La France et le national sarkozysme – l’Humiliation d’un pays par son chef d’Etat

Par Dr Serge-Nicolas NZI

I – L’humiliation d’un pays par son propre chef d’Etat

Entre les années 1960 et 1980, nos amis français s’étonnaient de la bouffonnerie de nos chefs d’Etats africains. Ils se posaient sans gène la question de savoir comment avons-nous accepter aussi facilement des falots comme Idi Amin Dada, Joseph Désiré Mobutu, Etienne Eyadema, Jean Bedel Bokassa et autres El Hadj Omar Albert Bernard Bongo Odimba, comme chefs d’Etat ?

Rien qu’à les observer on se rend bien compte qu’ils n’étaient pas au service de leur pays. L’image de Bokassa appelant le Général de Gaulle, Papa, l’image du même Bokassa sanglotant, inconsolable et pleurant toutes les larmes de son corps aux obsèques du général de Gaulle, reste pour nous tous le comble de l’humiliation qu’un peuple peut éprouver à la suite du comportement indigne de son premier dirigeant.

La France qui se croyait à cette époque à l’abri d’une telle humiliation, avait oublié que toute proximité avec le mal, fini par dépeindre sur soit même. Aujourd’hui c’est une France humiliée, recevant des leçons de droit de l’homme de la part de Fidel Castro et de la Roumanie, une France divisée, ayant la rue comme lieu de règlement des conflits sociaux.

La nationalité française est donc aujourd’hui jetable avec à la clé et par une sorte de loi non écrite l’impossibilité totale, pour les fils et les filles diplômés, issues de l’immigration africaine et magrébine de trouver le moindre emploi. Voilà le visage hideux du pays qui prétend être le dépositaire des droits de l’homme.

Une France mise à l’indexe par le monde et l’Europe, qui visiblement a du mal à se frayer un chemin dans la boue de sa propre honte. Elle a importer la bouffonnerie au sommet de l’Etat et c’est tant mieux pour elle. Qu’on ne compte pas sur nous pour pleurer son sort. Mais alors comment la France si donneuse de leçons a-t-elle pu descendre plus bas que la terre ?

Le mal dont nous faisons état ici, est la souffrance physique, morale et sociale qu’un peuple peut éprouver à la suite du comportement indigne des hommes et des femmes qui ont la responsabilité de conduire son destin. La France à énormément souffert de l’humiliation de la seconde guerre mondiale. Du pétainisme défaitiste, de la collaboration à plat ventre devant l’occupant et surtout de son armée incapable de faire face à la puissance de feu des allemands.

L’accumulation des imprévoyances, l’impréparation de son armée qui à l’évidence n’était pas à la hauteur et ne faisait pas du tout le poids devant les forces de la Wehrmacht.

L’image des troupes allemandes défilant sur les Champs Elysée et le drapeau à la croix gammée des nazis flottant sur tous les bâtiments publics de Paris, dont l’hôtel de ville était la kommandantur (siège du commandement militaire allemand dans les pays occupés), ces images hantent encore aujourd’hui le sommeil de certains français.

Nous avons alors pensé que la France en progressant dans le temps allait tirer les leçons de son échec militaire, de sa propre humiliation, mais qu’elle tournera le dos au populisme, à la stigmatisation de ses propres minorités comme ä l’époque de la collaboration et traitera avec dignité les hommes et les femmes qui se tournent vers elle en quête de sa protection, parce qu’ils croient tout simplement qu’elle est une grande nation.

Il faut le dire ici de façon claire que nous ne demandons pas à la France d’aujourd’hui d’accueillir toute la misère du monde. Nous lui demandons d’être simplement en adéquation avec les valeurs des lumières qui ont fondées sa grande révolution qui fut la matrice de la République moderne.

Ainsi une femme peut être lapidée en Iran, un kurde peut être pendu en Turquie, un voleur peut être amputé du bras ou de la jambe à Khartoum au Soudan, ou à Riyad en Arabie Saoudite, le monde ne s’étonnera pas de l’existence de telles pratiques aussi barbares, rétrogrades et moyenâgeuses dans de tels pays.

