Le Secrétaire général adjoint de l’ONU échange avec les partenaires à Bouaké

Bouaké, le 6 octobre 2010… « La communauté internationale se réjouit du fait que la Côte d’Ivoire s’achemine résolument vers les élections. Et c’est un réel plaisir pour moi d’être à Bouaké au moment de cette phase cruciale du processus de sortie de crise. Tout ce qui est en notre pouvoir sera entrepris pour qu’avant, pendant et après les élections, tout se déroule bien ». C’est le message qu’a voulu transmettre M. Dmitry Titov, Secrétaire général adjoint de l’ONU, chargé de l’Etat de droit et des institutions de sécurité au Département des opérations de maintien de la paix, à tous ses interlocuteurs lors de la mission de travail qu’il a effectuée, le 6 octobre, à Bouaké.

Avec Vassiriki Traoré, Secrétaire général de préfecture de Bouaké, M. Titov a abordé les questions liées à l’état du déploiement de l’appareil judiciaire et pénitentiaire, aux rapports avec les différentes composantes de la population et à la situation sécuritaire dans la région.

Après avoir précisé l’excellence des rapports entre l’administration préfectorale, les populations, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et les autorités civiles et militaires des Forces Nouvelles (FN), M. Traoré a plaidé auprès du Secrétaire général adjoint de l’ONU pour que la Mission s’implique davantage dans la sécurisation des populations, vu que le Centre de commandement intégré (CCI) n’est pas pleinement opérationnel et fait surtout face à des problèmes d’effectifs.

En réponse, M. Titov a fait savoir que le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de 500 militaires et policiers supplémentaires dans le cadre de la sécurisation des élections. Cependant, il a rappelé que la tâche de la sécurisation des populations vivant en Côte d’Ivoire relève avant tout des autorités ivoiriennes. Puis, M. Titov a invité les autorités ivoiriennes à travailler à un plan conjoint de sécurisation des élections avec les composantes militaire et de police de l’ONUCI.

Concernant le volet judiciaire, M. Titov a insisté sur la nécessité de voir tout le système judiciaire, des tribunaux aux maisons de correction, redevenir opérationnel à Bouaké, parce que ces structures sont selon lui, l’épine dorsale de toute bonne gouvernance. « Ce que nous visons, c’est un seul Etat, un seul gouvernement et une seule administration », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint s’est voulu optimiste quant à la suite du processus Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). « Nous voulons travailler avec l’administration et les autres partenaires après les élections pour achever le processus de désarmement et de démobilisation, en en étroite collaboration avec l’ONUCI », a-t-il lancé.

M. Titov et sa délégation ont ensuite visité la ferme d’élevage de porc et l’école primaire d’Oliénou dans la banlieue de Bouaké, qui ont tous les deux bénéficié du financement de l’ONUCI dans le cadre des 1.000 microprojets. A l’intention des éleveurs de porcs, il a lancé ce message : « Il est important que chacun des bénéficiaires tire des revenus suffisants pour vivre de son activité. »

La visite du Camp du génie, site de cantonnement des éléments de l’Armée nouvelle (AN) et une séance de travail avec les responsables du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC), ont mis fin au séjour du Secrétaire général adjoint de l’ONU au Chef-lieu de la région de la Vallée du Bandama.

ONUCI

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