Solution à la crise ivoirienne: FAUSTIN KOUADIO PROPOSE LA « DEMOCRATIE A L’AFRICAINE »

« La démocratie telle qu’appliquée en occident ne peut pas s’appliquer en Afrique ». Cette thèse est celle de l’ingénieur des eaux et forêts, Faustin Kouadio Blékanh, qui l’a justifiée ce jeudi 7 octobre, avant de faire des propositions pour une gouvernance qui ne souffrirait d’aucune contestation en Afrique et principalement en Côte d’ivoire : la démocratie à l’Africaine. C’était à l’occasion de la cérémonie de dédicace de son ouvrage intitulé : « Une démocratie à l’africaine pour un développement durable : cas de la Côte d’ivoire », qui s’est déroulée au siège de la Société de développement des Forêts (Sodefor) sis à Abidjan.

Définie par Faustin Kouadio Blékanh comme « une compétition saine entre les partis politiques, qui tient compte des groupes ethnico-linguistiques qui les composent », la démocratie à l’africaine se traduit par une gouvernance tournante entre les groupes ethnico-linguistiques ou aires culturelles de du pays. Ainsi, ce sont les partis politiques qui présentent des candidats, mais du groupe ethnique qui aura été choisi pour une mandature donnée. D’où l’importance de la notion de consensus, base essentielle de tout le système démocratique à l’africaine.

Pour le cas de la Côte d’ivoire, le premier consensus serait que « la présidence et la primature se font de façon tournante entre les quatre grands groupes que sont Akans, les Mandé, les Gur et les Krous. Deuxième consensus : l’ordre de passage des groupes ethnico-linguistiques à la magistrature suprême « doit se faire publiquement par tirage au sort ». Le troisième consensus voudrait que « chaque parti politique choisisse dans ses rangs un candidat « présidentiable » appartenant au groupe qui aura été tiré au sort pour gouverner le pays. Les différents candidats désignés, le quatrième consensus consistera pour tous les ivoiriens en âge de voter, d’élire le président de la république, c’est-à-dire le meilleur de tous les candidats. Et le parti qui aura remporté les élections aura pour mission de désigner le premier ministre en son sein, mais dans un autre groupe ethnique.

Les avantages d’un tel mode de désignation des dirigeants africains, sont nombreux, à en croire Faustin Kouadio Blékanh. Ce sont, entre autres, la représentativité dans chaque parti politique de toutes les ethnies du pays, un nombre conséquent de militants « présidentiables » par parti, l’assurance de l’alternance demandée par la démocratie dite occidentale.

Les échanges fructueux qui ont suivi la présentation de l’œuvre a témoigné de l’intérêt du sujet auprès des participants, qui n’ont pas hésité à confronter leurs opinions à celle de l’auteur.

Ce qui fera dire au directeur général de la Sodefor, par ailleurs représentant du parrain de la cérémonie, que « Le mérite d’un tel ouvrage, aura été de poser le problème du mode de désignation de nos dirigeants », dont les résultats sont presque toujours décriés.

Ghislaine ATTA
FratMat

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