorisera de facto l’extension du réseau, c’est-à-dire l’accroissement du nombre de kilomètres de routes circulées en Côte d’Ivoire.

Comme à cette opération de création de routes pourrait être alloué un financement de 500 milliards de FCFA, alors 1000 km de chaussées neuves pourront être créés à partir de liant hydrocarboné. C’est dans ce cadre que seront réalisés le prolongement de l’autoroute nord jusqu’à la frontière du Burkina-Fasso et la voie expresse reliant Abidjan à Bassam.

A partir de ces futurs projets d’entretien et de réhabilitation des routes que le candidat du RDR entend réaliser en Côte d’Ivoire durant les 5 années à venir, quelle place accordera t-il au développement durable ?
Le développement durable peut être défini, selon le rapport de Bruntland (1987), comme la capacité à assurer une réponse aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Cependant, le développement durable invite les entreprises industrielles à construire leur stratégie en fonction des 3 axes, qui sont la création de richesses (responsabilité économique), le développement social (responsabilité sociétale) et la protection de l’environnement (responsabilité environnementale), dépassant ainsi le simple principe de la rentabilité économique.
Par ailleurs, les exigences du développement durable appellent les entreprises des travaux publics à être plus attentives aux préoccupations de l’ensemble des parties prenantes qui sont à la fois le personnel de ces entreprises, les clients, les fournisseurs, les investisseurs et les diverses ONG.
De plus, l’évolution du trafic routier (conduisant à l’accroissement des contraintes engendrées par les poids lourds), les exigences accrues dans le domaine de la sécurité et du confort, ainsi que la nécessité de préserver les ressources, d’économiser l’énergie et de protéger l’environnement, ont entraîné la montée en puissance du bitume, un matériau dont les qualités d’économie à la production, de facilité de mise en œuvre et de durabilité ne sont plus à démontrer.
En outre, en ce qui concerne les projets routiers, les divers objectifs du développement durable cherchent à assurer dans ce domaine :
– la protection de la santé et de la sécurité des personnels et des communautés environnantes, c’est-à-dire s’assurer de l’innocuité des produits bitumineux sur la santé,
– la protection de la diversité biologique et de l’environnement,
– la préservation des énergies non renouvelables,
– la réduction des gaz à effet de serre.

Et pour cela, les avancées techniques réalisées ces dernières années permettent de :
– réaliser des revêtements routiers plus silencieux (BBTM), des enrobés bitumineux plus durables (permettant l’espacement des interventions de maintenance) et des couches de roulement présentant une meilleure adhérence (sécurité pour l’usager de la route),
– recycler les enrobés vieillis, prolongeant ainsi la durée de vie du bitume (ne perdant rien de ses qualités physico-chimiques après un recyclage bien réalisé),
– diminuer les températures de mise en œuvre des enrobés (enrobés coulés à froid (ECF), émulsions, grave-émulsions (GE), enrobés tièdes), permettant de réduire la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre.

Rappelons que les avantages de ces techniques de réalisation, de recyclage et de retraitement des enrobés en place sont considérables et surtout au niveau de la rapidité d’exécution, de l’élimination du transport des matériaux, de la réduction des coûts en carburant, de la réduction de la consommation d’énergie et des émissions des gaz à effet de serre et, enfin, de la diminution de la gêne aux usagers de la route et aux riverains. En outre, les économies en matériaux sont significatives puisque la totalité des granulats et du liant est réutilisée. Enfin, la mise en décharge est supprimée.