Mais curieusement, la France s’était retrouvée au banc des accusés, quand au petit matin du 23 août 1996, elle avait envoyé 1500 policiers, comme aux temps du régime de Vichy, pour fracasser les portes de église Saint Bernard à Paris, pour y entrer avec force et des grenades lacrymogènes dans le but d’y déloger des occupants pacifiques, qui étaient tous des hommes, des femmes et des enfants venus d’Afrique qui réclamaient la régularisation de leur situation administrative.

La France d’aujourd’hui peut-elle se soustraire des valeurs qu’elle a toujours brandit à la face du monde et qui fondent le respect et la considération qu’elle a acquises au yeux du monde ? Nous lui disons que sa relation avec les grandes idées que sont la dignité et les droits de l’homme font qu’elle n’a plus le droit à l’erreur.
La France ne peut pas se conduire comme le gouvernement turque face à la question Arménienne, ni comme le gouvernement égyptien devant sa minorité copte, et encore très moins, prétendre que la colonisation française a été positive et que l’homme africain n’est pas suffisamment rentré dans l’histoire.

L’arrogance et le négationnisme, sont des bassesses de médiocrité qui venant d’un gouvernement inspirent émotions, mépris et pitié, surtout quand ce pays est celui qui à indiqué le chemin des luttes pour la dignité au monde. Voilà pourquoi les écarts de langages et l’arrogance du petit Sarkozy indisposent le monde et ses voisins de l’union Européenne en premier lieu.

II – Du national Sarkosysme parlons en !

Sans se référer au Larousse ni au Robert, nous disons simplement ici que le sarkozysme, c’est la pensée de ceux et celles qui suivent Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa. Qui apparaît ici comme un gourou très sûr de lui proposant à une assemblée d’hommes et de femmes déboussolés une seconde chance dans une vie qu’ils croyaient sans horizon.

C’est l’identité nationale comme fondement de la vie nationale dans la haine et le rejet de l’autre. De ce point de vue c’est un affront national, puisqu’il vise la confrontation des origines et des mémoires au lieu de renforcer le vivre ensemble. La haine de l’autre comme capital électoral, est selon nous une pathologie sociale dangereuse.

C’est aussi un néolibéralisme teinté d’extrémisme de droite qui sonne à la trompette la revanche de l’ancien régime sur les valeurs de la République française, qui reposent sur la Liberté, l’égalité et la fraternité. Dans le sarkozysme, il faut oublier ces slogans faits pour les école primaires et les frontons de mairies. Il faut les nettoyer au kacher et en finir avec la France plurielle et multiethniques. La Francité, c’est à dire la citée des français pour ne pas dire la France aux Français, comme la doctrine Monroe, l’Amérique aux américains.

Pour en arriver à ses fin, le sarkozysme s’appuie sur le journalisme de connivence et de copinage d’une presse acquise à sa cause car la plupart des propriétaires de journaux ont soutenus sa campagne électorale. Ils sont ses amis. Les journalistes qui ont voulu s’inscrire dans un sens contraire ont perdu très vite leur emploi.

Quant aux télévisions publiques, elles sont privées de moyens et ont perdu la bataille de la concurrence au profit des groupes privés dont les propriétaires ont soutenu le gaillard de l’Elysée. On se croirait dans le Zaïre de Mobutu, mais nous sommes en France.

Le sarkosysme, enfin, c’est le retour au pire moment de l’histoire de France ou un peuple instruit et cultivé face à la confiscation de l’appareille d’Etat par une droite manipulatrice, décide de baisser les bras et de laisser le monarque agir à sa guise. L’Espagne franquiste, l’Allemagne nazie, la France pétainiste et l’Italie fasciste sont encore dans les mémoires comme des Exemples édifiants qui ne viennent pas d’un petit royaume de la jungle africaine.

Mais dans l’Europe dite civilisée, capable de s’assoire sur ses beaux discours humanistes pour assister impassible à l’enterrement de sa démocratie et des valeurs républicaines dont elle prétend être l’héritière. Voilà pourquoi le sarkozysme est à la fois un concept et une idéologie dangereuse pour le vivre ensemble.

Il faut le rappeler ici sans faiblir, qu’il y a toujours dans l’histoire une relation naturelle entre un chef d’Etat et son peuple. De tous temps, le comportement du calife, du sultan, du roi ou du président, influence la société dans le bon ou le mauvais sens. S’il est fragile le peuple est sans force.

