A la Une: les derniers échos de la campagne présidentielle en Côte d’Ivoire

Laurent Gbagbo ici a Man par REUTERS/Luc Gnago

RFI – revue-presse-afrique

Par Frédéric Couteau

Avec tout d’abord cette information à la Une de L’Intelligent : « le cortège de ADO (Alassane Dramane Ouattara) attaqué hier : un gendarme et un journaliste blessés. » L’Intelligent précise que les faits se sont déroulés hier soir sur l’autoroute du Nord, près d’Elibou : « des individus animés de mauvaises intentions ont dressé des morceaux de bois sur la route, raconte le journal. Le véhicule éclaireur du convoi de Ouattara a été stoppé. Puis les autres voitures bloquées. Et les gardes de corps, pour dissuader les assaillants qui se sont refugiés dans la broussaille, ont procédé à des tirs de sommations. Bilan : un gendarme a été blessé ainsi qu’un journaliste. »

L’Intelligent ne dit pas si les blessés ont été atteints par les tirs des gardes du corps ou des assaillants, ou même si ceux-ci ont vraiment ouvert le feu. En tout cas, relève le journal, « du côté des militants RDR, l’on s’interroge encore sur cette attaque. Qui sont vraiment ces individus ? Quelles étaient leurs intentions réelles ? (…) Vu ce qui vient de se passer, il urge que plus d’attention soit portée à l’endroit des candidats, commente L’Intelligent, surtout leur sécurité. »

Gbagbo se mouille !

Laurent Gbagbo, le président sortant, lui, est en ce moment dans la région de San-Pédro. Moins grave, le candidat de la majorité présidentielle a dû subir hier les assauts de la pluie, lors d’un meeting.« La pluie qui a failli tout gâcher », relève L’Inter. « J’attends vos voix pour vous donner du travail », a lancé Laurent Gbagbo en direction des nombreux jeunes présents.
Pour sa part, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Young Jin Choi, s’est réjoui hier du « bon début de la campagne électorale qui se déroule dans le calme et la sérénité, conformément aux règles démocratiques, malgré la passion inhérente à ce genre d’événement. » C’est ce que relève Fraternité Matin.
Le Représentant spécial a déclaré, en outre, poursuit le journal, « avoir été rassuré par le président de la CEI sur le bon déroulement du recrutement et de la formation des 66 000 agents électoraux. Au vu de tout cela, à moins d’un incident inattendu, nous pouvons dire que nous sommes là pour le 31 octobre et nous nous concentrons sur les défis qui restent avant le scrutin », a estimé Young Jin Choi.

Sahel : un no man’s land pour le tourisme ?

La troisième édition du Salon international du Tourisme vient de s’achever à Bamako, avec en arrière-plan la menace terroriste au Sahel. Une menace que le ministre malien du Tourisme N’Diaye Bah a tenté de relativiser. Ses propos sont repris notamment par plusieurs médias, le quotidien Le 22 Septembre ou encore Le Journal du Mali, disponible sur internet. « Le ministre N’Diaye Bah s’insurge contre ce qu’il appelle une campagne de désinformation visant à désaffecter la clientèle qui fréquente la destination Mali », explique Le Journal du Mali. « S’il est indéniable que certains évènements survenus dans la bande sahélo-saharienne incitent à la prudence, poursuit le ministre, il est aussi évident que le risque zéro n’existe nulle part au monde. Par conséquent, l’usage du terrorisme qu’il considère comme une publicité gratuite et négative, apparait comme une arme redoutable pour compromettre toutes les perspectives de développement d’une localité, d’une région, ou d’un pays », commente le site d’information.

Interrogé par le site d’information Fasozine, Léonce Diarra, le président de l’Association des professionnels du voyage et du tourisme au Burkina Faso, se veut également rassurant. « En toute sincérité, nous n’avons pas ressenti, pour l’instant, un impact de ces menaces de prises d’otages qui auraient été proférées, sur nos activités, notamment sur la fréquentation du Burkina Faso, par les touristes occidentaux. (…) Aujourd’hui, avec la psychose Aqmi, déplore-t-il, les ambassades de ces expatriés leur recommandent de réduire leurs déplacements au strict minimum, c’est-à-dire, ne pas sortir de Ouagadougou, la capitale. »

Malheureusement, constate le quotidien Le Pays, toujours au Burkina, « la bande sahélo-saharienne est en passe de devenir un no man’s land. (…) La menace d’Aqmi dans la sous-région a eu de graves répercussions sur le secteur touristique. (…) C’est dans un contexte caractérisé par la peur de l’insécurité que s’est tenue ce 3ème du Salon international du tourisme à Bamako », relève Le Pays. Et « en organisant une pareille manifestation d’envergure internationale, regroupant des participants venus d’Europe, d’Amérique et d’ailleurs, les professionnels du tourisme ont voulu redorer l’image de la sous-région. (…) Car si rien n’est fait, affirme le quotidien burkinabé, l’étiolement du secteur touristique dont l’inestimable apport contribue à résorber certains maux comme le chômage et la pauvreté, risquerait de renforcer la présence d’Aqmi dans la sous-région, d’autant que la plupart de ses militants sont recrutés au sein des couches défavorisées.

L’insécurité demeure donc un défi commun à relever et ne peut être conjurée par un seul pays », remarque Le Pays. Et le quotidien burkinabé de rappeler que « c’est dans l’union que les pays de la bande sahélo-saharienne sortiront leur tourisme du marasme dans lequel Aqmi veut le plonger.

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