C’est dans cette vision du développement durable que le Docteur Alassane Dramane OUATTARA entend inscrire tous les futurs projets routiers de la Côte d’Ivoire afin de faire de la lutte contre le réchauffement climatique une réalité pour son pays.
A cette politique d’amélioration et de création de routes, s’ajoute d’une part celle de la prise en compte effective de la réduction des émissions des gaz à effet de serre, symbolisée par la création de lignes de chemin fer et, d’autre part, celles de la rénovation des aéroports situés à l’intérieur du pays et de la modernisation des ports d’Abidjan et de San-Pedro.
En ce qui concerne le chemin de fer, une ligne sera créée entre le port de San Pédro et la région Nord-Ouest du pays. Cette nouvelle ligne s’inscrira non seulement dans un vaste projet de mise en valeur de nos ressources minières mais aussi dans le transport de voyageurs, de matières premières agricoles et de marchandises. Ensuite, une autre ligne nouvelle sera construite entre les villes de Ouangolodougou et de Sikasso (Mali), matérialisant ainsi l’interconnexion des chemins de fer ouest-africains.
Quant à la rénovation de l’ensemble des aéroports de l’intérieur du pays, celle-ci permettra le redémarrage des transports aériens intérieurs interrompus depuis de trop longues années, rapprochant ainsi les capitales économique et politique au reste de la Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, le parc automobile (camions et autobus) étant devenu vétuste, une aide sera accordée aux transporteurs pour permettre à ceux-ci de rénover leur parc et ce, en accordant des facilités fiscales et en mettant en place un système de crédit approprié. En effet, en ce qui concerne la vétusté du parc automobile en Côte d’Ivoire, la réalité du terrain nous conduit à affirmer que cette aide paraît nécessaire et indispensable. Chacun sait que l’une des causes de la dégradation des routes est liée au trafic, car au passage d’un véhicule, la structure de la chaussée accuse une petite fatigue. De ce point de vue, les poids lourds sont particulièrement agressifs et le passage d’un essieu de 13 tonnes a autant d’effet sur la structure de la chaussée que celui d’un million de véhicules de tourisme et ce, à cause de la répétition des charges qui entraîne une fatigue générale de la chaussée conduisant ainsi à la création de nids de poule (trous), de déformations et autres dégradations.

Moustapha SAVANE

De plus, à cette vétusté du parc automobile ivoirien se superposent les tracasseries des forces de l’ordre sur nos routes. C’est pourquoi, des mesures énergiques seront prises pour mettre fin aux rackets dont généralement sont victimes les transporteurs.
En outre, grâce à l’appui du secteur privé, des gares routières seront construites dans les grandes villes de l’intérieur du pays et surtout à travers la ville d’Abidjan qui est confrontée aujourd’hui à la congestion des transports. C’est pourquoi, ADO entend, non seulement mettre en place un service de transport de voyageurs sur la voie ferrée existante entre Anyama et Port-Bouët, mais aussi favoriser le développement des transports par bus de grande capacité et par tramway. Ce développement du système de transport à Abidjan sera fait par le biais de concessions de service public ou par un système de partenariat public-privé permettant ainsi d’offrir des tarifs abordables aux usagers.

Dans son programme présidentiel, ADO pouvait-il se permettre de reléguer au rang des oubliettes la sécurité des usagers ? A l’évidence non car dans le domaine de la sécurité routière, des actions d’ordre réglementaire seront menées pour améliorer la qualification des chauffeurs professionnels de taxis, de « woros-woros », de « gbakas » et de poids lourds. Ainsi, la modernisation du système de transport dans sa globalité s’élèvera à 3 396 milliards de FCFA.

Rappelons que l’amélioration et l’extension de notre système de transport favoriseront, en partie, l’application du projet de santé puisque celui-ci met l’accent sur le fait que chaque Ivoirien devra pouvoir accéder à un centre de santé à moins de 5 km de chez lui et à un hôpital à moins de 50 km.

Ainsi, nous remarquons le poids prépondérant accordé dans ce programme, d’une part à la réhabilitation et à l’entretien des réseaux de transport et d’autre part, à la création de nouvelles voies routière et ferroviaire en Côte d’Ivoire eu égard au fait que la réussite du projet de santé dépend aussi de celui des infrastructures transport.
Dans le domaine de la santé, le programme présidentiel prévoit non seulement la rénovation des dispensaires et hôpitaux existants mais aussi la construction de nouveaux centres de santé.
Ces centres de santé, créés ou rénovés, seront d’une part équipés en matériels performants et d’autre part approvisionnés en médicaments et en fournitures élémentaires.