S’il est intelligent, novateur et courageux le peuple se reconnaît en lui. S’il est arrogant, combinard, égoïste et méprisant, le peuple le rejette en s’associant au diable s’il le faut pour saluer son malheur. La chute d’Antonio de Oliveira Salazar et de Marcelo Caetano au Portugal le 25 avril 1974 et la chute du Maréchal sans armée, Joseph désiré Mobutu le 17 mai 1997, sont des réalités inscrites durablement dans les marbres de l’histoire humaine.

Du point de vue moral, il faut le redire, un pays ne peut pas renier une partie de sa propre population sans se renier lui-même et remettre en cause son équilibre moral, politique, social et institutionnel. Quand une circulaire ministérielle demande aux préfets de cibler une minorité précise et d’user des moyens de l’Etat pour leur faire du mal, c’est tout simplement indigne d’une grande nation.

Une grande nation, faut-il le rappeler ici, est un pays capable de tendre la main et d’embrasser en des temps d’angoisses et d’incertitudes ceux qui souffrent en épousant leurs causes, comme les USA l’avaient fait en débarquant sur les plages de Normandie pour sauver l’Europe du nazisme hitlérien.

De ce point de vues le sarkozysme, est finalement une véritable machine de guerre contre les valeurs fondamentales de la république française. Vouloir retirer la nationalité française aux arabes, aux noirs, expulser les roms, les gitans, rejeter tout ce qui a fait la force et la diversité de la France.

Cette identité française qui fait que des patronymes comme Poniatowski, Blum, Adjani, Tigana, Noah, Boli, Zidane… Sarkozy etc.. sont aujourd’hui français aux yeux du monde entier, est un capital pour l’avenir de cette France qui se veut partenaire de la mondialisation. Ne pas le comprendre et vouloir le remettre en cause, au nom d’une identité franco-française, c’est aller tout droit dans le mur d’un immense fiasco.

III – Sarkozy et la morale

L’adage nous dit que chaque pays a le président qu’il mérite. Nous devons avoir du respect pour le suffrage universel direct qui est selon nous l’essence même de la démocratie. Car tout compte fait, Sarkozy a été élu par le suffrage de la majorité des français et les français doivent composer avec lui et faire avec jusqu’à la fin de son mandat.

Pour nous les africains, la vie nous a donné une des meilleures leçons. Celle qui consiste à nous méfier de celui qui parle trop et qui prétend nous donner des leçons sur ce qui doit être notre vie et notre destin sur la terre. C’est une méfiance naturelle que chaque africain éprouve devant le blanc qui manque de modestie et d’humilité.

Le discours de Sarkozy à l’université Cheick Anta Diop, de Dakar du 26 juillet 2007, reste pour nous tous un chef d’œuvre d’arrogance, de paternalisme, d’aveuglement de cécité politique et d’une immaturité morale dont seul un chef d’Etat Français est capable d’étaler au grand jour.

Le discours de Dakar commence par saluer l’Afrique et les africains que Sarkozy dit aimer. En Afrique, la vie nous apprend toujours dès les premiers pas sur terre à ne jamais croire au je t’aime venant de la bouche d’un français et Dakar n’est rien d’autre qu’une confirmation de cette méfiance.

Puis le maître du monde poursuit bonnement son discours en disant que le problème principal de l’Afrique venait de ce que :
< < l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire…. Que dans cet imaginaire ou tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. >>

Même pas un secrétaire d’Etat Allemand, ni même un touriste espagnol ou italien ne se permettra un tel comportement devant ses hôtes africains. Venir rendre visite à des gens qui sont chez eux et prononcer de telles paroles dans l’enceinte universitaire et se prétendre être l’ami d’un continent qu’on Insulte, nous donne le droit aujourd’hui de dire à la France et à son petit gaillard de président que nous ne sommes pas étonnés du ciel très sombre qui plane sur leur tête.

C’est malheureux de le dire mais nous reconnaissons à la décharge du président français, que son Père Pal Sarkozy, avait quitté le domicile familial pour une autre femme quand l’enfant qu’était Nicolas Sarkozy n’avait que quatre ans. La mère avait dû reprendre ses études pour travailler et s’occuper de ses enfants. Donc Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa, a grandit en dehors de l’autorité paternelle.