En somme, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA veut mettre en place un plan de santé accessible à tous les Ivoiriens quelles que soient leurs conditions sociales c’est-à-dire un système de santé pour tous.
C’est en fait une assurance maladie qui fonctionnera sur la base de la solidarité c’est-à-dire qu’avec 1000 F CFA les Ivoiriens pourront être soignés et auront des médicaments. De plus, les frais d’hospitalisation et d’accouchement seront couverts. De manière générale, toutes les personnes démunies auront droit à la gratuité des médicaments et des soins.
Le projet de réhabilitation du système de santé exigera un financement de 300 milliards de F CFA.
Comme le dit si bien le projet présidentiel, «être en bonne santé, c’est vivre dans un environnement sain», alors la collecte et la gestion des déchets seront, à nouveau, confiées aux collectivités locales avec le transfert des moyens adéquats.
Est-il besoin de rappeler que chaque année il y a en Côte d’Ivoire des milliers d’enfants qui sortent du système scolaire ?
C’est la raison pour laquelle le volet « infrastructures » du projet éducatif et sportif prévoit non seulement la construction de 60 000 classes dans le primaire (pour un investissement de 300 milliards de FCFA) mais aussi la réalisation de 5 000 classes au Collège (pour un financement de 80 milliards de FCFA). De plus, les villages de plus de 500 habitants seront dotés d’écoles primaires. ADO veillera également à ce que les établissements scolaires soient aussi proches que possible des populations c’est-à-dire que les écoles primaires seront à moins de 5 km et les collèges à moins de 50 km. Dans ce registre, 60 000 instituteurs seront formés ainsi que plusieurs milliers de professeurs. Ainsi, l’école sera gratuite et obligatoire pour tous les enfants du primaire jusqu’à la fin du premier cycle du secondaire c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 15 ans.
En outre, le programme présidentiel prévoit la construction de lycées professionnels, de nouvelles universités, de nouveaux campus et de nouvelles cités universitaires.

Par ailleurs, 25 milliards de FCFA ont été prévus pour la réhabilitation et la construction d’infrastructures sportives. C’est dans ce cadre que sera construit un nouveau stade, digne de la Côte d’Ivoire, avec une capacité importante et ce, afin d’éviter le drame qu’a connu notre pays dernièrement devant le stade Félix Houphouët BOIGNY. Enfin, un financement de 5 milliards de FCFA sera alloué à la construction d’un lycée  » sport et étude » à Bouaké.
Ainsi, ADO veut donner corps à une de ses convictions fortes qui est que l’école doit aussi préparer à un métier, même si sa mission première est de former au jugement et à l’esprit critique.

En ce qui concerne le premier volet de l’amélioration du cadre de vie qu’est le « logement », le candidat du parti du Rassemblement Des Républicains (RDR) aux futures élections présidentielles s’engage à ce que chaque Ivoirien ait un toit et ce, grâce à la production massive d’habitat social. C’est pourquoi, son programme met l’accent sur la construction de milliers logements (dont le nombre serait 10 000 la 1ère année, 20 000 la 2ème année, 30 000 la 3ème année, 40 000 la 4èmé année et 50 000 la 5ème année) pour des familles mal logées, pour des familles aux revenus modestes et pour d’autres Ivoiriens en quête de logements. Ainsi, chaque famille aux revenus modestes pourra être propriétaire de sa maison pour 5 millions de FCFA et cette somme sera financée par un prêt bancaire remboursable sur 25 ans, avec des mensualités maximales de 25 000 FCFA. Ce programme de construction de logements nécessitera un financement de 100 à 200 milliards de F CFA chaque année.

Est-il besoin de rappeler que lors de la «Conférence Régionale sur l’investissement du Bâtiment et des Travaux Publics de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale en 2006» l’accent a été mis sur la crise du logement en Côte d’Ivoire ?
Au cours de cette conférence, les besoins de logements dans notre pays étaient estimés à plus de 40 000 logements pour un financement de 50 milliards de F CFA.
Nous remarquerons que le programme d’ADO va au-delà des 40 000 logements puisqu’il est prévu la construction de 150 000 logements pour des prêts bancaires variant de 500 à 1 000 milliards de FCFA durant les 5 années à venir.
De plus, il est de notoriété publique que le coût de revient d’un logement dépend à la fois de l’acquisition du foncier, des matériaux de construction et de la main d’œuvre.
En déclarant d’utilité publique la construction de ces logements, l’État pourra acquérir le foncier soit par expropriation soit à l’amiable.
S’il est demandé aux collectivités locales d’acquérir du foncier, celles-ci pourront, aussi, utiliser le droit de préemption urbain.
La déclaration d’utilité publique permettra à la puissance publique d’acquérir le foncier à des montants raisonnables.
Par ailleurs, la construction de logements en série (maisons standardisées) et l’utilisation des matériaux locaux (terre, sable, sable grossier, silice etc.) pourraient permettre de réduire considérablement les coûts de construction.
Ainsi, par exemple en zones rurales, l’accent pourra être mis sur la construction en terre adaptée aux habitudes culturelles des populations.