Telle est l’explication psychologique, psychique et pathologique qui fait qu’il peut se permettre un tel langage dans la vie politique de son pays et dans les relations de son pays avec ses voisins européens et le reste du monde. L’autorité du père lui ayant fait défaut, il n’a jamais su faire la différence entre ses états d’âme et la retenue naturelle qu’on doit observer quand on assume de hautes responsabilités d’Etat.

Il n’y avait pas un père à la maison pour lui apprendre que certaines paroles sont indécentes en public. Il est certes un petit politicien, mais pas un homme d’Etat. Voilà pourquoi il peut dire en plein salon de l’agriculture,
< < casse toi pauvre con >> à un de ses compatriotes.

Dans aucune de nos dictatures du tiers monde un chef d’Etat n’a parlé de cette façon à un citoyen de son pays, mais en France cela est possible sous le sarkozysme triomphant. Comment peut-on prôner le respect de l’autre, la tolérance, la diversité, l’instruction civique et la morale à l’école, quand le chef de l’Etat lui-même, descend aussi bas dans le langage courant?

Examinons ici en deux secondes, la relation que le président français entretient avec la morale. Nous savons tous que le président Nicolas Sarkozy est à son troisième mariage, nous savons aussi que c’est lui en tant que maire de la commune de Neuilly, qui avait célébré le 10 août 1984 le mariage de Cécilia Maria Sara Isabelle née Ciganer-Albéniz avec l’animateur de télévision Jaques Martin dont-il était l’ami.

Il entame une liaison cachée avec celle-ci jusqu’à ce que les deux amants quittent leurs époux respectifs et s’installent ensemble. Décidément les Sarkozy père et fils, ont l’habitude de quitter le foyer conjugal. Comment serait le monde si tous les maires de nos communes se comportaient de cette façon ? un tel homme peut-il donner des leçons de morales sociales aux africains ?

Ne sommes nous pas dans une situation ou la traîtrise, le petit calcul, le manque de scrupules et l’immoralité, les mœurs sont durablement enracinés dans la vie et les habitudes d’un tel homme ? peut-on avoir confiance à un tel homme ? Puisse qu’au final la tromperie, la dissimulation, le mensonge et la roublardise sont une seconde nature chez l’ancien maire de Neuilly, aujourd’hui président de la république Française.

Alors parler de confiance dans les relations franco-africaines, n’est ce pas évoquer une immense plaisanterie ? Car finalement c’est Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, qui apparaît ici comme indigne de confiance pour ce qu’il représente. C’est sans doute ce que la France mérite de mieux au XXIe siècle.

Trahir ses amis, trahir sa femme, mentir avec aplomb pour avoir le dessus en tout lieu et en toutes circonstances, bref trahir l’idéal politique est une seconde nature chez le petit sarkololo. Bernadette Chirac qui est une femme très réservée à déjà utilisé le mot traître à l’endroit du sarkololo ; alors quelle est la valeur politique et morale d’un homme qui est connu et reconnu comme traître de nature dans ses amitiés et dans son propre camp ?

Il faut donc lui rappeler ici qu’en Afrique le roi, l’Ashantehene, Nanan Ano prempeh, de la confédération ashanti de Kumasi dans le Ghana actuel, fût démis de ses fonctions en 1935 pour cause d’adultère. Il ne faut donc pas se précipiter pour juger aussi facilement les autres au risque d’étaler sa propre ignorance.

Car au regard de ce qui précède c’est Nicolas Sarkozy lui même qui n’est pas suffisamment rentré dans l’histoire. L’adultère est condamné par la religion chrétienne dont Sarkozy se réclame devant le pape et la morale, mais permet en France à un homme de sa nature d’accéder à de hautes responsabilités de direction d’un pays.

Toute la différence se trouve dans notre vision des rapports entre l’homme et le pouvoir d’Etat, aussi bien en Europe qu’en Afrique. Car chez nous celui qui ne peut pas être un chef de quartier ou même de village, peut être chef d’Etat en France. Dans cette confrontation des valeurs, lequel d’entre nous n’est pas suffisamment rentré dans l’histoire, le français ou l’Africain ?

IV – Les mensonges et les promesses fallacieuses de Sarkozy

Ce n’est un secret pour personne, la France est un pays qui vit au dessus de ses moyens avec 117, 6 milliards d’euros de déficit public, sans parler de la dette intérieur de l’état français, ce qui est très loin des critères drastiques de 3% de la commission européennes de Bruxelles. La France plafonne à 7%. Avec plus de deux millions de chômeurs, il y a longtemps que la France n’est plus une grande puissance. C’est une ancienne puissance, qui occupe aujourd’hui une position moyenne dans les relations internationales.

Sarkozy doit comprendre une bonne fois pour toute que son pays n’est pas le centre du monde. Il doit plutôt se concentrer sur les problèmes des français. Observez bien les gouvernements canadiens, allemands, Italiens ou espagnols et vous conviendrez avec nous qu’ils sont conscients des difficultés de leur propre pays. C’est pourquoi ils ne font pas tous les matins des déclarations à l’emporte pièce sur tels ou tels pays, ne donnent pas des leçons aux autres et balaient en premier lieu devant leur porte.

La Grande Bretagne ne se préoccupe pas de qui sera le président de l’Egypte, du Pakistan, du Nigeria ou du Botswana. Sa responsabilité est avant tout de s’occuper des problèmes des britanniques. La France veut régenter la vie de nos pays africains de l’espace dit francophone sans en avoir les moyens.

C’est là que se trouve toute la difficulté de la diplomatie française. Elle veut porter un projet d’amitié et d’union des peuples du pourtour méditerranéen, avec son passé colonial et après avoir adopté une loi sur le caractère positif de la colonisation française.

En général on adhère à un projet de ce type en observant bien celui qui le porte vers vous. Si c’est un petit bonimenteur, arrogant qui n’inspire même pas confiance dans son propre pays et chez ses voisins européens, alors vous l’écouter par politesse et vous faites le contraire de ce qu’il attend de vous. Voilà pourquoi le projet d’union de la méditerranée se trouve dans le tiroir des impasses de l’histoire.

Aujourd’hui la parole de Sarkozy ne vaut même pas un clou à N’djamena, à Lomé, à Douala encore moins à Libreville où il a été hué récemment, à Dakar où il a laissé le sentiment profond d’un homme inculte, très mal élevé, imbu de lui-même et profondément méprisant vis-à-vis de l’Afrique. À Abidjan ils sont déjà nombreux les patriotes ivoiriens qui ne veulent même pas voir Sarkozy le petit gaillard en photo.

Parlons de ses promesses non tenues envers son propre pays. Du plan banlieue laissé en abandon en attendant le prochain déluge. Des allocations familiales pour le premier enfant. Du grenelle de l’environnement qui a accouché de cette souris sans horizon et sans suite sincère. Du chômage et du travail précaire des français dont beaucoup sont aujourd’hui des SDF. De cette croissance tant chanté et aujourd’hui irréalisable dans un pays qui a perdu confiance en lui-même.

De l’aggravation du déficit public sur lequel nous ne nous étendrons même pas. Des droits de l’homme qu’il a vite rangés aux vestiaires pour embrasser les dirigeants Chinois, la Russie et surtout la Syrie. Du pouvoir d’achat pour travailler plus et gagner plus. De son bouclier fiscal en faveur des riches au lieu d’aider les pauvres à se relever.

De la surpopulation des prisons dont-il avait promis leur rénovation au pays. De son propre salaire qu’il a augmenté par décret, sans parler des dérapages des frais de la présidence de la république sous l’administration Sarkozy. La court des comptes ne nous démentira pas sur ce point.

De la retraite et des pensions, du déficit de la sécurité sociale, des sans abris et sans logis, que nous sommes allés voir de nos yeux au bord de la Seine à Paris, voilà les vrais problèmes et les promesses fallacieuses que le fils d’immigré hongrois qu’est le gaillard de l’Elysée, traîne comme des casseroles dans la vie politique française.

V- La France mérite t-elle mieux

La vie nous enseigne qu’il y a un temps pour tout. Il y a un début et une fin en toute chose ici bas. Dans nos petits villages de la jungle africaine on nous apprend que tout ce qui commence mal, se termine mal. Tous les grands pays portent en eux même les germes de leur propre destruction.

De l’empire du Mali dont Nani était la capitale ( XIIIe et XVe siècle) à l’empire Inca entre le (XIII et le XVIe siècle) de l’empire romain, en passant par le saint empire germanique jusqu’à la chute de l’empire Ottoman après la première guerre mondiale de (1299 à 1922), soit 623 ans d’existence.