Comme les éléments de toiture d’une maison représentent, à eux seuls, 30% du coût de la réalisation d’un logement en Côte d’Ivoire, l’accent sera mis sur la tuile en micro-béton fabriquée en Côte d’Ivoire et réalisée à partir du ciment, du colorant, du sable grossier et de l’eau.
Rappelons que la conception de cette tuile en micro-béton a été faite par une équipe de recherche de l’Ecole Polytechnique de Yamoussoukro, ex-École Nationale Supérieure des Travaux Publics de Côte d’Ivoire.
Les caractéristiques essentielles de cette tuile en micro béton sont : l’imperméabilité, la durabilité, la fiabilité, l’esthétique et la rentabilité.

Ainsi, avec ces tuiles, la Côte d’Ivoire peut résoudre bien des problèmes en matière de toiture (corrosion, inconfort thermique, nuisances sonores, durabilité) et favoriser ainsi l’habitat économique et durable.
Aussi, cette tuile en micro-béton répond parfaitement aux contraintes écologiques et économiques de la Côte d’Ivoire, d’autant plus que la Côte d’Ivoire regorge de carrières et de sable.
De plus, l’industrie de cette tuile est un réservoir de milliers d’emplois et cette industrie permet de réduire considérablement les sorties de devises dues à l’importation des matériaux de construction.
En outre, les constructions de logements prévus dans le programme présidentiel se feront en tenant compte de la démarche HQE (Haute Qualité Environnemental) qui prend en compte les notions d’éco-construction, d’éco-gestion, de confort et de santé des usagers. En d’autres termes, cette démarche tente d’apporter des solutions pour réduire les consommations de ressources naturelles (eau, énergie, matériaux…) et donc tente de diminuer les coûts de fonctionnement tout en favorisant une grande qualité de vie (santé et confort) aux utilisateurs.
Cette démarche HQE mettra l’accent sur un point d’attention relatif aux pollutions et aux nuisances générées par la construction ou la réhabilitation des bâtiments. Et pour cela, cette démarche devra identifier les impacts d’un chantier sur les riverains et l’environnement pour réussir la mise en oeuvre d’actions spécifiques en matière de gestion des déchets de chantier.
En somme, la prise en compte de la Haute Qualité Environnementale dans ces projets conduit à la mise en œuvre des 3 piliers fondamentaux (environnement, économie et social) garants d’un développement durable.
Au vu de ces éléments, la construction de logements à 5 millions de F CFA est tout à fait réaliste.

Quant au second volet, relatif aux quartiers précaires et insalubres, le Docteur Alassane Dramane OUATTARA s’occupera, durant son mandat, des conditions de vie de plusieurs milliers de personnes vivant dans ces quartiers aussi bien en Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Un financement de 20 milliards de FCFA, par an, sera consacré à la restructuration de ces quartiers précaires.

Enfin, le dernier volet de l’amélioration du cadre de vie des Ivoiriens concerne l’électrification des zones rurales et l’adduction d’eau potable.

Le président du RDR propose d’amplifier le programme d’électrification rurale. C’est pourquoi, ADO souhaite que toutes les localités de plus de 500 habitants soient reliées au réseau électrique. De plus, dans les localités de moins de 500 habitants, seront installées de petites unités de production afin de satisfaire aux besoins vitaux de la population rurale. Ces petites unités de production d’électricité pourraient être soit des groupes électrogènes soit des panneaux photovoltaïques.
Aussi, en ce qui concerne l’adduction d’eau potable, le programme présidentiel d’ADO prend un engagement fort pour assurer la gratuité de l’eau potable dans des villages et dans des quartiers de certaines de nos villes situées à l’intérieur du pays et ce, soit en réparant des pompes qui ne fonctionnent plus, soit en réalisant de nouveaux forages.
Par ailleurs, est-il besoin de rappeler que la réussite du projet « infrastructures » du programme présidentiel d’Alassane Dramane OUATTARA dépend aussi de l’Etat?
En effet la réussite du projet présidentiel ne dépend pas uniquement du financement mais dépend aussi de l’État. Il faut un État fort mais depuis quelque temps, l’État s’est affaibli et est devenu inexistant sur une partie du territoire national à cause surtout de la partition de notre pays. En outre, un État qui remplisse ses obligations en protégeant les biens et les personnes vivant en Côte d’Ivoire est nécessaire. Et pour cela, un programme de rénovation et de modernisation de tous les tribunaux verra le jour d’une part et de nouveaux tribunaux seront construits d’autre part.

De plus, l’État doit être présent partout et mobiliser, sur toute l’étendue du territoire, toutes les ressources dont il a besoin pour sa collectivité nationale. Enfin, l’État transposera la démarche HQE à tous ses grands projets d’envergure comme l’aménagement de lotissements, de zones d’activités, la conception d’infrastructures linéaires et l’élaboration de projets de renouvellement urbain.