Tous les exemples montrent que ce sont les choix stupides effectués par les décideurs politiques qui ont conduit ces pays à la ruine et à l’effondrement. La France mérite t-elle une malédiction de cette nature ? A notre avis une telle hypothèse serait excessive. Mais ouvrons simplement les yeux pour voir dans le miroir de l’histoire, la collaboration des pétainistes et la déportation des juifs dont beaucoup étaient des français et cela pour plaire à l’occupant nazi.

Observons les turpitudes de la France et ses accointances mafieuses avec les dictateurs de ses anciennes colonies d’Afrique noire. Du Général De Gaulle et sa Guerre d’Algérie, de Georges Pompidou et la chute malheureuse du Président Hamani Diori, au Niger, parce que ce pays voulait vendre son uranium à d’autres pays à un meilleur prix.

De l’opération Barracuda en Centre-Afrique avec Valéry Giscard d’Estaing et les diamants de Bokassa. De François Mitterrand et du génocide rwandais, de Jacques Chirac, et de l’opération Licorne en Côte-d’Ivoire, ainsi que la tuerie sanglante sur l’esplanade de l’hôtel ivoire à Abidjan en novembre 2004. De cette déclaration méprisante,< < civilisatrice >> tonitruante et insensée à l’université de Dakar le 26 juillet 2007, de Sarkozy, sur : < < l’homme Africain qui n’est pas suffisamment entré dans l’histoire>>.

Nous arrêtons ici le long chapelet de crimes gratuits et des méchancetés faites aux autres par la France, qui se dit pays des lumières et patrie des droits de l’homme. Ce qui peut pousser la démocratie à baisser la tête et à creuser ainsi sa propre tombe, c’est quand la majorité de la population baisse les bras et laisse l’irréparable s’accomplir dans une sorte d’indifférence qui frise l’amnésie ou l’anesthésie, dans ce registre, l’Allemagne nazie en fut la meilleures illustration.

En laissant Sarkozy faire, la France est aujourd’hui dans une situation politique et morale inconfortable qui fait d’elle la risée du monde, au point ou Fidel Castro, lui donne des leçons de droit de l’homme. Voilà ce que mérite la France, pour avoir cru en la parole d’un petit bonimenteur.

Le débat sur les retraites qui agite ce pays est simple, le gouvernement veut avancer l’âge de la retraite pour combler le déficit gigantesque du à l’allongement de la vie et du nombre de retraités. Les syndicats disent qu’à 55 ans il n’est pratiquement plus possible de trouver du travail en France, allonger l’âge de la retraite, c’est fabriquer des nouveaux chômeurs alors que la caisse des prestations du chômage est elle aussi en déficit constant, n’est-ce pas déplacer un problème en créant un autre ?

Le danger en politique vient souvent de l’utilisation constante par aveuglement, de fausses solutions comme échappatoire pour régler durablement un problème de société. Benito Mussolini, en Italie, Adolf Hitler, en Allemagne, Philippe Pétain,en France, Francisco Franco, en Espagne Antonio de Oliveira Salazar, au Portugal ou Joseph Désiré Mobutu, au Zaïre. Voilà les images minables vers lesquelles se dirige la France sous le sarkozysme triomphant.

Comme Sarkozy fait des constats sur l’Afrique, nous pouvons nous aussi nous permettre de lui donner deux petites leçons de sagesse en lui rappelant que : dans l’histoire des républiques qui se disent démocratiques, les possédants ont toujours chercher à contribuer par la puissance de l’argent à mettre leur homme de paille à la tête de la république.

Cela a souvent marché dans l’histoire, mais quand l’homme de paille échoue en créant un mécontentement général dans le pays, à travers des mesures impopulaires, provocants la grogne, la colère et des grèves qui conduisent le pays au bord de l’éclatement et de l’insurrection, les possédants l’abandonnent immédiatement. Car leurs intérêts n’est pas de favoriser le KO, contraire à la prospérité des affaires et du profit.

Ceux qui comme nous observent la vie politique française, n’ont pas oublié l’image du générale de Gaulle, profondément découragé, allant à Baden Baden, en Allemagne, avec femme enfants et petits fils le 29 mai 1968, pour solliciter le soutien du général Jacques Massu, alors commandant des forces françaises en Allemagne, est encore dans nos mémoires.

Il faut donc dire à Sarkozy que, ses amitiés avec les milieux industriels et financiers ne peuvent pas être éternelles et seront même un handicap en cas de révolte incontrôlable de la rue française.

Que ce soit avec Bernard Arnault, patron de (LVMH) son témoin de mariage avec Cécilia. Que ce soit avec Martin Bouygues, patron de TF1 le parrain de son fils Louis Sarkozy, qui aime Sarkozy non pas comme un ami, mais comme un frère ? La réponse est : Arnaud Lagardère, patron du Groupe Hachette, actionnaire du monde, du parisiens, d’Europe 1, de paris match et PCA du groupe EADS-Airbus.

Sur quel bateau Sarkozy était en vacances à Malte après son élection ? la réponse est : Vincent Bolloré, patron du groupe Bolloré.

Jamais dans l’histoire des républiques bananières du tiers monde et dans les démocraties européennes une connivence de telle envergure n’a été aussi réelle et affichée que sous le Sarkozysme triomphant. Comment la démocratie française, issue de la révolution de 1789, a-t-elle pu aboutir à un système aussi semblable au clan sicilien de Corleone ?

Dernier constat concernant les retraites, pour combler le trou du déficit des retraites, on a besoin de 3,50% du PIB de la France, hors l’ensemble des dividendes, des Bonus et des stocks-options des grands patrons français représentent 17 % du PIB de la France. C’est cela qui se trouve à l’intérieur des grèves et de la colère des rues françaises en ces temps de désarrois.

VI – Postulat de conclusion générale

Dans notre observation du national sarkozysme et de sa relation constante avec le mal et le kacher. L’arrogance, le mépris, la désinvolture, l’immaturité politique et la cécité morale, se sont constamment affrontés pour nous conduire au constat que l’homme français n’est pas réellement entré dans la modernité.

Car la France est en train de tourner le dos aux acquis de sa grande révolution de 1789, qui avait mis fin à la royauté, à la société d’ordres et de privilèges qu’était l’ancien régime. Les français croyaient que la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, qui proclame l’égalité des citoyens devant la loi, les libertés fondamentales et la souveraineté de la nation, apte à se gouverner au travers de ses représentants élus.

Mais la France par arrogance et par des jugements de courtes vues, avait crut que les valeurs démocratiques accouchées par la révolution étaient éternelles et immuables dans le temps. Ce fut une première grave erreur d’appréciation, qui conduira la France à l’humiliation et à l’aplatissement durant les 4 années de l’occupation allemande.

Car en réalité, Philippe Pétain, n’est pas arrivé par hasard à la tête de l’Etat français. C’est le système démocratique français à travers sa représentation, le 10 juillet 1944, après le vote des pleins pouvoirs par l’assemblée nationale, qui a fait disparaître le mot république des actes officiels et le régime de Vichy est désigné sous le nom d’Etat français, jusqu’au 20 août 1944.

La démocratie est donc un trésor fragile, tout ceux qui se comportent en donneurs de leçons aujourd’hui doivent par humilité se rappeler du sort que l’histoire à réservé à la Grèce pays inventeur de la démocratie à travers la dictature des colonels d’Athènes du 21 avril 1967 au 23 septembre 1974.

La Construction démocratique est donc une œuvre humaine à la fois difficile et périlleuse, parce que l’être humain qui est le sujet constant de l’histoire est l’incertitude personnifié.

C’est pourquoi ceux qui en Europe, ont fait l’amère expérience de goûter aux fruits humiliants du fascisme et du totalitarisme doivent éviter de se moquer de tous ceux qui sont en sang, le visage déchiré, méconnaissable peut-être, mais qui luttent pour s’arc-bouter sur le radeau de la démocratie, afin de sortir la tête hors des vents, des flots, ainsi que des eaux de cette tempête immonde et sans fin, qu’est le crime de fin de règne.

Dans un pays normal, les autorités interviennent avec les moyens de l’Etat pour résoudre une situation de crise afin de renforcer l’équilibre et l’unité du pays. Bizarrement en France, c’est le président de la république qui utilise les institutions pour stigmatiser les minorités en menaçant de les nettoyer au kacher ou de leur retirer la nationalité Française et pousse les français les uns contre les autres au nom de minables petits calculs électorales et électoralistes, c’est cela la racaille du sarkozysme.