Pour terminer, je mettrai l’accent sur les adjectifs suivants qui caractérisent à mon humble avis le volet « infrastructures » du programme présidentiel du candidat du Rassemblement des Républicains :

1) Le projet « infrastructures » du Docteur Alassane Dramane OUATTARA est spécifique (S) car il s’adapte parfaitement au contexte actuel de la Côte d’Ivoire c’est-à-dire aux réalités du moment et concerne le réseau routier, le domaine de la santé, le volet éducatif et sportif, le secteur du logement et du cadre de vie des Ivoiriens.

2) Ce projet est mesurable (M) car il fixe un cadre bien défini c’est-à-dire :
– Au niveau des routes, le projet prévoit la réhabilitation de 5000 km de routes bitumées, le rechargement de 25000 km de routes en terre ainsi que la construction de chaussées neuves bitumées et en terre et ce pour un montant total de 2200 milliards de FCFA.
– Quant au domaine de la santé, il est prévu de réhabiliter et de construire des centres de santé pour un montant de 300 milliards de FCFA.
– En ce qui concerne le volet éducatif et sportif, le projet prévoit la construction de 60 000 classes dans le primaire, 5000 classes dans le secondaire et la réhabilitation et la construction d’infrastructures sportives pour un montant total de 410 milliards de FCFA.
– Pour le logement et l’amélioration du cadre de vie des Ivoiriens, ce programme prévoit, sur 5 ans, d’une part, la construction de 150 000 logements pour les familles ivoiriennes et surtout celles ayant des revenus modeste et d’autre part, la réhabilitation de quartiers précaires, l’électrification de certaines zones rurales et l’adduction d’eau potable et ce, pour un montant total estimé entre 500 et 1 000 milliards de FCA.

3) Ce projet « infrastructures » est accepté (A) par les populations de Côte d’Ivoire car il prend en compte les principales revendications des Ivoiriens à savoir la réhabilitation du réseau routier très dégradé, les constructions de logements pour les familles les plus modestes, la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires, sportives et médicales et enfin la réhabilitation de quartiers précaires.
4) Ce programme est réalisable (R) et ce, grâce au soutien de la communauté internationale (avec l’annulation d’une partie de la dette ivoirienne), grâce à une meilleure gestion de l’État et à une meilleure répartition des richesses et grâce à la création de partenariats public-privé dans le domaine des infrastructures routières et ferroviaires pouvant ainsi générer une autre source de financement du programme.

5) Le volet « infrastructures » du programme présidentiel prévoit la réalisation de ces travaux sur une période de 5 ans en d’autres termes sur une période de temps limité (T).

En résumé, le projet « infrastructures » du programme présidentiel du candidat du RDR est spécifique (S), mesurable (M), accepté (A), réalisable (R) et pour une durée de temps limité (T). En d’autres termes le projet présidentiel d’ADO est SMART.

En conclusion, le volet « infrastructures » du programme présidentiel, « Vivre ensemble », du Docteur Alassane Dramane OUATTARA est réaliste.

Rappelons tout simplement que toutes ces réalisations se feront par le biais d’appels d’offres crédibles et transparents et permettront également la création de milliers d’emplois.
Par ailleurs, comme le tourisme pourrait être une activité créatrice d’emplois, un programme de rénovation des structures touristiques et de construction de beaux réceptifs pour les touristes sera mis en place par le candidat Alassane Dramane OUATTARA et ce, afin de mettre en évidence le caractère hospitalier de la Côte d’Ivoire. Ainsi, durant les 5 ans de sa mandature, le candidat du RDR mettra en service 10 à 15 nouveaux réceptifs hôteliers de niveau international.
Et, prêtez attention au fait que le Docteur Alassane Dramane OUATTARA s’engage à mettre en œuvre son programme présidentiel dès son élection à la présidence de la république de Côte d’Ivoire et ce, afin de conduire ce beau pays vers le chemin du développement économique, du progrès social et du développement durable, garantissant ainsi un développement harmonieux et durable de la Côte d’Ivoire.
N’oubliez pas cette citation d’André POCHON: « l’avenir sera tel que nous le ferons. Tout est possible, mais il faut y croire » !

Contribution de
Moustapha SAVANE
Docteur en physique,
Master en Urbanisme,
Ingénieur des TPE en France,
Chargé de projet de grandes opérations ferroviaires au MEEDDM

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