Il n’a pas encore compris qu’un pays ne peut pas renier une partie de sa propre population sans se renier lui-même. Retirer la nationalité Française aux arabes et aux noirs, c’est parce qu’il croit que la vie entre français de souche sera beaucoup meilleurs et plus simple. Dans ce cas, qu’en fera t-il de ses origines juive et hongroise ?

Voilà le genre de politicien avec lequel la France veut affronter la modernité. Il y a là un manque de courage politique pour construire le vivre ensemble dans le but de faire de la France une nation forte de sa diversité. Examinons ici quelques aspects du courage politique nécessaire pour affronter les réalités de notre temps :

– Le courage en politique est d’abord une attitude, celle qui consiste à couper court à un enthousiasme démesuré, à rompre avec des peurs collectives, à s’opposer à des rumeurs, à ramener les sujets au niveau qui doit être le leur, en calmant les ardeurs des excités de son propre camp. Car on ne remporte pas une victoire contre la nation, mais avec la nation qu’on veut gouverner.

– Comme vous le constatez les conditions d’émergence et de stabilisation de la paix sociale et de la démocratie en France sont donc loin d’être remplies. Il s’agit de les explorer, de les expérimenter dans le mouvement même qui Porte les français à s’initier à la citoyenneté ; à se délivrer des catégories politiques du bien et du mal.

– À se défaire des opinions définitives et des oppositions tranchées ; à faire l’apprentissage de la diversité et de la tolérance, de la nuance et du compromis sur quelques valeurs essentielles entre Français de toutes les Origines ; à vivre en respectant les différences, en acceptant les divergences, en recherchant le consensus sur les équilibres du vivre ensemble et en s’accommodant pour le reste de vérités contraires, d’incertitudes partagées, de majorités et de minorités provisoires, de victoire partielles et de défaites surmontables.

– Il faut dans ce sens que soient préservés avec soin les acquis de la révolution française et de la démocratie qui en découlent c’est-à-dire : ses institutions, ses règles politiques fondamentales, mais aussi sa neutralité au regard du Débat politique, de la justice, de l’armée, de l’école, de l’emploi, des organes d’informations et de l’administration.

– L’introduction de la lutte politique, de ses intolérances et de ses exclusives, au sein des institutions essentielles de la république Française ne constituent pas un progrès démocratique, comme certains le croient ou le prétendent, mais une dangereuse régression. C’est pourquoi toutes les tentatives pour aller dans ce sens doivent être combattues.

– De même doit être écartée l’assimilation du débat politique français à une sorte de guerre civile menée par d’autres moyens. Voilà pourquoi le président de la république doit être celui qui rassure chaque français afin que naisse en France un climat politique et social de décrispation favorable à la modernisation de la vie démocratique en France.

Ces quelques observations tirées des expériences vécues sous d’autres cieux nous montre le chemin que la France doit parcourir pour moderniser sa propre vie politique dans le but de faire de l’homme français un acteur essentiel de la modernité.
Pour l’instant, nous les ressortissants des anciennes colonies et les utopistes de l’immense tiers monde dont nous sommes les fils, nous qui avons cru à l’avènement de la fraternité des peuples, exprimons un doute sincère sur la capacité réelle de la France à affronter son présent avec les valeurs humanistes dont elle se réclame. Sincèrement, que pouvons nous attendre de la France dans les relations internationales d’aujourd’hui avec la médiocrité personnifiée au sommet de l’Etat ?

C’est dans cet esprit que nous lui faisons don de cette pensée d’Aristote dans l’éthique à Nicomaque qui nous disait en son temps que :
< < par suite encore, tandis que dans les tyrannies l’amitié et la justice ne jouent qu’un faible rôle, dans les démocraties au contraire leur importance est extrême: car il y a beaucoup de choses communes là où les citoyens sont égaux. >>

Telle est notre réaction face au national Sarkozysme et aux nuages d’incertitudes qui planent sur la cohabitation harmonieuse entre toutes les communautés qui composent la société française.

Dr Serge-Nicolas NZI
Chercheur en Communication
Lugano ( Suisse)
Tel. 004179.246.53.53
E-mail : nzinicolas@yahoo.fr

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